• Les Abeilles    

           Le Miel - Le Pollen -La Gelée Royale -La Propolis - La Cire        

     

    Les produits :


    LA GELEE ROYALE


    Je l’ai déjà dit que durant les 3 premières semaines de leur vie, les abeilles ne sortent pas de la ruche, et exercent successivement plusieurs sortes de travaux.
    Elles accomplissent des " travaux de casernement" en maintenant la ruche dans un parfait état de propreté, puis, elles préparent la bouillie larvaire pour nourrir les larves, puis, elles produisent de la gelée royale, puis de la cire.
    La Gelée Royale, sécrétée par une glande pharyngée de jeunes abeilles, est un produit extraordinaire.
    La gelée royale remplit 2 fonctions.
    1/ Toutes les larves durant les premières 24 heures, sont nourries avec de la gelée royale.
    2/ Lorsque la ruche a besoin de créer une reine ( la reine est morte, ou il faut préparer l'essaimage, ou encore la reine actuelle, n' est plus " performante") les abeilles nourrissent uniquement avec de la gelée royale une larve d’ouvrière quelconque, et cela donnera une reine. Cette dernière, après sa naissance sera nourrie toute sa vie avec de la gelée royale.
    Et c' est là que vous pourrez constater que la gelée royale est un produit ...prodigieux.
    Une larve nourrie normalement après les premières 24 heures avec de la bouillie larvaire ( mélange demiel et de pollen) donnera une abeille ouvrière qui vivra, en haute saison 5 ,à 6 semaines.
    LA MEME LARVE NOURRIE A LA GELEE ROYALE, DONNERA UNE REINE QUI PONDRA JUSQU 'A 2.000 OEUFS PAR 24 Heures, ET VIVRA 4 OU 5 ANS.
    Les diététiciens devraient bien prendre pour symbole la reine des abeilles, car, c' est uniquement une question de nourriture qui fera vivre l' individu, 5 semaines ou 5 ans !!!

    Gelée RoyaleLa gelée royale est un produit extrêmement complexe. A tel point qu' il y a environ 2 pour cent qui n' ont pu être encore identifiés!!
    Comme tous les produits complexes, c' est un produits très très fragile, instable. Il ne se conserve pas. D' ailleurs les abeilles ne stockent jamais de la gelée royale. Elle passe directement du producteur au consommateur, la reine est nourrie de bouche à bouche.
    Dans le domaine de la gelée royale, comme dans celui de la propolis, il serait hautement souhaitable que des chercheurs Français se penchent sérieusement sur les vertus de la gelée royale. Certes, Belvefer, le Professeur Rémi Chauvin et quelques autres ont commencé a déblayer le terrain, mais à ma connaissance, il n’y a pas eu beaucoup de suite.
    Image Wikipedia

    Une équipe canadienne ( dirigée je crois par Townsend) a fait une curieuse expérience.
    En partant de deux lots de 1000 souris chacun. D’après le compte rendu d’expérience, le premier lot de 1000 souris s’est vu inoculer de la gelée royale. Ensuite, les 2000 souris ont reçu des inoculations de cellules cancéreuses( j’ignore de quel cancer) Quelques semaines plus tard toutes les souris du premier lot étaient en parfaite santé, les 1000 de l’autre lot étaient toutes mortes.
    Je ne cache pas que ces résultats à 100% me semblent curieux, en revanche cela semble recouper les expériences de Belvéfer.
    Je vais vous faire part d’une expérience personnelle. Lorsque j’étais dans le Gers, il y avait une vieille dame de 80 ans, extrêmement sympathique, vive et pleine d’esprit, chez laquelle j’aimais aller discuter. Un jour, en arrivant chez elle, une de ses amies me dit que le docteur venait de passer et que la vieille dame n’avait plus que quelques heures ou au mieux quelques jours à vivre. J’avais fait le matin même une récolte de gelée royale. J’ai bondi chez moi pour en sortir une capsule de mon réfrigérateur et avec son amie, nous avons placé sous la langue de la vieille dame quelques milligrammes de gelée royale. Son amie a répété l’opération les jours suivants. 10 ou 12 jours plus tard j’ai eu la surprise et la joie de voir arriver chez moi la vieille dame au volant de sa 2 CV.
    Je précise que dans le cas d’espèce il ne s’agissait pas de cancer mais d’une asthénie généralisée. Certes aucune conclusion ne peut être tirée d’un cas particulier, mais j’ai l’intime conviction que des recherches sur l’effet de la gelée royale fraîche administrée par intraveineuse( directement dans le sang) feraient ressortir des résultats surprenants.
    Je ne veux pas trop m' étendre sur la commercialisation de la gelée royale . Cela me met dans une rage folle.
    Sachez seulement que la gelée royale ne peut avoir des effets bénéfiques pour l' homme que si , d’une part,elle est très, très très, fraîche, et si d’autre part, elle est prise par absorption sublinguale ( pour éviter l’action des sucs gastriques.
    Elle se dégrade très vite. Or 99% de la gelée royale vendue en France provient de l'importation.Donc des récoltes qui remontent à….. Faites vous une opinion. En dehors de l' effet placebo....

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    Les ruches          

     

    L’essaimage :


    Nous avons vu que la reine, seule, assure le renouvellement des individus constituant la colonie. Ce qui revient à dire que si la reine meurt, et qu’une autre ne peut venir prendre sa place principalement en hiver, ( saison durant laquelle le vol nuptial ne peut avoir lieu, et la nouvelle reine ne saura pondre que des œufs non fécondés) . Or ces œufs nous l’avons vu ne donneront que des mâles, mâles qui sont incapables de manger tout seuls et à fortiori d’aller chercher la nourriture de la colonie.
    On dit que la ruche devient bourdonneuse, et elle est condamnée à mourir de faim rapidement. Il faut donc pouvoir remplacer ces colonies qui meurent. La Nature, qui est très futée et bien organisée, a prévu l’essaimage.
    Lorsqu’une belle ruche se développe bien, il arrive que le « logement » soit trop étroit pour entreposer tous le miel. Pour régler cette crise du logement, les ouvrières mettent en chantier l’élevage de quelques reines. En temps normal, la reine ne tolère pas que des cellules royales soient édifiées. ( Zut !! Je suis pris en flagrant délit d’anthropocentrisme. La reine n’a pas à tolérer ou ne pas tolérer….Ce sont des stimuli qui guident son action….comme toutes les actions des abeilles pour lesquelles je ne pense pas que l’on puise parler « d’intelligence) Donc la reine qui ne laisse pas s’effectuer la construction de cellules royales, ne fait rien pour les détruire au moment de l’essaimage.
    Pourquoi ? Je n’en sais fichtre rien. Je suppose que durant cette période, l’hormone externe de la reine, qui inhibe la construction de cellules royale n’est plus émise. Donc, de nouvelles reines sont mises en élevage. La vieille reine, qui n’est pas idiote ( encore mon anthropocentrisme !! mais tant pis, je continue) sait fort bien que lorsque la première jeune reine naîtra, pleine de forces neuves, elle viendra lui faire son affaire. Aussi, quelques jours avant la naissance de la première nouvelle reine, la vieille reine ( pour la première fois depuis son vol nuptial) va quitter la ruche, avec……la moitié de la colonie.
    Qui désigne celles qui partiront avec la reine et celles qui resteront ? Je l’ignore.
    En revanche, non seulement le partage se fait par moitié, mais dans chaque moitié, il y a la même proportion d’abeilles du même âge ( nourricières, déblayeuses, productrice de cire, de gelée royale, butineuses) .
    Les butineuse, avant de partir, remplissent de miel leur jabot. Il faut des provisions de route et s’alimenter durant les premiers moments dans la future ruche.
    Vous êtes blasés ? Vous n’êtes plus étonnés ? Moi si ! Toujours !
    Cliquez sur l'image pour l'agrandir                 
    Essaim
    En sortant de la ruche, toutes les partantes tournent en un tourbillon de 10 ou 15 mètres de diamètre, puis, toutes ces abeilles, avec la vieille reine, viennent se poser, sur une branche d’arbre, contre un mur, sur un piquet etc, généralement très proche de la ruche qu’elles viennent de quitter. Vous voyez alors se former un essaim, c' est-à-dire une boule d’abeilles agglomérées les unes aux autres.
    C’est alors que des éclaireuses
    ( vous vous souvenez, ce sont les mathématiciennes de la cité)
    partent pour chercher un nouveau logis. Un trou d’arbre assez vaste, une profonde fissure dans un mur etc..
    .La première éclaireuse qui aura trouvé le gîte idéal, reviendra à l’essaim pour expliquer aux copines(danse frétillante) dans quelle direction et à quel temps de vol se trouve le futur logis.
    Les éclaireuses de cet essaim n'ont pas su ou pas pu trouver un nouveau logis. Aussi la ruche a t elle été construite en plein air. Elle avait peu de chance de passer l'hiver, car l'on voit (sur la photo ci-dessus agrandie) que les provisions ne sont pas énormes,or en plein air la consommation est plus importante. Mais, âmes sensibles, rassurez vous. cette photo a été prise en Octobre et une heure plus tard, une ruche était offerte à la colonie, ainsi que la nourrituresuffisante pour passer l'hiver.

    Logis des abeilles

    Dés l’arrivée à la nouvelle maison, les cirières se mettent à construire des rayons de cire dans lesquels la reine commence immédiatementà pondre, pendant que les butineuses déposent le miel emporté de l’ancienne ruche et qu’elles n’ont pas encore consommé.



    Une nouvelle ruche est née.
    Pour terminer ce petit paragraphe sur l’essaimage, je vais vous parler d’une fausse idée qui perdure depuis plus de 2000 ans !
    Si vous posez la question à des agriculteurs qui ont derrière eux des générations d’agriculteurs :
    Comment faut il faire pour qu’un essaim qui passe au dessus de vos champs, se pose chez vous ?
    Beaucoup vous répondront : C’est simple : il faut faire du bruit en frappant quelque chose en métal. Tapez sur une casserole, sur une pelle, sur un bidon, et l’essaim se posera immédiatement.
    C’est faux. Et cette fausse idée remonte…..au droit Romain Le droit Romain qui régissait toutes choses, avait prévu que lorsqu’un essaim sortait d’une ruche d’un « mouchier » ( apiculteur), le propriétaire de la ruche avait un droit de suite. Il pouvait pénétrer sur des terrains appartenant à des tiers pour récupérer son essaim. Mais à cette époque, les petits larcins étaient fréquents. Aussi, pour bien prouver que le mouchier poursuivait un essaim et n’avait aucune intention malhonnête, le mouchier faisait du bruit en tapant sur un objet métallique. Comme les mouchiers avaient une réputation d’être un peu sorcier, les autres paysans pensaient que c’était un « truc » des mouchier pour faire se poser les essaims.
    Personnellement, dans un petit village du Gers, j’ai reçu de plusieurs cultivateurs ce « tuyau » transmis de génération en génération depuis deux millénaires.

    UN SPORT AMUSANT : LA CAPTURE D’UN ESSAIM

    Comme dans toutes les activités, il y a des travaux plus ou moins amusants.
    Il est par exemple extrêmement désagréable de nettoyer une ruche envahie par la fausse teigne. Toutes ces larves de teignes qui gigotent après avoir détruit tous les cadres de cire, et qui de surcroît, ont tissé dans les cadres des écheveaux de filaments difficiles à extirper, non, ce n’est pas drôle de passer tout ce magma à la lampe à souder. En revanche il est une activité amusante et très utile (ce qui ne gâte rien), il s'agit de la capture des essaims.
    Nous avons déjà parlé de l’essaimage. La vieille reine, avec la moitié de la population, quitte la ruche et part à l’aventure, à la recherche d’un nouveau logis. Vous ne pouvez pas concevoir l’imagination de nos petits insectes pour trouver d’agréables pénates. Mais c’est avant que ce nouveau logis ne soit trouvé qu’il faut intervenir. Car lorsque les abeilles ont élu domicile quelque part, il ne s’agit plus d’un essaim, mais d’une ruche sauvage, dans laquelle, des cadres sont immédiatement construits et les cellules aussitôt garnies de larves au centre, de miel et de pollen autour. Et là, il est très difficile de les déloger ( J’en dirai un mot plus loin)
    Pour capturer un essaim, il faut donc faire très vite. Lorsqu’un essaim vous est signalé ( et en période d’essaimage, c’est plusieurs fois par semaine que l’on me téléphonait), il faut immédiatement aller voir comment les choses se présentent. Car il est rare de trouver deux essaims se présenter dans des conditions identiques.
    Il y a les cas simples ou l’essaim s’est gentiment posé sur une branche souple d'un arbre, à un mètre cinquante du sol. Il s’agit en l’occurrence de très très gentilles abeilles, soucieuses de vous faciliter le travail......C’est merveilleux, mais malheureusement très, très rare.
    Dans ce cas, il suffit de déposer une ruche vide, dans laquelle ou a enlevé les 4 ou 5 cadres du centre, on secoue la branche souple, les abeilles dont la reine qui est au milieu, tombent dans la ruche. On attend quelques minutes pour que les abeilles qui volent viennent rejoindre la reine, on ferme la ruche, et il n’y a plus qu’à l’emmener dans un rucher.
    Mais les choses, je l’ai dit se présentent rarement d’un façon aussi favorable.
    L’essaim peut se poser par exemple tout autour d’ un piquet.
    Le problème est plus délicat car on risque de manquer la reine. On fait tourner la ruche vide tout autour du piquet en brossant très rapidement les abeilles, de haut en bas bien sûr.
    Bien souvent les essaims sont hauts dans des arbres. Il faut alors improviser, en utilisant un principe : Lorsque vous présentez un cadre de couvain frais devant des abeilles, elles viennent spontanément sur le cadre pour nourrir le couvain.. Vous pouvez donc,après avoir taillé une longue branche, ficeler à son extrémité fine un cadre de couvain que vous montez à la hauteur de l’essaim. Il faut quelquefois tenir la branche à bout de bras et comme il faut rester au moins 5 minutes pour que toutes les abeilles viennent sur le cadre, cela parait longuet.
    D’autres fois, l’essaim s’est posé trop haut dans un arbre pour trouver une branche assez longue. Vous prenez alors un morceau de brique dans laquelle vous nouez une longue ficelle. Vous allez alors faire un exercice genre » lancement de grenade », mais en lancement vertical, pour que la brique passe au dessus de la branche ou se trouve l’essaim.
    Croyez moi, ce n’est pas évident et plusieurs tentatives sont nécessaires Quand vous avez réussi votre coup,vous laissez descendre la brique, vous la détachez et à sa place, vous attachez un cadre de couvain frais, et le remontez jusqu’à la hauteur de l’essaim. Là encore vous attendez,( mais dans une position plus confortable), que les abeilles s’agglomèrent autour de cadre. Vous n’avez plus qu’à le descendre dans une ruche vide .
    Bien souvent je vous l’ai dit, on vous appelle pour un essaim, alors que les abeilles sont déjà installées. Ce n’est plus un essaim, c’est une ruche sauvage, installée dans des endroits les plus divers. Disons le, il est des cas ou il n’est pas possible de récupérer les abeilles.
    Lorsque les abeilles se sont installées dans un trou de mur, il y a une possibilité, mais l’opération est longue et vous n’aurez pas la vieille reine. En revanche quand l’opération réussit vous aurez une reine toute jeune.
    Voici comment il faut procéder. Sous le trou du mur par lequel entrent et sortent les abeilles, vous installez avec un échafaudage de votre invention, une ruche, vide d’abeilles mais contenant des cadres vides et un cadre de couvain frais. Il existe de petits appareils que tous les apiculteurs possèdent et qui s’appellent chasse abeilles ( certains les utilisent pour les récoltes afin de chasser les abeilles des hausses à récolter). Ce petit appareil, très simple, est conçu pour que les abeilles puissent sortir d’un coté mais ne peuvent plus rentrer de l’autre coté. Vous fixez le chasse abeille avec du mastic devant le trou, en veillent bien sur à ce que le trou soit entièrement bouché.
    Que se passe t il ? Les abeilles de vol sortent par le chasse abeilles. Lorsqu’elles reviennent chargées de leurs provisions, elles ne peuvent revenir à la ruche dans le mur. Sans grande hésitation, elles rentrent alors dans la ruche nouvelle pour couvrir le couvain. Toutes les abeilles de vol se trouvent vite dans la nouvelle ruche, et y reviendront.
    Comme je l’ai déjà expliqué, ces abeilles de vol réactivent leur glande de production de gelée royale et des reines sont mises en élevage. A l’intérieur du mur, les jeunes abeilles vieillissent et sortent à leur tour, rejoignant la nouvelle ruche.
    Comme il ne rentrera plus de provision, la ruche va s’éteindre peu à peu, ce qui est triste, mais vous avez une belle ruche avec une jeune reine de l’année.
    Lorsqu’un essaim est en vol, pour le contraindre à se poser, le moyen le plus simple est d’utiliser un miroir. Vous renvoyez le soleil dans l’essaim. Les abeilles se guident d’après le soleil. En projetant sur elle la lumière du soleil, elles voient deux soleils, se trouvent désorientées et se posent.

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  • Les Abeilles    

         

     

    La transhumance :


    Il n’est pas dans mes intentions (pour l’instant en tous cas) d’aborder les problèmes apicoles eux-mêmes, car ils ne pourraient intéresser que des apiculteurs.
    Cliquez pour agrandir
    Champs mellifère

    Je ne peux résister cependant au désir de faire une exception pour la transhumance.
    Pour me faire plaisir et me remémorer certaines journées merveilleuses ou chargeant de nuit des ruches dans le camion, je partais vers des lieux de transhumance ( repérés des mois auparavant) ou par des matinées lumineuses, dans les cadres enchanteurs des bois encore humides de rosée, je préparais les emplacements, déchargeais les ruches, puis le travail terminé, en dévorant un sérieux casse croûte, je regardais mes abeilles sortir des ruches pour effectuer leurs vols de repérage.
    Ce sont des moments extraordinaires que l’on ne peut oublier.
    Bien sur il y a eu des moments moins agréables, lorsque par exemple sur une petite route, pour croiser un autre véhicule ; j’ai empiété sur le bas coté de la route, détrempé …..qui a cédé sous le poids de mon véhicule qui se renversa sur le bas coté.
    La transhumance consiste à amener des ruches à proximité de champs mellifères. On peut ainsi faire plusieurs grandes mêlées durant la saison.
    Par exemple, dans le sud ouest, en Avril, on peut aller sur le colza ; vers le 10 Mai sur l’acacia, puis fin Juin sur le tournesol et enfin dans les Landes, on peut aller sur la bruyère cal lune jusqu’en octobre.
    Pour des raisons techniques bien sur, ce ne sont pas les mêmes ruches qui peuvent tout faire.
    Cette transhumance que l’on réalise de nos jours avec des camions, munis d’une petite grue qui monte et descend les ruches disposées par quatre sur des palettes, cette transhumance se faisait déjà dans l’antiquité. Sous une autre forme.
    Vous savez, qu’en Égypte, les cultures s’étendaient le long du Mil pour profiter des terres enrichies par les limons lors des crues du fleuve. Le mot Apiculteur n’existait pas, mais la profession, si.
    Les » moucheras« de l’époque, possédaient des barques spéciales sur lesquelles deux lignes de flottaison avaient été tracées.Cele du bas indiquait la présence à bord de ruches peuplées mais sans beaucoup de provisions.
    La barque était amarrée à proximité des champs dont on voulait profiter du nectar.
    Lorsque l’eau arrivait à la ligne de flottaison supérieure, c’est que les ruches étaient pleines et qu’il fallait songer à la récolte, puis aller chercher d’autre champs mellifères.


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  • Les Abeilles    

         

     

    Le langage des abeilles :


    C’est grâce aux travaux d’un observateur de génie, Von Frisch, que nous savons comment les abeilles se communiquent « des tuyaux » sur les champs mellifères les plus intéressants.
    Là encore, nous allons rester dans le domaine de l’extraordinaire, mais il faut vous y habituer, les abeilles ne font jamais rien de banal.
    Vous savez maintenant que les abeilles de vol, les abeilles de plus de trois semaines, vont à l’extérieur de la ruche pour aller chercher, soit du nectar, soit du pollen, soit de la propolis, soit de l’eau ( pour faire de la bouillie larvaire ou pour climatiser par grandes chaleurs)
    Et bien il y a d’autres abeilles qui sortent, et qui ne rapportent rien.
    Non. Ne croyez pas que ce sont des paresseuses qui passent leur temps à se balader. Ce n’est pas le genre de la maison. Ce sont des mathématiciennes
    Nous les appelons les éclaireuses. Elles partent dans toutes les directions à la recherche des champs mellifères existants sur le moment. Lorsqu’elles trouvent un endroit plein de fleurs intéressantes, d’un coup d’aile, elles reviennent à la ruche, et expliquent à toutes les butineuses présentes dans la ruche, ou il faut aller.

    danse frétillante

    Elles effectuent une danse frétillante ou danse en 8 ( c’est plus exactement une danse composée d’une partie rectiligne et de deux boucles.



    Les cadres, dans une ruche sont verticaux. Lors du frétillement durant la partie rectiligne, l’éclaireuse indique l’angle formé par le soleil, la ruche et le champ nectarifère. Cet angle qu’elle avait calculé sur une projection horizontale, à l’extérieur, elle le reproduit sur le plan vertical. Les abeilles savent donc la direction qu’il faudra qu’elles prennent en sortant de la ruche.
    Par ailleurs, le temps mis par l’éclaireuse pour parcourir la partie rectiligne, indiquera aux copines, non pas la distance, mais la durée de vol ( car le vent a une influence sur la vitesse de vol.)
    Vous trouvez ça extraordinaire ? Et pourtant ce n’est pas tout.
    Pendant que l’éclaireuse fait sa danse frétillante, d’autres abeilles reviennent à la ruche pour y déposer leurs provendes.Si bien que l’éclaireuse peut être amenée à faire sa danse durant des heures….
    Or pendant ces heures, le soleil bouge, et l’angle en projection horizontale du soleil de la ruche et du champ mellifère change. Et bien dans l’obscurité de la ruche, l’éclaireuse modifiera la partie rectiligne de sa danse pour toujours donner la bonne direction.
    AgrandirAgrandir

    < Danse à 60° de l'axe du soleil
    Danse à 150° de l'axe du soleil >



    Images Wikipedia - Cliquez sur les images pour agrandir

    Vous êtes sciées, hein ?
    Ce qu’il faut savoir, c’est que les abeilles voient la lumière polarisée.
    Comme elles se dirigent par rapport au soleil, la nuit, elles ne sortent pas.
    Mais si le temps est couvert, elles voient la lumière polarisée et sortent normalement.


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  • Les produits :


    Pour éviter les redites, je ne m’étendrais pas sur cette autre production des abeilles. J’ai été amené à en parler au cours d’épisodes précédents.

    LA CIRE

    Ce sont les abeilles de 12 à 18 jours qui produisent la cire. Cette dernière sort en petite lamelles entre les anneaux de l’abdomen.
    Les cirières prennent ces lamelles par leurs mandibules,les triturent, additionnent du pollen et de la propolis, puis construisent avec une régularité stupéfiante des rayons. ( La présence du pollen permet de reconnaître à quel moment la cire a été produite.

    Alvéole de cire
    La cire produite au moment de la miellée de tournesol est orange, celle produite au moment du colza est blanche etc… Comme l’operculation s’effectue au cours des miellées, vous savez au premier coup d’œil si votre cadre contient principalement du miel colza ou du miel tournesol)
    Les rayons sont d’une régularité parfaite.


    Cliquez sur l'image pour l'agrandir

    Et pourtant, quand vous les regardez travailler, quelle pagaïe apparente !!!!. Les cirières, liées l’une à l’autre forment des chaînes dans tous les sens, et cela donne une impression de désordre complet.
    Lorsque le travail est terminé, vous voyez une construction extraordinaire d’homogénéité.
    Les cellules, l’ouverture inclinée vers le haut pour que le miel ne coule pas, de formes hexagonales (elles sont bien françaises !!cocorico !!!) ont des fonds constitués par trois triangles formant avec la verticale un angle très précis et toujours le même. Chaque fond de cellule s’appuie sur les fonds de trois autres cellules, et c’est ce qui donne la résistance mécanique de l’ensemble.
    La cire a été la première matière plastique utilisée pas l’homme ( comme le miel a été la première matière sucrante).
    Vous avez pu le constater, toutes les productions des abeilles, sont spécifiques, et possèdent des qualités connues extraordinaires….et nous ne savons pas tout !
    La ruche est un centre de production d’éléments diététiques de toute première importance.


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