• L’avis de Philippe Faure-Brac, ancien meilleur sommelier du monde et amateur de champagnes très anciens.

    La Champagne ne millésime que les années d’exception. Cela donne d’office de grands vins. Ils sortent de l’ordinaire et leur grandeur se révèle d’autant mieux qu’on les garde longtemps. Les vrais amateurs les servent sur un repas d’exception ou pour une occasion exceptionnelle.
    Ces vins sont capables de braver les années. Le débat persiste entre amateurs éclairés. Deux possibilités : d’un côté, les adeptes d’un élevage long sur lies dans les profondeurs des crayères champenoises. De l’autre, ceux qui achètent des millésimes juste après dégorgement pour les garder dans leur propre cave.


    Les premiers bénéficient des flacons souvent mieux conservés, dégorgés sur commande. Les seconds ont l’avantage d’accéder chez eux à ces millésimes mis sur le marché juste après dégorgement. Leur nombre étant plus important, le prix est beaucoup plus modéré. Récemment, Bruno Paillard a organisé une dégustation autour de son Brut Première Cuvée sans année, dégorgé depuis six mois, trois ans, six, dix et douze ans.

    Passionné par l’évolution du champagne en cave, il a choisi ces cinq dates qui correspondent aux cinq âges de la vie du vin : le fruit, la fleur, l’épice, le toasté et le confit. Pour prouver que le champagne peut vieillir comme un grand Meursault.

    «Il n’y a aucune réponse technique ou philosophique à ces deux modes de garde, sachant que, comme toujours dans les vieux flacons, chaque bouteille est unique.» C’est du moins l’analyse de l’incontournable Philippe Faure-Brac, meilleur sommelier du monde. J’ai eu de très belles expériences avec des champagnes dégorgés il y a cinquante ans.



    Les deux possibilités d’évolution existent. J’ai goûté des Pol Roger de la fin du XIXe dégorgés à l’époque. Il y avait encore de l’effervescence parce que la qualité du liège était alors fondamentale. Cependant, la part du risque que le vin soit oxydé augmente avec l’âge. Il faut savoir quel goût on aime : si c’est plus l’histoire et la complexité ou alors la minéraliser, son effervescence et son côté floral et désaltérant.»
    Quoi qu’il en soit, il y a des règles de conservation. «Il faut faire plus attention encore à la lumière que pour les autres vins.»

    Dans les deux hypothèses d’élevage, la plupart de ces vins bien nés supportent une longue garde. Il n’empêche, il n’y a qu’en Champagne que l’on peut acheter de vieux millésimes de plusieurs dizaines d’années, grâce à leurs conditions de garde exceptionnelles. Les vins peuvent être élaborés en fût de chêne ou en cuve avant d’être assemblés. «En termes de résistance à l’air avec le temps, le bois apporte un petit plus pour ce qui concerne l’oxygénation.»

    De leur côté, beaucoup de grandes maisons sont devenues, comme Moët & Chandon, de véritables oenothèques. Elles gardent leurs millésimes plusieurs années supplémentaires. Un élevage long qui va favoriser la finesse des bulles et accroît la complexité du breuvage.



    Il ne faut pas oublier pour autant les fondamentaux, la base de tout bon vin.
    Tout d’abord, le raisin. «Ce qui est primordial pour qu’un champagne soit racé, poursuit le sommelier, c’est le choix des cépages.» Même si des maisons réputées pour la garde, comme Bollinger, travaillent plutôt le pinot noir, le chardonnay, plus acide, reste le cépage le plus armé pour faire des vins de garde. «Cette matière première a beaucoup d’incidence sur les grandes cuvées. La liqueur de tirage (2) influence aussi beaucoup la suite.» A cela s’ajoute le choix des terroirs de grand cru et premier cru pour le sol.



    Question dégustation, le service d’un grand millésime se met en scène.
    Les vieux champagnes des maisons comme Billecart, Ruinart, Taittinger ou Roederer, sont réellement des vins de gastronomie. Ces vieux champagnes se comportent superbement avec la truffe, noire ou blanche. «Ou bien, puisque la chasse est ouverte, avec pintadeaux et perdreaux ou un chevreuil mariné au champagne. Quelques-uns de mes plus grands souvenirs, se souvient Faure-Brac : pavés de biche à la truffe avec un Bollinger RD 1973, Saint-Jacques risotto à la truffe blanche avec un Blanc de blancs Salon 1976. Un dîner avec un Krug Collection 1961 sur des ortolans, on ne voulait plus sortir de la serviette !»



    (1) Le dégorgement est une étape du processus de vinification du champagne qui consiste à provoquer l’expulsion du dépôt de levure concentré dans le col de la bouteille sous l’effet de la pression interne.

    (2) La liqueur de tirage est un mélange de vin tranquille, de sucre et de levain destiné à activer la fermentation en bouteille , la prise de mousse. Le sucre apporté par cette liqueur se transforme en alcool et en gaz carbonique sous l’action des levures, ce qui donnera les bulles.
    L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération.


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  • Aujourd’hui, certaines affiches publicitaires sont hors de prix, les collectionneurs les traquent. Les affiches nous attirent vers un univers Belle Epoque.


    A la fin XIXe, on parle d’«affiche illustrée». C’est l’époque Art nouveau. L’illustration est le style dominant de la fin de ce siècle. La publicité présente directement l’objet : la bouteille de champagne. Le flacon y est dessiné de manière réaliste, avec le nom de la marque qui peut prendre la forme d’une signature ou d’un logo.
    L’annonce est là pour promouvoir le produit en étant le plus conforme au réel. Plus tard, la publicité oublie la représentation hyperréaliste de la bouteille pour révéler les valeurs que l’on souhaite associer au champagne : le luxe, la mondanité, parfois un soupçon d’érotisme. Mais aussi l’authenticité du terroir.
    Les affichistes sont alors dessinateurs ou peintres, ou les deux à la fois.



    La notion d’oeuvre unique a vécu, comme l’énonce Jules Chéret à la fin du XIXe, «l’affiche est un art de la rue pour la rue». Chéret prend l’habitude d’associer la femme à ses créations, de manière à frapper l’oeil du passant et à transférer le désir et l’érotisme vers le produit. Par la suite, ses personnages ont été baptisés «chérette». Son travail inspire des artistes tels que Bonnard et Lautrec, mais aussi Mucha ou encore Cappiello.


    Entre 1889 l’Exposition universelle de Paris et 1914, peintres ou affichistes de renom travaillent pour les maisons de champagne. Pierre Bonnard, sans conteste un des plus importants peintres français de la fin du XIXe et du début du XXe, dessine en 1891 la fameuse affiche France-Champagne. Son style est influencé par le japonisme : asymétrie, aplats de couleurs et délimitation des surfaces par un trait plus ou moins épais.


    En 1895, le Vicomte de Castellane lance sa marque à l’emblème de la croix rouge de Saint-André, qui n’est autre que l’étendard du plus ancien régiment de la Champagne. Pendant les Années folles, le Vicomte met à contribution de célèbres affichistes, dont Raymond Savignac et Léo Kouper, toujours sur ce thème de la croix. Aujourd’hui, la collection de Castellane est inestimable et la maison continue cette oeuvre de mécénat. Au pied de la tour Castellane, à Epernay, on trouve un musée de l’affiche sur le thème de la fameuse croix rouge.


    Le Tchèque Alfons Mucha commence, en 1897, par des affiches pour Ruinart. En 1899, Moët & Chandon lance White Star en trois versions : Grand Crémant, Impérial et Dry Impérial, et fait aussi appel à Mucha, consacré affichiste de l’Art nouveau grâce à Sarah Bernhardt. Il peint trois affiches célèbres et très recherchées pour ces cuvées : ce sont les trois superbes femmes à la chevelure abondante, or, argent et bronze, aux influences byzantines.


    Sans oublier Cappiello et Andreis qui ont fait des affiches pour la maison Delbeck. Louis Théophile (ou Léo) Hingre qui dessine, en 1901, une affiche pleine de sensualité orientale pour Roederer, une autre pleine de vivacité pour la Société nouvelle des grands vins d’Ay.


    Dans les Années folles, le génial affichiste Achille Mauzan travaille pour Pommery et Victor Clicquot. Mauzan possède l’art du mouvement. «Son coup de crayon est d’une telle précision qu’il lui donne la possibilité de saisir le moindre mouvement : légère inclinaison de tête, sourire discret de la séduisante bourgeoise, éclat de rire en avalanche du marchand de fromage ou du jovial charcutier.»



    Les Anglais aussi : Walter Crane, précurseur de l’art décoratif moderne, et Beardsley, auteur d’une affiche pour Piper-Heidsieck
    Ils sont nombreux, ces peintres ou affichistes, à avoir été inspirés par le champagne. Le mot de la fin revient à René Gruau. En 1949, il imagine pour l’interprofession une affichette comportant ce slogan : «Champagne... irrésistible attrait.»


    L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération.
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  • Aujourd’hui, certaines affiches publicitaires sont hors de prix, les collectionneurs les traquent. Les affiches nous attirent vers un univers Belle Epoque.


    A la fin XIXe, on parle d’«affiche illustrée». C’est l’époque Art nouveau. L’illustration est le style dominant de la fin de ce siècle. La publicité présente directement l’objet : la bouteille de champagne. Le flacon y est dessiné de manière réaliste, avec le nom de la marque qui peut prendre la forme d’une signature ou d’un logo.
    L’annonce est là pour promouvoir le produit en étant le plus conforme au réel. Plus tard, la publicité oublie la représentation hyperréaliste de la bouteille pour révéler les valeurs que l’on souhaite associer au champagne : le luxe, la mondanité, parfois un soupçon d’érotisme. Mais aussi l’authenticité du terroir.
    Les affichistes sont alors dessinateurs ou peintres, ou les deux à la fois.



    La notion d’oeuvre unique a vécu, comme l’énonce Jules Chéret à la fin du XIXe, «l’affiche est un art de la rue pour la rue». Chéret prend l’habitude d’associer la femme à ses créations, de manière à frapper l’oeil du passant et à transférer le désir et l’érotisme vers le produit. Par la suite, ses personnages ont été baptisés «chérette». Son travail inspire des artistes tels que Bonnard et Lautrec, mais aussi Mucha ou encore Cappiello.


    Entre 1889 l’Exposition universelle de Paris et 1914, peintres ou affichistes de renom travaillent pour les maisons de champagne. Pierre Bonnard, sans conteste un des plus importants peintres français de la fin du XIXe et du début du XXe, dessine en 1891 la fameuse affiche France-Champagne. Son style est influencé par le japonisme : asymétrie, aplats de couleurs et délimitation des surfaces par un trait plus ou moins épais.


    En 1895, le Vicomte de Castellane lance sa marque à l’emblème de la croix rouge de Saint-André, qui n’est autre que l’étendard du plus ancien régiment de la Champagne. Pendant les Années folles, le Vicomte met à contribution de célèbres affichistes, dont Raymond Savignac et Léo Kouper, toujours sur ce thème de la croix. Aujourd’hui, la collection de Castellane est inestimable et la maison continue cette oeuvre de mécénat. Au pied de la tour Castellane, à Epernay, on trouve un musée de l’affiche sur le thème de la fameuse croix rouge.


    Le Tchèque Alfons Mucha commence, en 1897, par des affiches pour Ruinart. En 1899, Moët & Chandon lance White Star en trois versions : Grand Crémant, Impérial et Dry Impérial, et fait aussi appel à Mucha, consacré affichiste de l’Art nouveau grâce à Sarah Bernhardt. Il peint trois affiches célèbres et très recherchées pour ces cuvées : ce sont les trois superbes femmes à la chevelure abondante, or, argent et bronze, aux influences byzantines.


    Sans oublier Cappiello et Andreis qui ont fait des affiches pour la maison Delbeck. Louis Théophile (ou Léo) Hingre qui dessine, en 1901, une affiche pleine de sensualité orientale pour Roederer, une autre pleine de vivacité pour la Société nouvelle des grands vins d’Ay.


    Dans les Années folles, le génial affichiste Achille Mauzan travaille pour Pommery et Victor Clicquot. Mauzan possède l’art du mouvement. «Son coup de crayon est d’une telle précision qu’il lui donne la possibilité de saisir le moindre mouvement : légère inclinaison de tête, sourire discret de la séduisante bourgeoise, éclat de rire en avalanche du marchand de fromage ou du jovial charcutier.»



    Les Anglais aussi : Walter Crane, précurseur de l’art décoratif moderne, et Beardsley, auteur d’une affiche pour Piper-Heidsieck
    Ils sont nombreux, ces peintres ou affichistes, à avoir été inspirés par le champagne. Le mot de la fin revient à René Gruau. En 1949, il imagine pour l’interprofession une affichette comportant ce slogan : «Champagne... irrésistible attrait.»


    L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, consommez avec modération.
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  • Internet une autre façon d'apprécier la gastronomie.
    Ce n’est pas le raz-de-marée que certains avaient envisagé. Mais, comme tous les autres vins, le champagne s’installe peu à peu dans le cybercommerce.

    La question peut paraître iconoclaste et même naïve, et pourtant elle revient plus souvent qu’à son tour. Faut-il passer par internet pour acheter son champagne ? Un peu comme si on ne voulait pas admettre que Internet n’est après tout qu’un circuit commercial complémentaire des autres .
    Dans les hypermarchés on cherche le prix le plus bas, au caviste on demande un conseil judicieux, sur la toile on a surtout… l’embarras du choix, avec une offre incroyablement étendue dans toutes les catégories : de Millésima à 1855 en passant par Wineandco, Nicolas, 75cl.com et surtout Lefigaro.fr.


    Difficile de ne pas trouver exactement ce que l’on cherche.
    Cette évolution correspond bien à l’époque : où que l’on se trouve dans le monde, on peut désormais très facilement commander une bouteille de Perrier-Jouët Belle Epoque, un magnum de Dom Pérignon ou un Krug Millésimé.

    A condition d’en payer le prix, certes, mais aujourd’hui, avec un simple écran d’ordinateur, on visite tous les cavistes de la planète bien plus rapidement qu’autrefois les boutiques de son quartier. Si on ne trouve pas son bonheur, on pourra toujours examiner les programmes des futures ventes aux enchères afin de dénicher la perle recherchée.

    Ainsi, le marché des vins de qualité a-t-il été multiplié par10, 100 ou 1 000 : tous les internautes sont devenus des clients en puissance, tandis que la production demeurait presque toujours identique, les récoltes n’étant pas extensibles (les vignobles non plus, du moins pour les catégories supérieures) ; ce qui était exceptionnel est devenu rare, et les prix ont suivi.


    Rien de tel avec les whiskies, les rhums ou les vodkas :
    Il suffit d’avoir du grain ou de la canne à sucre pour produire autant d’eau-de-vie que l’on veut, sans souci de millésime ou de rendement. Ceux-là tiennent du savoir-faire des hommes ce qu’ils ne tiennent pas du terroir.

    De ce point de vue, les Champenois ont été d’une sagesse remarquable, maîtrisant leurs tarifs pour mieux maîtriser leur marché. Qu’on se souvienne de 1999, lorsque certains opérateurs sont tenté d’organiser la pénurie en vue du millénaire : ce sont les maisons de Reims et d’Epernay elles-mêmes qui sont montées à l’assaut pour déjouer la manœuvre (et y sont parvenues au-delà de toute espérance puisque la trop fameuse tempête qui a précédé Noël a souvent dissuadé les consommateurs : les petits malins qui avaient stocké à tour de bras se sont pris… les pieds dans le tapis).

    Evidemment, cette stratégie a son revers :
    Les différents réseaux de distribution ne peuvent se livrer à aucune guerre de prix, pas plus sur Internet que dans les circuits plus traditionnels. Bien sûr, on pourra toujours trouver des différences de quelques euros d’un site à l’autre. Du moins en apparence, parce qu’une comparaison un peu approfondie est souvent riche d’enseignements. En revanche, un interlocuteur auquel on sait pouvoir faire confiance, cela n’a pas de prix.

    «Pour ce que je peux constater, le marché du champagne sur internet est exactement semblable à celui des autres vins sur le même média», affirme Patrick Bernard, PDG de Millésima, le principal «cybercaviste» de la place bordelaise.


    «Nos clients achètent leurs champagnes comme ils achètent leurs autres vins : par caisses entières, et avec l’idée bien arrêtée de les garder quelques années.»
    Chez Lavinia, Edouard de Chauvigny, qui dirige le département internet, fait une analyse un peu différente : «Notre spécialité à nous, c’est la découverte ; en plus de tous les grands classiques, nous nous efforçons de proposer des étiquettes qu’on ne trouve pas ailleurs. Alors, beaucoup de cuvées sont achetées à l’unité, notamment pour les cadeaux de fin d’année. En revanche, les bruts sans année sont vendus par cartons de six, pour une raison simple : le coût du transport grèverait le prix final de la bouteille. Mais nous organisons toujours des opérations promotionnelles de novembre à janvier, ce qui rend l’achat en nombre encore plus intéressant.»

    On aurait pu s’attendre à un assaut en règle de la part des amateurs étrangers désirant se procurer le plus prestigieux des vins français : même pas. «On a toujours en tête l’exemple des Américains, reprend Patrick Bernard, d’abord parce qu’on les imagine passant leur vie devant un écran d’ordinateur, et ensuite parce que les Etats-Unis constituent quand même le premier marché des vins de luxe. Eh bien, ils n’ont pas plus changé leurs habitudes pour le champagne que pour les autres vins : ils sont tellement attentifs à ces lois fédérales très contraignantes qui régissent la distribution des alcools en Amérique du Nord qu’ils n’ont pas reporté leurs achats sur la toile.»


    Reste la grande question :
    Comment acheter à distance sans risquer une mauvaise surprise ? D’abord s’adresser à une enseigne assez connue sur la place : elle ne risquera pas sa réputation sur une simple transaction. Ou encore recourir à une maison dont on a déjà expérimenté les services avec satisfaction : après tout, la planète Vin est surtout peuplée de gens honnêtes.
    Ensuite, étudier soigneusement les conditions de vente sans s’arrêter seulement au prix affiché. Le coût du transport, les modalités de remboursement en cas de vol, de perte ou de casse, la fixation et la garantie des délais de livraison, et même la juridiction compétente en cas de litige, tout cela peut varier considérablement d’une maison à une autre. Et entraîner des désagréments ou des dépenses imprévues tout à fait capables de gâcher la fête.

    L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.




    La tendresse est au rosé
    Le champagne rosé a progressé de façon spectaculaire ces dernières années, en particulier à l'international. Un choix de 24,70 à 65 euros.

    Le champagne rosé a progressé de façon spectaculaire ces dernières années, en particulier à l'international. Un choix de 24,70 à 65 euros.

    BOIZEL Brut Rosé
    Entre autres objectifs recherchés par le chef de cave, Christophe Roques : la définition d'une couleur rose pâle délicate pour la robe de ce rosé marqué par la forte présence des raisins noirs (50% de pinot noir et 30% de meunier). Il y parvient en colorant faiblement l'assemblage avec un petit apport de vin rouge de Champagne (8%).
    Prix : 24,70 euros.

    DRAPPIER Val des Demoiselles Rosé
    Il s'agit là d'un rosé de saignée, issu, comme il se doit, du seul pinot noir. Un cépage en provenance d'un petit vignoble de la marque connu sous le nom de Val des Demoiselles. Puissant et très aromatique, ce rosé couleur saumon pâle est élaboré à une quinzaine de kilomètres de Colombey-les-Deux-Eglises.
    Prix : 25,10 euros.

    LENOBLE Rosé Millésimé 2002
    Ce rosé à la robe saumonée n'est élaboré que les meilleures années. A dominante chardonnay de Chouilly (85%), il effectue un passage partiel sous bois, et l'on a choisi de ne le doser que très faiblement (6 g/l). Une belle réussite dans sa catégorie alliant puissance, élégance et raffinement.
    Prix : 27,80 euros.

    PIPER-HEIDSIECK Brut Rosé Sauvage
    Son premier rosé, Piper l'a élaboré en 1785, au temps où la maison s'appelait Heidsieck & Co. L'actuel successeur de ce vin d'autrefois, issu d'une cinquantaine de crus, arbore une robe d'un beau rose soutenu. Au nez, c'est la griotte qui domine, et il doit son qualificatif de «sauvage» à sa fougue et à sa nervosité.
    Prix : 31,20 euros.

    BESSERAT DE BELLEFON Cuvée des Moines Rosé
    Ce rosé d'assemblage, dans lequel les trois cépages sont représentés à parts à peu près égales, a une autre particularité. Il est élaboré «façon crémant», c'est-à-dire avec un tirage à pression plus faible que celle du champagne. D'où une mousse plus crémeuse et une effervescence fine et légère. Pas de fermentation malolactique, d'où une belle fraîcheur et des arômes sur le fruit.
    Prix : 31,40 euros.

    LANSON Rose Label
    L'assemblage de ce rosé, qui se distingue par une robe légèrement tuilée, est un véritable puzzle. Car, non content de faire participer les trois cépages à l'opération (avec 68% de noirs), on va aussi les chercher dans 50 à 60 crus différents et, pour que la fête soit complète, on y associe de 25 à 30% de vins de réserve. Le résultat : un rosé tendre, harmonieux et plein de fraîcheur, timidement parfumé à la rose.
    Prix : 31,40 euros.

    HENRIOT Brut Rosé
    C'est tout sauf un rosé improvisé, car, avant d'atteindre sa belle couleur cuivrée, une recette immuable lui impose plusieurs étapes codifiées. D'abord, cet assemblage de pinot noir (58%) et de chardonnay inclut 30% de vins de réserve de trois années. Le pourcentage de vin rouge pour la coloration est assez élevé (20%) et, pour finir, ce rosé élitiste passe une trentaine de mois dans les crayères de la maison.
    Prix : 32 euros.

    MUMM Brut Rosé
    Depuis 1857, c'est le pendant, en rosé, du célèbre Cordon Rouge, avec en plus, dans l'assemblage des trois cépages, un apport de 12 à 14% de vin rouge en provenance de Bouzy, mais aussi de plusieurs autres communes de la Marne et de l'Aube. La recette lui vaut une robe particulièrement intense avec des reflets orangés.
    Prix : 32 euros.

    MOËT & CHANDON Rosé Impérial
    Le rosé n'est pas anecdotique chez le numéro un du champagne où il a souvent été mis à l'honneur par des campagnes publicitaires originales. Entre le Grand Vintage Rosé 2000 et ce Rosé Impérial sans année, il y en a pour tous les goûts. Les trois cépages entrent dans la composition du second, avec avantage au pinot noir (48%). La robe est cuivrée et la bouche fruitée.
    Prix : 37 euros.

    TAITTINGER Prestige Rosé
    Saluons l'étonnante fraîcheur de ce rosé d'assemblage qui doit la vivacité de sa couleur à l'apport de 12 à 15% de vin rouge. Il a précieusement conservé sa jeunesse d'origine et il nous restitue des arômes de cassis et de framboise. Tout est légèreté dans ce rosé raffiné et harmonieux.
    Prix : 39 euros.

    DEUTZ Brut Rosé
    Les reflets ne passent pas inaperçus dans cette cuvée au nez de cerise issue exclusivement de pinot noir. L'apport de rouge champenois est limité (8%) mais de qualité, puisqu'il provient de deux parcelles d'Ay (l'une d'entre elles est située sur la Côte) appartenant à la marque. De surcroît, ce rosé a passé trois années en cave.
    Prix : 40 euros.

    GOSSET Grand Rosé Brut
    Deux rosés dans la gamme de la très ancienne marque d'Ay, dont celui-ci à la robe pétale de rose saumonée. Douze crus (dont huit cotés 100%) entrent dans cet assemblage dominé par le chardonnay (56%) et en font un vin très haut de gamme. Il doit sa couleur à 9% de rouge de Bouzy et d'Ambonnay.
    Prix : 43,50 euros.

    BILLECART-SALMON Brut Rosé
    Avec sa robe rose pâle à reflets dorés, ce rosé, qui est l'une des fiertés de la maison de Mareuil-sur-Ay, dissimule un secret bien gardé. C'est celui de sa fabrication et, en particulier, de sa méthode de vinification. On sait seulement qu'il est le fruit d'un assemblage des trois cépages, avec du pinot noir vinifié en rouge.
    Prix : 50,50 euros.

    LAURENT-PERRIER Cuvée Rosé Brut
    C'est le rosé de saignée le plus célèbre de toute la Champagne. Composé à 100% de pinot noir issu d'une dizaine de crus, il a été créé il y a presque quarante ans et il est apprécié dans le monde entier. Sa recette est particulièrement délicate puisqu'il s'agit de maîtriser la fameuse phase de macération, avec le souci d'obtenir à la fois une constante aromatique et une couleur rose orangé. Un vieillissement de quatre années fait le reste.
    Prix : 65 euros.
    L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
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  • Internet une autre façon d'apprécier la gastronomie.
    Ce n’est pas le raz-de-marée que certains avaient envisagé. Mais, comme tous les autres vins, le champagne s’installe peu à peu dans le cybercommerce.

    La question peut paraître iconoclaste et même naïve, et pourtant elle revient plus souvent qu’à son tour. Faut-il passer par internet pour acheter son champagne ? Un peu comme si on ne voulait pas admettre que Internet n’est après tout qu’un circuit commercial complémentaire des autres .
    Dans les hypermarchés on cherche le prix le plus bas, au caviste on demande un conseil judicieux, sur la toile on a surtout… l’embarras du choix, avec une offre incroyablement étendue dans toutes les catégories : de Millésima à 1855 en passant par Wineandco, Nicolas, 75cl.com et surtout Lefigaro.fr.


    Difficile de ne pas trouver exactement ce que l’on cherche.
    Cette évolution correspond bien à l’époque : où que l’on se trouve dans le monde, on peut désormais très facilement commander une bouteille de Perrier-Jouët Belle Epoque, un magnum de Dom Pérignon ou un Krug Millésimé.

    A condition d’en payer le prix, certes, mais aujourd’hui, avec un simple écran d’ordinateur, on visite tous les cavistes de la planète bien plus rapidement qu’autrefois les boutiques de son quartier. Si on ne trouve pas son bonheur, on pourra toujours examiner les programmes des futures ventes aux enchères afin de dénicher la perle recherchée.

    Ainsi, le marché des vins de qualité a-t-il été multiplié par10, 100 ou 1 000 : tous les internautes sont devenus des clients en puissance, tandis que la production demeurait presque toujours identique, les récoltes n’étant pas extensibles (les vignobles non plus, du moins pour les catégories supérieures) ; ce qui était exceptionnel est devenu rare, et les prix ont suivi.


    Rien de tel avec les whiskies, les rhums ou les vodkas :
    Il suffit d’avoir du grain ou de la canne à sucre pour produire autant d’eau-de-vie que l’on veut, sans souci de millésime ou de rendement. Ceux-là tiennent du savoir-faire des hommes ce qu’ils ne tiennent pas du terroir.

    De ce point de vue, les Champenois ont été d’une sagesse remarquable, maîtrisant leurs tarifs pour mieux maîtriser leur marché. Qu’on se souvienne de 1999, lorsque certains opérateurs sont tenté d’organiser la pénurie en vue du millénaire : ce sont les maisons de Reims et d’Epernay elles-mêmes qui sont montées à l’assaut pour déjouer la manœuvre (et y sont parvenues au-delà de toute espérance puisque la trop fameuse tempête qui a précédé Noël a souvent dissuadé les consommateurs : les petits malins qui avaient stocké à tour de bras se sont pris… les pieds dans le tapis).

    Evidemment, cette stratégie a son revers :
    Les différents réseaux de distribution ne peuvent se livrer à aucune guerre de prix, pas plus sur Internet que dans les circuits plus traditionnels. Bien sûr, on pourra toujours trouver des différences de quelques euros d’un site à l’autre. Du moins en apparence, parce qu’une comparaison un peu approfondie est souvent riche d’enseignements. En revanche, un interlocuteur auquel on sait pouvoir faire confiance, cela n’a pas de prix.

    «Pour ce que je peux constater, le marché du champagne sur internet est exactement semblable à celui des autres vins sur le même média», affirme Patrick Bernard, PDG de Millésima, le principal «cybercaviste» de la place bordelaise.


    «Nos clients achètent leurs champagnes comme ils achètent leurs autres vins : par caisses entières, et avec l’idée bien arrêtée de les garder quelques années.»
    Chez Lavinia, Edouard de Chauvigny, qui dirige le département internet, fait une analyse un peu différente : «Notre spécialité à nous, c’est la découverte ; en plus de tous les grands classiques, nous nous efforçons de proposer des étiquettes qu’on ne trouve pas ailleurs. Alors, beaucoup de cuvées sont achetées à l’unité, notamment pour les cadeaux de fin d’année. En revanche, les bruts sans année sont vendus par cartons de six, pour une raison simple : le coût du transport grèverait le prix final de la bouteille. Mais nous organisons toujours des opérations promotionnelles de novembre à janvier, ce qui rend l’achat en nombre encore plus intéressant.»

    On aurait pu s’attendre à un assaut en règle de la part des amateurs étrangers désirant se procurer le plus prestigieux des vins français : même pas. «On a toujours en tête l’exemple des Américains, reprend Patrick Bernard, d’abord parce qu’on les imagine passant leur vie devant un écran d’ordinateur, et ensuite parce que les Etats-Unis constituent quand même le premier marché des vins de luxe. Eh bien, ils n’ont pas plus changé leurs habitudes pour le champagne que pour les autres vins : ils sont tellement attentifs à ces lois fédérales très contraignantes qui régissent la distribution des alcools en Amérique du Nord qu’ils n’ont pas reporté leurs achats sur la toile.»


    Reste la grande question :
    Comment acheter à distance sans risquer une mauvaise surprise ? D’abord s’adresser à une enseigne assez connue sur la place : elle ne risquera pas sa réputation sur une simple transaction. Ou encore recourir à une maison dont on a déjà expérimenté les services avec satisfaction : après tout, la planète Vin est surtout peuplée de gens honnêtes.
    Ensuite, étudier soigneusement les conditions de vente sans s’arrêter seulement au prix affiché. Le coût du transport, les modalités de remboursement en cas de vol, de perte ou de casse, la fixation et la garantie des délais de livraison, et même la juridiction compétente en cas de litige, tout cela peut varier considérablement d’une maison à une autre. Et entraîner des désagréments ou des dépenses imprévues tout à fait capables de gâcher la fête.

    L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.




    La tendresse est au rosé
    Le champagne rosé a progressé de façon spectaculaire ces dernières années, en particulier à l'international. Un choix de 24,70 à 65 euros.

    Le champagne rosé a progressé de façon spectaculaire ces dernières années, en particulier à l'international. Un choix de 24,70 à 65 euros.

    BOIZEL Brut Rosé
    Entre autres objectifs recherchés par le chef de cave, Christophe Roques : la définition d'une couleur rose pâle délicate pour la robe de ce rosé marqué par la forte présence des raisins noirs (50% de pinot noir et 30% de meunier). Il y parvient en colorant faiblement l'assemblage avec un petit apport de vin rouge de Champagne (8%).
    Prix : 24,70 euros.

    DRAPPIER Val des Demoiselles Rosé
    Il s'agit là d'un rosé de saignée, issu, comme il se doit, du seul pinot noir. Un cépage en provenance d'un petit vignoble de la marque connu sous le nom de Val des Demoiselles. Puissant et très aromatique, ce rosé couleur saumon pâle est élaboré à une quinzaine de kilomètres de Colombey-les-Deux-Eglises.
    Prix : 25,10 euros.

    LENOBLE Rosé Millésimé 2002
    Ce rosé à la robe saumonée n'est élaboré que les meilleures années. A dominante chardonnay de Chouilly (85%), il effectue un passage partiel sous bois, et l'on a choisi de ne le doser que très faiblement (6 g/l). Une belle réussite dans sa catégorie alliant puissance, élégance et raffinement.
    Prix : 27,80 euros.

    PIPER-HEIDSIECK Brut Rosé Sauvage
    Son premier rosé, Piper l'a élaboré en 1785, au temps où la maison s'appelait Heidsieck & Co. L'actuel successeur de ce vin d'autrefois, issu d'une cinquantaine de crus, arbore une robe d'un beau rose soutenu. Au nez, c'est la griotte qui domine, et il doit son qualificatif de «sauvage» à sa fougue et à sa nervosité.
    Prix : 31,20 euros.

    BESSERAT DE BELLEFON Cuvée des Moines Rosé
    Ce rosé d'assemblage, dans lequel les trois cépages sont représentés à parts à peu près égales, a une autre particularité. Il est élaboré «façon crémant», c'est-à-dire avec un tirage à pression plus faible que celle du champagne. D'où une mousse plus crémeuse et une effervescence fine et légère. Pas de fermentation malolactique, d'où une belle fraîcheur et des arômes sur le fruit.
    Prix : 31,40 euros.

    LANSON Rose Label
    L'assemblage de ce rosé, qui se distingue par une robe légèrement tuilée, est un véritable puzzle. Car, non content de faire participer les trois cépages à l'opération (avec 68% de noirs), on va aussi les chercher dans 50 à 60 crus différents et, pour que la fête soit complète, on y associe de 25 à 30% de vins de réserve. Le résultat : un rosé tendre, harmonieux et plein de fraîcheur, timidement parfumé à la rose.
    Prix : 31,40 euros.

    HENRIOT Brut Rosé
    C'est tout sauf un rosé improvisé, car, avant d'atteindre sa belle couleur cuivrée, une recette immuable lui impose plusieurs étapes codifiées. D'abord, cet assemblage de pinot noir (58%) et de chardonnay inclut 30% de vins de réserve de trois années. Le pourcentage de vin rouge pour la coloration est assez élevé (20%) et, pour finir, ce rosé élitiste passe une trentaine de mois dans les crayères de la maison.
    Prix : 32 euros.

    MUMM Brut Rosé
    Depuis 1857, c'est le pendant, en rosé, du célèbre Cordon Rouge, avec en plus, dans l'assemblage des trois cépages, un apport de 12 à 14% de vin rouge en provenance de Bouzy, mais aussi de plusieurs autres communes de la Marne et de l'Aube. La recette lui vaut une robe particulièrement intense avec des reflets orangés.
    Prix : 32 euros.

    MOËT & CHANDON Rosé Impérial
    Le rosé n'est pas anecdotique chez le numéro un du champagne où il a souvent été mis à l'honneur par des campagnes publicitaires originales. Entre le Grand Vintage Rosé 2000 et ce Rosé Impérial sans année, il y en a pour tous les goûts. Les trois cépages entrent dans la composition du second, avec avantage au pinot noir (48%). La robe est cuivrée et la bouche fruitée.
    Prix : 37 euros.

    TAITTINGER Prestige Rosé
    Saluons l'étonnante fraîcheur de ce rosé d'assemblage qui doit la vivacité de sa couleur à l'apport de 12 à 15% de vin rouge. Il a précieusement conservé sa jeunesse d'origine et il nous restitue des arômes de cassis et de framboise. Tout est légèreté dans ce rosé raffiné et harmonieux.
    Prix : 39 euros.

    DEUTZ Brut Rosé
    Les reflets ne passent pas inaperçus dans cette cuvée au nez de cerise issue exclusivement de pinot noir. L'apport de rouge champenois est limité (8%) mais de qualité, puisqu'il provient de deux parcelles d'Ay (l'une d'entre elles est située sur la Côte) appartenant à la marque. De surcroît, ce rosé a passé trois années en cave.
    Prix : 40 euros.

    GOSSET Grand Rosé Brut
    Deux rosés dans la gamme de la très ancienne marque d'Ay, dont celui-ci à la robe pétale de rose saumonée. Douze crus (dont huit cotés 100%) entrent dans cet assemblage dominé par le chardonnay (56%) et en font un vin très haut de gamme. Il doit sa couleur à 9% de rouge de Bouzy et d'Ambonnay.
    Prix : 43,50 euros.

    BILLECART-SALMON Brut Rosé
    Avec sa robe rose pâle à reflets dorés, ce rosé, qui est l'une des fiertés de la maison de Mareuil-sur-Ay, dissimule un secret bien gardé. C'est celui de sa fabrication et, en particulier, de sa méthode de vinification. On sait seulement qu'il est le fruit d'un assemblage des trois cépages, avec du pinot noir vinifié en rouge.
    Prix : 50,50 euros.

    LAURENT-PERRIER Cuvée Rosé Brut
    C'est le rosé de saignée le plus célèbre de toute la Champagne. Composé à 100% de pinot noir issu d'une dizaine de crus, il a été créé il y a presque quarante ans et il est apprécié dans le monde entier. Sa recette est particulièrement délicate puisqu'il s'agit de maîtriser la fameuse phase de macération, avec le souci d'obtenir à la fois une constante aromatique et une couleur rose orangé. Un vieillissement de quatre années fait le reste.
    Prix : 65 euros.
    L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
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