• Pays à la réputation contrastée, connue pour ses cartels de drogue et les FARC autant que pour la magnificence de sa faune et de sa flore tropicales, la Colombie se découvre au fil de ses paysages. 

    Des cîmes enneigées de la Cordillère des Andes aux plages du Pacifique et des Caraïbes en passant par la forêt amazonienne, une autre facette se révèle au voyageur qui veut bien se donner la peine de partir à sa rencontre, en respectant les conseils de prudence qui lui auront été donnés.



    La Colombie : Sa carte d'identité- Capitale: Bogota 
    Monaie : Peso Colombien (COP) 
    Fête nationale : Jour de l'Indépendance, 20 Juillet (1810) 
    Décalage horaire : lorsqu'il est midi en Europe, il est 5 h du matin en été et 6 h du matin en hiver en Colombie. 
    Langue officielle : l'espagnol 
    Villes principales : Medellín, Cali, Barranquilla, Cartagena, Pereira, Cúcuta, Bucaramanga, Manizales 
    Religion : la population de la Colombie est majoritairement chrétienne. 


    La Colombie : Sa Population

    Son nombre d'habitants est de  44 831 000 habitants

    La Colombie : Son Climat

    Il y a différents types de climat



    Le climat varie d'une région à l'autre en fonction de l'altitude mais globalement la Colombie connaît deux saisons : une saison sèche (en décembre, janvier, juillet et août) et une saison des pluies (avril, mai octobre et novembre). 

    La côte caraïbe et la forêt amazonienne connaissent un climat tropical et humide qui devient désertique dans la Guajija, au nord est du pays, et froid en altitude.
    Colombie : Sa Géographie
    La Colombie est le seul pays d'Amérique du sud bordé à la fois par l'océan Pacifique et la mer des Caraïbes.

    La Colombie: Sa superficie

    Sa superficie est de 1 139 000 km²

    La Colombie: Son Point culminant


    C'est le Pico Cristóbal Colón, 5 775 m

    La Colombie: Sa longueur des côtes

    La Colombie possède 3 208 km de côte




    La Colombie: Ses types de paysage

    On trouve en Colombie des paysages montagneux, à l'ouest du pays. Elle possède également de nombreuses îles dont les plus importantes sont les îles de San Andrès et de la Providencia situées à 700 km des côtes Caraïbes. 


    On trouve aussi de vastes et denses forêts, de type tropical dans l'est de la Colombie plus humide, et de type alpin à l'ouest où le climat est plus sec.


    Découvrir la Colombie
    Ce pays est proche de l’équateur et que l’on pourrait donc s’attendre à des plats légers, mais ce soir nous mangerons surtout des plats paysans. 

    La mauvaise image de ce pays, liée au terrorisme et à la drogue, doit être combattue : il est possible d’y voyager et de s’y promener et ce n’est pas forcément plus dangereux qu’au Mexique ou au Pérou. 

    La Colombie offre un territoire qui étonne. La Cordillère des Andes est partagée en trois branches (Cordillère occidentale, Cordillère centrale et Cordillère orientale), séparées par deux fleuves, le rio Cauca et le rio Magdalena. 




    Les trois Cordillères rendent difficiles les communications et expliquent l’existence d’une guérilla depuis 45 ans. 


    Dans le nord-ouest, la forêt vierge s’étend jusqu’au Panama, dans le Darien. Dans l’est, les grandes plaines inondées de l’Amazonie s’étendent jusqu’à l’Équateur et le Pérou. 

    Dans le nord-est, le climat devient aride. 


    Le centre offre des paysages d’altitude : 
    le Nevado del Ruiz, volcan connu pour son éruption de 1985 qui fit 25 000 victimes, culmine à 5 400 m et on a pu y marcher dans la neige à 5 200 m voici quelques semaines. 

    Dans les cordillères, l’étagement biogéographique caractéristique des montagnes tropicales, s’observe sur les versants : à partir de la base, on a les tierras calientes (800-1 100 m d’alt.), puis lestierras templadas (1 100-2 500 m), où poussent des plantations de caféiers et enfin lestierras frías (2 500-3 300 m). 



    Le voyageur peut ressentir une impression particulière liée au climat : à Bogota, à 2 600 m d’altitude, il peut être essoufflé et ne pas savoir s’il faut s’habiller pour le chaud ou pour le froid.

    Ces différents ensembles, la salle propose « milieux » ou même « géosystèmes » offrent des ressources agroalimentaires très diverses, connues depuis Alexandre von Humboldt (1769-1859). 


    Dans la Macarena, une région qui fut « libérée » par les FARC, forces armées révolutionnaires colombiennes liées à l’économie de la cocaïne, voici quelques années, entre 10 et 20 % de la flore et de la faune mondiale sont concentrées sur 100 km. 


    Des dizaines de fleurs et de fruits spécifiques de la Colombie ne sortent pas du pays et sont parfois consommés sur place sous la forme de confitures.


    Plante Aloca

    Les Colombiens ont à leur disposition quantité de racines : le manioc, l’igname, l’ullucu, l’aloca ne se trouvent pas à Paris. 


    Le riz est l’aliment de base. Les bananes plantains vertes seront aussi dégustées ce soir et, sur la côte, on trouve la cuisine à la noix de coco. 

    Pour les transports de produits alimentaires d’une région à l’autre et, notamment, le poisson, il faut de 10 à 15 heures pour franchir la Cordillère et la chaîne du froid ne fonctionne pas très bien. On utilise plutôt l’avion. 




    Le bœuf est consommé en abondance. 

    On trouve un fromage qui rappelle un peu la mozzarella, mais en moins blanc et plus compact. 

    Le piment est peu présent, le safran n’existe pas, mais les plats peuvent être colorés en orange avec du rocou - ou achiote - (qui sert aussi à colorer la mimolette en France). 

    Les Espagnols ont substitué leurs propres épices aux épices anciennes. Ils ont notamment apporté la ciboulette et la ciboule qui ont chassé les aromates indigènes (il en existait 80 espèces ; l’origan mexicain a survécu). 

    Les desserts sont bien présents, le sucre occupant une place importante en Amérique du Sud : la canne à sucre, matière première, abonde, ainsi que des dizaines de fruits différents. 


    L’importance des desserts est due aux bonnes sœurs espagnoles qui ont apporté avec elles les sucreries. 

    Aujourd’hui, en Colombie, les repas sont accompagnés par une boisson gazeuse de couleur marron, à base de cola, bien connue aussi en France, ou par d’autres boissons gazeuses. 

    L’aguardiente est une eau-de-vie de canne aromatisée à l’anis. 

    On boit aussi de la bière, peu alcoolisée 2 à 3°C et du rhum, les riches boivent du whisky. 

    L’apparition du vin en Colombie voici une dizaine d’années, comme au Mexique est due à deux facteurs : l’augmentation de la production chilienne et les conseils des cardiologues, sensibles au french paradox

    Les lieux de consommation sont variés. 

    Il existe beaucoup de fast food et l’alimentation de rue est très répandue. 

    Le revenu moyen d’un Colombien est d’environ 1 800 dollars à titre d’exemple, un professeur gagne environ 120 euros. 

    Le prix d’un repas moyen s’élève à environ 4 000 pesos, soit 1,3 euros, et on peut même manger une assiette de soupe avec un peu de viande pour ½ euro. 

    Chez soi, les classes supérieures ont des employées de maison qui coûtent 80 euros par mois chacune. 

    Dans les zones tropicales, chacun fait la cuisine dehors.




    La cuisine précolombienne
    Avant l’arrivée des Espagnols, la qualité de la nourriture des populations des Andes et, notamment, des Incas, reste un sujet de discussion. 

    Il n’est pas sûr qu’elles étaient mal nourries et il convient de rappeler que 40 % des produits de base de l’alimentation mondiale vient de cette région, dont la pomme de terre et le maïs
    .
    La culture précolombienne avait deux caractéristiques : un retard technologique par rapport à l’Occident dans les méthodes de cuisson et l’absence de corps gras. 

    Ils n’utilisaient pas d’ustensiles de cuisson en métal bien qu’ils connaissaient le cuivre et le fer. 

    La cuisine répandue était celle du bouilli et du grillé ou du toasté sur plaques. 

    Ils ne connaissaient certainement pas la friture, on n’a pas retrouvé d’ustensiles. 



    Les Aztèques faisaient des sauces un peu grasses, avec des graines de sauge, l’une de ces graines était employée dans les cérémonies sacrées. 

    On consommait aussi des ragoûts et beaucoup de bouilli en altitude, il est difficile de faire chauffer la graisse en altitude. 

    Ces repas étaient accompagnés par beaucoup d’herbes et de fruits cueillis, de poissons de fleuves cuits sur une feuille de bananiers à la vapeur.

    Les rapports entre la cuisine espagnole et la cuisine latino-américaine
    Ce ne sont pas seulement deux techniques différentes qui se sont rencontrées, mais aussi un « continent » et un pays, l’Espagne, qui vient de rejeter les Maures au-delà de la Méditerranée. 

    Dans le sud de l’Espagne, les musulmans, qui faisaient la cuisine à l’huile et au beurre clarifié, avaient développé la production d’huile, la Bétique, qui correspond à l’actuelle Andalousie, était la première région productrice d’huile de l’Empire romain. 

    Dans le nord, les chrétiens faisaient la cuisine au lard. Ce monde du gras est connu grâce à deux livres du début du XVIIe siècle. 


    L’un , l’Arte de Cozina, F. M. Montino, 1611 décrit la cuisine de cour, l’autre, plus intéressant pour nous, le Libro de Arte de Cocina D. H. de Macerao, 1607 est écrit par un cuisinier d’un collège pour étudiants futurs fonctionnaires du royaume, qui allaient notamment administrer les colonies : on utilisait alors beaucoup de matières grasses. 



    Encore aujourd’hui, les Espagnols se font des tartines d’huile le matin et on peut trouver du saindoux blanc et du saindoux coloré. 




    En Amérique du Sud, avant l’arrivée des Espagnols, le dindon était utilisé pour sa graisse, on consommait aussi des petits chiens auxquels on crevait les yeux pour les engraisser. 




    Dès la conquête, Cortès est venu avec des troupeaux de cochons.

    Aujourd’hui, en Amérique du Sud, l’obésité est un problème majeur dû à cette surconsommation de gras : 80 % des galettes sont frites deux fois, tout le repas se fait dans la friture. 


    A Carthagène, un « festival du Frit » a lieu tous les ans. 




    Anguilla, une gargotte s’appelle le Palais du Cholestérol ! 


    porcelet Colombien


    Toute l’Amérique latine est engluée dans le gras. 

    On s’est mis à la mode américaine, avec des sandwiches consommés le soir devant la télé, avec du cola.   

    Ce mélange de friture et de sucreries s’avère catastrophique.

    On se demande pourquoi les civilisations précolombiennes n’ont pas inventé la frite de pomme de terre. 

    C'est simple la pomme de terre est un aliment d’altitude or, en altitude, on ne peut pas faire frire à 180 °C. 

    On ne trouve donc pas de frites en Colombie, ni dans l’ensemble des Andes. 

    De plus, le combustible coûte cher, surtout à 4 000 m d’altitude à cause de la pression atmosphérique. 

    En Colombie, on frit au bord de la mer.




    Les repas aujourd’hui
    La culture culinaire du maïs n’est jamais arrivée en Europe : les variétés qui arrivent en septembre ne sont pas les meilleures. 

    En Europe, le maïs est produit pour le bétail. En France, cela fait vingt ans que l’on met du maïs dans la salade, mais on consomme du maïs en boîte, beaucoup trop sucré. 

    A Paris, on ne trouve pas de restaurants latino-américains de qualité. Ne parlons surtout pas de tex-mex.... 



    Aujourd’hui, on peut trouver de nombreux poissons de pêche sur les marchés, toujours cuits dans des feuilles de bananiers à la vapeur, du Mexique au Pérou. 



    Le poisson peut aussi être boucané, la préparation de poisson de fleuve salé, séché et cuit à la vapeur dans des feuilles de bananiers est appelée une « veuve ». 


    Farine de manioc

    Le manioc est bouilli pendant une heure puis frit, du manioc peut être acheté chez les Chinois à Paris : il vient soit d’Afrique soit des Antilles ou du Brésil.



    L’avocat, qui vient peut-être de Colombie avant de venir du Mexique, est souvent servi froid sans l’avoir fait cuire dans des plats chauds, par exemple dans une soupe.

    AU MENU


    Hors-d’œuvre :
    Empanadas : beignets ou chaussons de maïs frit à la viande, avec une sauce à l’avocat



    Crevettes : avec du cabillaud 




    Guacamole: 
    Purée d’avocat, avec des bananes plantains vertes frites coupées en fines rondelles 


    Manioc bouilli et frit.
    Les entrées ravissent les invités. Les beignets sont très goûteux, le manioc donne une apparence très léger et la qualité de sa cuisson le rend craquant et irrésistible. La guacamole rappelle la proximité avec le Mexique, les crevettes sont grosses et leur chair très douce.

    Plats principaux
    Les trois plats principaux sont servis dans une assiette commune pour quatre personnes. 



    Sancocho : pot au feu le plat de base amérindien avec du bœuf, du poulet et du porc, servi avec du manioc, de l’igname écrasé pour épaissir la soupe, des pommes de terre, aromatisé au cumin qui était connu dans le Moyen-Orient, au coriandre peut-être apporté par les Espagnols, au citron vert.


    Tamales : feuille de bananier dans lequel est cuit à l’étouffée à la vapeur du porc, du poulet et du bœuf.


    Typico montanieres : 
    Haricots avec du lard de poitrine de porc frit et un peu desséché, servi avec du riz, des bananes plantains vertes, de l’avocat, du manioc frit, avec de la sauce à la tomate. Très copieux, ces plats permettent de découvrir une bonne palette de la cuisine colombienne et, surtout, la qualité de produits qui n’est pas trop altérée par la cuisson.


    Desserts ou postres 
    Gloton : gâteau de coco/ananas très courant sur les côtes.



    Capricho : tarte à la crème et cannelle au four





    Arequipe : confiture de lait.



    Le vin servi est un vin rouge d’Espagne, de la région de LLodio, Arocey, 12,5 °C.
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  • Il y a quelques mets et quelques plats qui sont, dit-on, réfractaires au vin, et c'est souvent à juste raison. 
    Néanmoins, dans la plupart des cas, il existe une ou deux possibilités d'accords. 
    Nous allons donc prendre ces mets un par un et voir avec quels vins nous pouvons cependant obtenir une harmonie acceptable.
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    La vinaigrette
    La vinaigrette est peut-être la seule préparation avec laquelle il est effectivement impossible d'accorder le moindre vin. Donc, si dans un plat la vinaigrette domine, il n'y a plus que deux solutions : de l'eau ou de la bière.

    Les crudités
    Les crudités sont, en général, justement, marquées par une vinaigrette, dans ce cas il n'y a rien à faire. 
    En revanche, si elles sont servies nature ou accompagnées d'une mayonnaise, la plupart du temps les vins vifs qui accompagnent en général les crustacés vont pouvoir se marier avec les crudités, à savoir le muscadet, le gros plant, l'entre-deux-mers, et autres vins relativement acides, blancs ou secs.


    Les œufs 
    Pour l'œuf, la situation est un peu particulière, en effet, le blanc d'œuf se marie avec énormément de choses, c'est le jaune qui pose problème. 
    Mais on peut trouver des accords tout à fait convenables avec des vins rosés du sud ayant un peu de corps comme des Bandol ou de jolis Provence rosé. 
    Servis relativement frais autour de 8°, vous verrez que l'accord se passera tout à fait bien.



    L'Ail
    L'ail, lorsqu'il est employé en grande quantité, est brûlant, 
    mais il est assez facile à accorder avec des vins vifs et 
    très moelleux. 
    Je pense notamment aux Coteaux du Layon, Coteaux de l'Aubance, aux Quart de Chaume, et aux Bonnezaux.


    Le fromage blanc et le yaourt
    Est-il bien nécessaire de boire du vin avec du fromage 
    blanc et du yaourt, je ne le pense pas. 
    Néanmoins si ces ingrédients sont la base d'une sauce diététique et remplacent l'huile, il suffit de les accorder avec des vins blancs gras et riches comme les Saint Véran, les Pouilly Fuissé ou dans la Loire le Savenières.


    Agrumes, citrons, pamplemousse, oranges...
    Pour ces fruits, le spectre d'accords se réduit comme peau 
    de chagrin, mais il reste un vin capable de se marier 
    parfaitement bien : il s'agit du vin de paille, qu'il soit du Jura, 
    d'Alsace, des Côtes du Rhône ou d'une autre région où il peut être fabriqué de façon confidentielle.

    Anchois
    En fait, l'anchois est un faux problème, les grands vins du sud, pas très acides et riches, comme les Bandol blanc, les Coteaux d'Aix blancs, les Côtes de Provence blancs, les Palette ou les 

    Bellet s'accorderont très bien avec l'anchois frais ou mariné.


    AspergeOn entend toujours dire que l'asperge ne supporte aucun vin. Par expérience, je puis affirmer que c'est faux. 
    L'asperge supporte très bien des vins acides, peu élevés en alcool avec un léger sucre résiduel, le meilleur exemple est  le Riesling allemand "auslese". Auslese" indiquant le premier niveau de sucrosité.


    Les plats épicés
    Ici, il y a deux possibilités : Si les plats sont vraiment épicés, c'est-à-dire qu'on y trouve le goût de diverses épices comme dans la cuisine setchuanaise, il y a de très grands accords avec des vins 
    blancs secs et très riches comme les Riesling de Trimbach ou d'Ostertag, ou les Pouilly Fumé de Didier Dagueneau ; Mais on fait de très belles harmonies avec des champagnes un peu vineux, comme ceux de Bollinger, Krug, Jacquesson, Selosse ou Raymond Boulard.


    Si les plats sont non pas épicés mais relevés, il faut absolument aller vers des vins très moelleux 
    et un peu lourds : les Sauternes par exemple font parfaitement l'affaire.
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  • Pour accompagner ces saveurs iodées, crevettes, Saint-Jacques, crabes, écrevisses, araignées de mer, huîtres, palourdes et  coques…, on peut sans hésiter tabler sur les blancs.La palette est large et on devra jouer aussi bien du cru que du cuit, des textures comme des accompagnements.



    En plateau : un banc de fruits de mer est autant un spectacle pour les yeux qu'un casse-tête pour le vin car il réunit sur une seule estrade des saveurs et des 
    textures multiples.<o:p></o:p>

    Pour ne pas risquer d'entre chocs, allons vers la simplicité : 
    Soit un Champagne ultra-brut, tranchant c'est-à-dire peu dosé, et ciselé, on évitera les styles plus vineux, voire les élevages en fûts, inappropriés ici, de 
    préférence à dominante de chardonnay, soit un blanc de type Muscadet, vif et fruité.

    Dans tous les cas, un blanc qui réveillera les papilles, passera sur le gras de la mayonnaise et laissera la bouche fraîche pour la suite !

    Choisissez-le jeune et nerveux  
    Quincy, Reuilly, sauvignon de Touraine, Chablis, Sylvaner ou Pinot Blanc, Bourgogne Aligoté, Entre-deux-mers... Mais à vous de choisir.


    En tartare  
    Les émincés de homard, de  Saint- Jacques ou de langoustines sont particulièrement recommandés avec des blancs fins et tendus, pas trop virils pour ne pas écraser la chair, et plutôt floraux. 

    Ne lésinez pas et sortez vos belles bouteilles, c'est le moment. Les grands vins de Loire, Savennières, Sancerre viendront titiller l'onctuosité du tartare et leur acidité sera de bon augure. De même un Chablis ou un Riesling Grand Cru.
    Un Pessac-Léognan pas trop boisé sera également le bienvenu, tout comme un Condrieu ou là encore un grand Champagne.
    En coque et coquilles <o:p></o:p>





    Les crustacés à chair tendre et un brin filée crabe, 
    Étrilles tourteau, araignée de mer, oursin, très fine, demandent des vins vivaces, frais et pointus, surtout si le plat prend un tour onctueux, avec une gelée ou une crème par exemple comme cette 

    Blanquette de crevettes ou les Huîtres à la florentine. 

    L'iodé du crustacé répondra parfaitement à un vin frais et vif, un Sancerre ou un Saumur, mais aussi pourquoi pas un sauvignon bordelais.

    Si vous préférez davantage d'expression aromatique et de suavité, filez vers le Sud, Bandol, Corse, Cassis, Côtes de Provence. 

    De leur côté, les crevettes, gambas, homard, langoustines et langoustes, plus robustes dans leur chair, iront sans sourciller sur des blancs suaves et aromatiques, plus ronds, de la Vallée du Rhône, Condrieu, Châteauneuf, Hermitage ou plus au sud 

    en Côtes-du-Roussillon, en Provence et en Corse. 

    Vous pourrez alors associer les textures suaves et souples de ces vins blancs au tranchant des coquillages et crustacés.

    Farcis 

    Se farcir un petit farci, c'est le pied
    Moules, chipirons, praires, palourdes, calamars, même les huîtres se dégustent volontiers chaudes et farcies. 

    Ail, beurre, échalote et persil submergent souvent le plat et il faudra déboucher la grosse artillerie aromatique pour en venir à bout. 

    Pas question de blancs discrets ici, plutôt des vins onctueux et puissants, riches en arômes : Saint-Joseph, Graves, Coteaux du Languedoc, Bandol. 

    Les vins boisés seront aussi à leur place ici. Avec des moules au basilic et émulsion à la ricotta, calamars aux poivrons et au basilic.
    En cuisine : mêlés aux épices, assaisonnés, bouillis, étouffés, à la vapeur ou sautés, les fruits de mer et crustacés s'effaceront devant leur accompagnement. C'est celui-ci qui sera déterminant pour l'accord. Avec des notes relevées, curry, piment, curcuma, comme avec ces gambas poêlés écume cocos-curry, les blancs doux sont intéressants. 


    Allez voir du côté de l'Alsace bien sûr mais aussi, plus original, du Sud-Ouest, Gaillac, Jurançon, Pacherenc du Vic Bilh. 

    Préparés à la provençale, les fruits de mer supporteront des rosés généreux, Tavel, Lirac, voire des rouges très légers servis très frais mais l'idéal reste tout de même l'accord en blancs ! 




    Comme sur cette salade césar aux fruits de mer aux saveurs multiples qui ira bien avec un blanc charnu et simple Bourgogne Aligoté, Pouilly-Fumé, vin du Mâconnais, de même que ce vol au vent aux fruits de mer, qui s’appelle  en réalité une bouchée à la reine. on peut aussi l'essayer sur une soupe aux fruits de mer. 
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  • Quel vin servir avec les Verrines ou Amuse-Bouche servis au verre ?
    Les trois préparations ci-dessous sont assez éloignées 
    en saveurs, ce qui est parfait pour contenter des convives, 
    mais un casse-tête pour celui qui doit choisir le vin.<o:p></o:p>

    Procédons alors avec méthode !
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    Les vins à éliminer complètement, qui ne se marieront 
    avec aucune de ces verrines :

    Les vins rouges tanniques Les vins rouges sans fruit Les vins blancs trop secs, comme les Muscadet, 

    Entre-Deux-Mers, etc... Les vins blancs trop liquoreux et lourds<o:p></o:p>

    Verrine de Ricotta, noisettes et raisins.<o:p></o:p>

    Accords classiques : Bandol rosé, Tokay Pinot Gris, 

    Champagne vineux Accord original : Collioure blanc<o:p></o:p>

    Mon accord préféré : un Arbois " Naturé " de 

    Frédéric Lornet.
    Beaucoup connaissent le Vin Jaune et ses arômes de noix 

    dus à l'oxydation induite par l'élevage sous voile de ce vin. 
    Ce " Naturé " est réalisé à partir du même cépage savagnin, 
    mais il est constamment préservé de l'oxydation par une 
    remise à niveau du vin dans les tonneaux.<o:p></o:p>
    Du coup, ce cépage savagnin prend des notes de noisette,
    et restitue le terroir si riche du Jura.<o:p></o:p>
    Prix public entre 10 et 15 €. Frédéric Lornet
    Abbaye de Genne
    39600 Montigny-les-Arsures
    Tél. : +33 384 374 510
    <o:p></o:p>


    Verrine de boudin noir, pommes et spéculos.<o:p></o:p>

    Accords classiques : Mâcon blanc, Saint-Véran, 

    Châteauneuf du Pape blanc, gamay de Touraine

    Accord original : Côtes du Frontonnais rouge


    Mon accord préféré : un cidre, le sydre Argelette 

    d'Eric Bordelet. Ce " sydre " parfaitement incomparable aux autres est 
    élaboré en culture bio, certification ecocert à partir de 
    19 variétés de pommes, dont 40 % amères, 40 % douces 
    et 20 % acidulées. La méthode ancestrale consiste en 
    une macération prolongée et un pressurage doux. 
    Le sucre résiduel naturel s'élève à 30 grammes par litre.<o:p></o:p>
    Prix public autour de 12 €. Eric Bordelet
    Château de Hauteville
    53250 Charchigné
    Tél. : +33 243 039 572 
    bordelet@ifrance.com
    http://bordelet.ifrance.com

    Verrine de velouté de céleri-rave au curry et 
    chips de banane.<o:p></o:p>
    Accords classiques : Côtes du Lubéron blanc, 
    Saint-Nicolas de Bourgueil.

    Accord original : Gewurztraminer vendanges tardives


    Mon accord préféré : un Coteaux d'Ancenis 

    " Malvoisie " du Domaine Guindon.
    La Malvoisie est une dégénérescence du Pinot gris qu'on 

    trouve surtout en Italie et dans les Alpes. 
    Il en existe quelques arpents en Touraine et dans le 
    Pays Nantais. Pierre Guindon le vinifie avec une vingtaine 
    de grammes de sucre résiduel, entièrement naturellement, 
    avec un degré acquis de 11 % Vol. 
    Du coup, ce vin s'apparente à une confiserie qu'on lape à 
    petites gorgées gourmandes.<o:p></o:p>
    Prix public : moins de 10 €. Domaine Jacques Guindon La Couleuverdière
    44150 Saint-Géréon
    Tél. : +33 240 831 896
    Le vin du consensus :


    Vin de Pays d'Oc " Chardonnay-Viognier " 

    du Château Mas Neuf.
    Ce vin, réalisé par Luc Baudet, contient ¾ de viognier 

    et ¼ de chardonnay et fermente, puis effectue son
    élevage de 8 mois dans des barriques de Château Yquem. 
    Ces particularités lui confèrent un nez d'abricot et d'ananas, 
    et surtout des notes aromatiques de noix de coco avec une 
    finale briochée. Tout ceci avec une belle fraîcheur acidulée.<o:p></o:p>
    Prix public : autour de 15 €. Château Mas Neuf
    30600 Gallician
    Tél. : +33 466 733 323 
    info@chateaumasneuf.com
    http://www.chateau-mas-neuf.com<o:p></o:p>




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  • Quel vin servir avec les noix de Saint-Jacques ou de pétoncle ?
    <o:p></o:p>
    Saint-Jacques et pétoncles, voilà de beaux produits à accorder à de jolis vins !

    Ce sont des produits chers et les meilleurs accords se feront avec des vins relativement onéreux.

    Mais quand on aime, on ne compte pas, surtout s’il s’agit d’un repas aux chandelles, belle vaisselle et amoureux prêt à fondre !

    Comme nous le préconisons dans le dossier « Recettes de noix de Saint-Jacques et pétoncles » il faut saisir les noix, et de ne jamais les faire cuire plus d'une minute 
    sur chaque face, ce qui est déjà trop long à mon goût.<o:p></o:p>

    Plus on les laisse cuire, plus leur chair délicate se transforme en une texture caoutchouteuse assez répugnante. Il convient d'ôter le corail qui n'apporte rien à la noix. Mais ne le jetez pas.


    En même temps que les Saint-Jacques, si vous avez la chance d'en trouver, faites ouvrir par votre poissonnier 1 oursin par multiple de 4 St Jacques achetées.

    Sitôt rentré chez vous, récupérez les coraux et broyez-les avec les parties rouges des oursins. Passez cette " purée " 1 minute dans une poêle beurrée au pinceau, avec 1 cuillère
    à café de crème fraîche double épaisse par groupe de 4 coraux 1 oursin. 
    Salez et poivrez d'un très beau poivre blanc, Cochin par exemple.
    Laissez refroidir, puis mettez dans une boîte allant au congélateur.

    La prochaine fois que vous ferez des rougets à la plancha, vous aurez une superbe sauce qu'il vous suffira de faire réchauffer dans sa boîte dans un fond d'eau bouillante.

    Trouver le bon vin pour accompagner les noix de Saint-Jacques et pétoncles.

    D'une façon générale, un bon accord est celui où la caractéristique première du plat va être renforcée par le vin et où le vin va garder son intégrité tout en gagnant de la persistance.

    Quel vin peut-on boire avec des Saint Jacques 
    ou pétoncles ?<o:p></o:p>
    Du vin blanc, forcément ! Mais lequel ? Procédons par l'exemple.

     

    Avec un carpaccio de Saint-Jacques au pesto rouge.
    Toute la délicatesse des Saint-Jacques crues en opposition avec  la saveur aillée du pesto. Il faut un vin vif pour ne pas être dominé par l'ail, mais suffisamment gras pour ne pas se heurter avec les noix.Un vin s'impose à moi : Badinerie du Domaine du Pech sur 
    le territoire des Côtes de Buzet. 

    On pourra aussi associer les plus grands vins blancs secs du Val de Loire ou encore un Pinot Gris d'Alsace avec un petit peu de sucre résiduel.

    Exemple d'alliance  Vin de Table blanc "Badinerie Canicule " Domaine du Pech.
    A peine 1000 bouteilles de ce vin exceptionnel, sauvignon pur très mûr, vinifié et élevé plus d'un an en demi-muids.

    Le Domaine du Pech est vinifié sur le territoire des Côtes de Buzet et sa classification en vin de table est due à une incompréhension de sa qualité par la commission d'agrément, je suis politiquement correct, car il est, à mon opinion, à ranger dans les grands sauvignons français.

    Du coup, il n'a pas le droit d'annoncer son millésime sur l'étiquette, 2003, année de la canicule.

    Il accompagnera très bien les langoustines ou les homards, et même une gelée d'étrilles au caviar.

    Affaire à saisir : 10,50 € départ du domaine !<o:p></o:p>
    Domaine du Pech<o:p></o:p>
    Avec les noix de Saint-Jacques et de pétoncles 
    Vénus-Botecelli.



    Beaucoup d'herbes et des épices douces dans cette recette qui me tente beaucoup. Un vinparfaitement sec et très vif s'impose. Mon idée, un Montlouis du Domaine des Loges 
    de la Folie. On peut aussi essayer un très beau sauvignon de Loire, M de Marionnet, Pur Sang de Didier Dagueneau ou un Jurançon sec issu de gros menseng et élevé en cuve.

    Exemple d'alliance...Montlouis sec " La Nef des Fous " 2004. Domaine 
    des loges de la Folie.<o:p></o:p>




    Pur Chenin élevé en barrique, parfaitement sec et gras, ce vin étonne par son équilibre. On pourra le servir avec une blanquette de veau, des écrevisses, et de nombreux plats à base de champignons des bois. 

    Une autre affaire : 8,70 € départ du domaine.
     
    Domaine des Loges de la Folie<o:p></o:p>

    Avec des Saint-Jacques en brochettes à l'étouffée violente.

    Du jambon et beaucoup d'herbes, on peut aller vers du Chardonnay légèrement boisé, et encore un peu nerveux, comme savent les faire les vignerons de Chablis ou de 
    Saint-Véran. J'opterai quant à moi pour un Champagne nature, donc sans sucre, et rosé parce qu'on est en extérieur avec le barbecue.

    Exemple d'alliance:
    Champagne rosé Nature Raymond Boulard<o:p></o:p>

    Nature parce qu'il n'y a aucun sucre ajouté, ce rosé de saignée, ce qui est rare en Champagne, développe des arômes de framboise, et plus discrètement de grenadine. Un vrai bonbon. Très agréable sur les poissons fumés, 
    et les plats accompagnés d'une compote d'oignons.<o:p></o:p>

    Autour de 25 € chez les cavistes.  
    Champagne Boulard...
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