• La corse a de nombreux trésors gastronomiques qu'il faut aller découvrir sur place. Je me rappelle avec mon épouse les longs déjeuners à la terrasse d'un restaurant de la baie d'Ajaccio tout près de la villa de Tino Rossi, ou nous les dégustions pendant une après-midi entière accompagnés de vins formidables, légers, floraux superbes et gouleyants. Ce fut un grand moment de bonheur inoubliable.

    Connaissez-vous le prisuttu ? 
    C'est un jambon maigre traditionnel corse.


    Le lonzu ? 
    C'est un filet maigre de porc corse.


    Le Venachese, le Calinzana ou le Bastilicaccìu ? 
    Ce sont des fromages corses.


    Qu'est ce que le canistrelli ? 
    Un gâteau sec corse.
    La liste est longue, nous n'allons pas vous sucrer le plaisir de découvrir ce qu'il se cache derrière toutes ces nominations.
    La Corse regorge de spécialités gastronomiques et de produits du terroir. Certaines épiceries ou restaurants spécialisés (parisiens ou provinciaux) pourront vous proposer quelques produits corses pour vous donner une idée de ce qu'il se fait de mieux sur l'île, cependant, rien ne vaut le déplacement en Corse pour profiter intégralement de toutes ses richesses.
    Louer une résidence est aujourd'hui très courant et accessible à tous. Néanmoins, le camping en Corse est une alternative intéressante si vous souhaitez réaliser quelques économies. Ceux qui ont déjà visité cette magnifique région savent qu'on ne reste généralement pas indifférent aux paysages qu'elle renferme. Il y a tellement de choses à découvrir en Corse qu'il est d'ailleurs recommandé d'y venir plusieurs fois. Tous les prétextes sont bons pour visiter ou (revisiter) l'île de beauté, la qualité des produits du terroir en fait partie.
    Bonne découverte !
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  •                                                                 Paulo votre sommelier

    Le vin, a pour inévitable compagnon, le fromage. Pourtant, celui-ci lui en fait voir de toutes les couleurs...turbulent, et parfois insaisissable, le vin sait l'assagir à condition de bien le choisir...
                                               VINS ET FROMAGES

    Etes-vous prêts à bousculer les idées que vous avez reçues ?<o:p></o:p>

    Je vous invite à lire ce qui suit, afin que l'accord vins et fromages ne soit plus un problème pour vous. Ces accords sont juste naturellement simples, aisés à réaliser en revenant à la source. Pourtant, si il y a bien un accord essentiel, et qui déchaîne les passions, c’est bien l’accord des vins et du fromages.<o:p></o:p>

    Depuis toujours, nous autres sommeliers, attendions ce moment propice pour la vente d’un très grand vin, lequel était toujours dévolu aux fromages. Quelle hypocrisie, de notre part. Soit, effectivement, le sommelier est incompétent, ou simplement ignare, j’ose espérer qu’il n’en existe pas, soit il est…un peu malhonnête.<o:p></o:p>
    Un très grand vin se suffit à lui-même, un fromage ou un mets extraordinaire aussi.<o:p></o:p>

    Le vin rouge n'a pas sa place avec le fromage, notamment par la faute de ses tanins. Ceux-ci se heurtent au gras du fromage, à sa croûte, et ses ferments lactiques. Résultat: tanins rendus secs, persistance ferreuse de mauvais goût. Il va falloir changer les mauvaises habitudes et revenir au vin blanc...<o:p></o:p>


    L'IDEE RECUE<o:p></o:p>
    LE VIN ROUGE ET LE FROMAGE<o:p></o:p>

    Ah, ce que j’aimerais connaître la personne qui a osé émettre cette saugrenue idée. Le meilleur vin se garde en fin de repas, si possible, le plus joli vin rouge sera réservé au plat de résistance, et le fromage sera accompagné soit de celui-ci, ou plutôt des vins blancs moelleux, secs ou demi-secs.<o:p></o:p>
    Le vin rouge, après moult tentatives, sur différents fromages, ne m’a jamais convaincu. Les tanins, son acidité, ses arômes, sa structure, font qu’il me semble un rempart. Une fois le vin avalé, la rétro olfaction offre un goût peu confortable.Le gras du fromage, sa croûte, et les ferments lactiques se heurtent aux tanins. Ceux-ci se révélant serrés, fermes. Ne laissant passer rien de bien agréable en persistance.<o:p></o:p>

     POURQUOI CETTE IDEE SAUGRENUE, ALORS ?<o:p></o:p>

    La piquette ?<o:p></o:p>

    Il me semble qu'il y a bien quelques dizaines d'années en arrière, nos chers paysans buvaient le vin boisson nommé "piquette". Rien de trop péjoratif puisque celle-ci n'était autre qu'un "vin" rouge très clair, dénué de tanins, ou du moins peu tannique, à la couleur claire, titrant à peine 7/8° d'alcool. Obtenu par passage de l'eau sur le marc de raisin avant le pressurage. La piquette accompagnait bien souvent le paysan dans son travail dans les champs.<o:p></o:p>
    A table, c'est donc tout naturellement que ce vin rouge très clair, dépouillé de tanins et peu alcoolisé accompagnait le repas. Souvent, d'ailleurs constitué de plats aussi divers et variés, que le pain, le pâté, la charcuterie, que la viande et le poisson, la soupe ou le potage, et le plateau de fromages. La "piquette" tenait ainsi place centrale à table dans nos campagnes. Surtout que celle-ci, dénuée de tanins, claire et relativement souple et fluide faisait montre d'une polyvalence bienvenue.<o:p></o:p>
    Je pense ainsi que ce "vin rouge très clair", a perpétué cette tradition, même si on sait tous très bien que le vin rouge de nos jours n'a plus grand chose à voir avec la "piquette". Macération longue, couleur plus soutenue, tanins plus fermes, titre alcoolique plus élevé, structure plus imposante, nos vins rouges d'aujourd'hui n'ont plus les mêmes ossatures qu'une "piquette" qui était en son temps bien polyvalente. <o:p></o:p>



    Le fromage de Chèvre

    Le vin blanc, est plus polyvalent, élégant, rond, minéral et confortable. Un fromage de chèvre, se délectera d’un vin blanc, frais, expressif, et d’une longue acidité. Ainsi, le cépage sauvignon, répondra à ses avances. Le Valençay, par exemple, accompagnera un vin de Sancerre, ou de Pouilly-fumé. Que dire d'un Crottin de Chavignol, prenant sous le bras un Sancerre blanc de Chavignol, justement ?
    <o:p></o:p>
    L’expression très fruitée, et très acidulée, de ces vins, permet au fromage de chèvre, de s’exprimer, et l’échange est en tous points remarquable. La persistance offre fraicheur et ravive la bouche. <o:p></o:p>


    Le Comté<o:p></o:p>

    Lui, lorgnera sur un vin plus authentique, puissant, gras, fumé, ayant du répondant. Ainsi, un vin du Jura, tel l’Etoile, ou un Côtes du Jura, issu du cépage chardonnay et savagnin, de par ses arômes de fruits mûrs, et de noisettes, ses pointes fumées, convolera en justes noces avec ce fromage exquis. Sans parler, dans le cas d’un Comté longtemps affiné, d’un Château Chalon ou d’un Vin Jaune. Accord en tous points idéal ! 


    Pour les fromages persillés<o:p></o:p>

    Tels le Roquefort, Fourme d’Ambert, un vin moelleux, voire demi-sec, issu d’un cépage chenin, tel le Vouvray, Montlouis, vous raviront à jamais.<o:p></o:p>
    Sans parler des vins de Sauternes, des vins liquoreux alsaciens, ou même des vins de Maury, de Porto, sur le Roquefort. La persistance extraordinaire de ces vins vous offriront une fin de repas spectaculaire, d'autant plus si vous le prolonger d'un dessert au chocolat.<o:p></o:p>



    Fromages de brebis<o:p></o:p>

    L'ossau Iraty, révèle toute sa finesse, avec un vin de sa région. Surtout pas brusqué, bien au contraire, toujours cajolé, avec un vin blanc sec de Jurançon. Etonnante combinaison ? Elle n'étonnera personne, finalement. De la fraicheur, tension, une aromatique idéale avec ce fromage fleuri et plein de finesse.<o:p></o:p>

    Le pâturage broutant l'herbe qui pousse sur la même terre que la vigne avoisinante...il est tout naturel de marier le fromage qui en est issu du vin voisin. Ainsi, à vin de Savoie, fromage de Savoie, fromage basque, à vin basque. Les régions normandes, du Nord n'ayant pas de vignobles, il est donc aisément constaté que ces fromages ont toujours eu énormément de mal à se marier avec le vin. On servira ainsi du cidre ou de la bière, là encore la logique semble implacable.<o:p></o:p>

    Vous comprendrez très aisément, une fois approché le vin blanc sur le fromage, mon point de vue.<o:p></o:p>

     Les exemples ne manquent pas, et je vous laisse le soin d’expérimenter ces délicieux accords vins et fromages afin de vous convaincre définitivement sur le bien-fondé de ces accords.<o:p></o:p>

    La corrélation entre le fromage (provenant du lait, résultant d'un herbivore s'étant nourri de l'herbe d'un sol donné), et le vin de la région ayant accueilli cet herbivore (raisin nourri lui aussi par le même type de sol) semble évidente.<o:p></o:p>


    Quand je pense que certains s'étonnent de la très grande difficulté de marier les fromages normands...ils trouveront désormais leur réponse dans le simple fait que malheureusement, la Normandie n'accueille aucun vin. Après tout, cela n'est qu'une question de goût...mais oser le vin blanc, c'est définitivement l'adopter sur le fromage.<o:p></o:p>







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  • Voici quelques astuces sérieuses et sympathiques de Paulo votre sommelier pour mieux préparer vos achats et la conservation de vos bouteilles :



    Le Magnum, incontournable pour la garde
    Le Magnum est un contenant équivalent à 2 bouteilles, soit 1,5 litres. Son aptitude particulière à la garde s'explique par une oxydation plus lente du vin. En effet, l'air emprisonné dans la bouteille est en contact avec un volume deux fois plus important de vin comparé à une bouteille de 75cl classique. Le vin arrivera donc à maturité plus tard.


    Une bouteille de vin se conserve couchée....
    La question de la position de la bouteille est récurrente. La réponse est toujours la même : seule la position couchée assure une conservation optimale des bouchons. Un bouchon sec et c'est la condamnation du vin. C'est aussi vrai pour les vins fortement alcoolisés comme des Portos ou des vins doux naturels. En revanche, il vaut mieux conserver un alcool fort debout.

    .... mais se transporte debout

    En voiture, un vin (âgé ou non) supportera mieux le voyage s'il est maintenu debout, bien calé, afin de limiter au maximum l'agitation et la remise en suspension du dépôt. Les conditions idéales étant de transporter les bouteilles dans une glacière, en compagnie des fameux "blocs bleus" qui ne fondent pas, en enveloppant les bouteilles avec du papier journal ou un linge humide (protéger l'étiquette au préalable). Il est fortement conseillé de laisser reposer ces bouteilles pendant au minimum trois semaines avant de les ouvrir. Bien évidement, si le vin transporté doit être gardé pendant plusieurs années avant d'être consommé, la positition couchée ou debout n'aura que très peu d'influence sur l'évolution du vin (mais la température de transport sera tout de même déterminante).


    Caisses en bois et cartons

    Si vous conservez vos bouteilles dans une cave, alors il est primordial de prendre soin des conditions d'emballage de ces dernières. N'oubliez pas qu'un des paramètres essentiels d'une bonne cave est son degré important d'hygrométrie. Les cartons (et à un degré moindre les caisses en bois) posés à même le sol seront les plus vulnérables au risque de moisissure et de décomposition et pourront se déchirer à la moindre manipulation et envoyer finalement vos bouteilles à la casse! Et je ne vous parle pas des étiquettes illisibles, voire décollées. Il faudra donc d'abord s'assurer d'avoir une bonne ventilation. N'hésitez pas non plus à déposer caisses et cartons sur un support sec tels une palette ou un isolant en polystyrène extrudé et prenez soin de laisser quelques centimètres entre le mur et l'arrière des caisses afin d'éviter tout infiltration d'eau.
    Dans un objectif de longue garde, il est tout de même préférable d'éviter tout risque avec des cartons. Prenez garde à bien vous débarrasser des intercalaires cartonnés de plus en plus nombreux à l'intérieur des caisses de bois. On peut parfaitement conserver son vin pendant des dizaines d'années dans des caisses en bois fermées. En effet, ces caisses ne sont pas hermétiques et les bouteilles profiteront d'une ventilation douce tout en étant moins sensibles aux variations rapides de températures et à la lumière.


    Etiquettes

    Une bonne conservation devrait normalement suffire à s'affranchir de problèmes d'étiquettes pourries, illisibles ou décollées. Cependant, l'expérience montre que l'on n'est jamais à l'abri de mauvaises surprises et montrer une étiquette intacte participe au plaisir de la bouteille. Il existe plusieurs astuces pour les préserver au maximum. La plus simple est d'utiliser du film plastique ou alimentaire, c'est en général très efficace si l'étiquette est déjà bien sèche au départ. Attention tout de même lorsque vous enlevez le film à ne pas emmener l'étiquette avec. Une autre très bonne solution est d'utiliser du papier transparent collant : idéal si vous aimez les séances de découpages! Evitez la laque qui ne résiste pas très bien au temps et qui transporte des odeurs néfastes pour le vin.

    Concilier les générations

    Si vous envisagez d'acheter des vins de garde pour célébrer des anniversaires, vous êtes au mieux passionnés d'oenologie, au moins intéressés par le vin et l'idée originale de conserver "du temps en bouteille". Mais n'attendez pas que les enfants pour lesquels vous voulez acheter du vin de garde s'éveillent rapidement aux plaisirs de la dégustation. A 15 ans, les jeunes ont bien d'autres choses en tête.... alors que les premières bouteilles mériteront d'être ouvertes! Pour concilier l'intérêt des différentes générations, n'hésitez pas à investir (une partie tout du moins) dans des vins doux ou liquoreux. Ce sont les vins les plus accessibles pour les jeunes adultes qui - au moins - sauront les boire sans faire la grimace! Cela tombe bien, il existe une grande diversité de vins doux taillés pour la garde.

    Changer de Millésime....Lorsqu'une naissance impose le millésime, on doit forcément se plier aux spécificités de l'année. Malheureusement, de mauvaises conditions climatiques auront nécessairement un impact sur le potentiel de garde. Pourquoi, dans ce cas, ne pas décider de se rabattre sur le millésime précédent en prétextant... célébrer l'année de conception! Cela agrandira vôtre choix de vins et vous évitera peut-être des déceptions à l'ouverture de bouteilles..


    Ou d'hémisphère ! Si le changement de millésime ne vous convient pas ou que l'année précédente s'avère tout aussi désastreuse, n'hésitez pas à vous tourner vers les vins du nouveau monde. Certains ont une très belle aptitude pour la garde et si le climat de l'hémisphère nord a été désastreux, ce n'est pas forcément le cas de l'hémisphère sud. Ajoutez donc une touche d'exotisme à vôtre cave! 

    Boire le vin à sa plénitude

    Le charme du vin, c'est aussi de ne jamais savoir à quel moment il sera le meilleur. Sur ce produit, la date limite de consommation n'existe pas ! Afin d'identifier au mieux la période optimale d'ouverture d'une bouteille, il est conseillé d'en acheter par 6 ou 12. Ainsi, les premières bouteilles, ouvertes au rythme d'une tous les deux ou trois ans, vont permettre de juger le vin et d'estimer plus précisement sa garde potentielle. Et lorsque le moment est venu de les boire, réunissez la famille et les amis et profitez-en !

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  • Paulo votre sommelier conseil

    Le millésime correspond à l'année de récolte des raisins qui ont servis à faire le vin. Cette indication est obligatoire pour tous les vins produits sur une aire d'appellation.
    Les vins de table, selon la réglementation française, ne sont pas millésimés. Les champagnes, qui sont des vins d'assemblage et des mélanges de plusieurs années afin d'assurer une qualité constante, ne sont pas systématiquement millésimés. Toutefois, lorsqu'ils le sont, l'ensemble des raisins provient bien de la même année. L'information du millésime doit se trouver sur la face avant de la bouteille, le plus souvent sur l'étiquette, voire sur la collerette. La distribution des bons millésimes paraît assez constante dans le temps. En général, on estime qu'il existe, sur une période de dix ans, de trois à cinq excellents millésimes dont au moins un exceptionnel.

    Millésime et qualité du vin

    Un grand millésime est tout d'abord défini par un fort potentiel de garde. Le propre des millésimes exceptionnels est de pouvoir se conserver plus de cent ans sans perdre ses qualités organoleptiques. Le soleil est en effet l'un des éléments majeurs (avec le travail du vigneron et la qualité intrinsèque du terroir) qui confère au vin sa structure, sa richesse et sa matière qui lui permettront de résister au temps. A l'inverse, les petites années donnent des vins plus légers, à boire plus rapidement car elles arriveront à apogée plus tôt pour la plupart d'entre eux. C'est la succession de ces effets climatiques qui explique la pertinence de ce célèbre conseil pour se constituer une cave à frais réduits : "Achetez le petit cru dans les grandes années et le grand cru dans les petites années". Attention toutefois à suivre cette devise avec clairvoyance : rien n'empêche de produire de mauvais raisins les bonnes années.

    En effet, le simple critère du millésime ne permet pas de conclure sur la qualité des raisins, et encore moins celle du vin. Si le millésime rassure sur l'état sanitaire du vignoble et le potentiel des vins eu égard aux conditions de maturation, ce critère ne prend bien évidement pas en compte le travail du vigneron dans les vignes (tailles, traitements chimiques ou biologiques, rendements), les modalités de récolte, la vinification et l'élevage du vin. Tous ces paramètres participent à l'élaboration d'un grand vin de garde et permettent même de minimiser ou amplifier l'effet millésime lorsque ce dernier est petit ou grand. C'est pour cette raison que ce site ne vous propose pas tel ou tel millésime mais plutôt des terroirs et des vignerons capables de produire de grands vins de garde de manière régulière.
    Pour autant, rien ne vous empêche de cibler un millésime particulièrement réussi dans une région déterminée. Le plaisir n'en sera que plus grand. C'est pourquoi chaque année, de nouvelles cartes des millésimes sont publiées. Encore faut-il choisir la bonne.

    Le piège des grandes surfaces

    Les cartes affichées dans les grandes surfaces ou distribuées lors des foires aux vins, notamment dans le catalogue doivent être considérées avec beaucoup de précaution. En effet, ces cartes purement commerciale où l'auteur est juge et partie peuvent discrètement varier des conclusions des oenophiles en fonction des stocks qui leur restent à écouler. 

    De plus, elles présentent souvent des échelles de notation trop réduite pour permettre une réelle appréciation nuancée des millésimes. Les commentaires entretiennent eux aussi le flou en donnant le secret espoir de trouver quelques bouteilles de charmes, mais sans jamais en désigner formellement et en présentant la plupart des bouteilles dans le haut du classement. Enfin, l'importance donnée au millésime bordelais peut occulter les réussites ou déconvenues des autres régions françaises.
    Des guides pour y voir plus clair
    L'évaluation d'un millésime l'année de la récolte relève de l'exercice de style. Trop de paramètres ne sont pas encore connus pour émettre un jugement définitif. Bien souvent, il faut attendre entre un et trois ans pour juger de la qualité d'un millésime. Or la plupart des guides indiquent l'estimation du millésime lors de sa sortie. Autre critère d'importance, le choix et le détail des régions. Certaines régions à la production limitée ou la réputation peu renommée sont parfois "oubliées" des guides : Beaujolais, jura, Provence, Corse.


    La précision sur les microclimats est un avantage. Plus les régions sont identifiées au niveau de leurs caractéristiques locales et plus les notes et commentaires seront pertinents. Par exemple, il est préférable d'avoir une appréciation spécifique pour chaque appellation bordelaise (Médoc, Graves, Libournais, Sauternes, etc...) plutôt qu'une note générale qui mélangerait tous les types de vins (grands crus, crus bourgeois, bordeaux génériques) et toutes les appellations.


    Parmi les cartes de millésimes disponibles, vous trouverez : la vraie carte des millésimes du Guide Dussert-Gerber des vins de France 2009 : c'est l'un des seuls guides à donner la valeur réelle du millésime en tenant compte de son vieillissement et de son apogée. Ainsi, deux notes sont données : une estimation intrinsèque et la valeur réelle du moment.
    Le tableau des millésimes du Guide Hachette des vins 2015 : un guide basé sur un nombre de dégustation impressionnant. Les notes reflètent bien la tendance du millésime mais malgré la richesse des informations de base, le nombre de régions reste trop limité. L'évolution des millésimes dans le temps n'est pas prise en compte.


    La compagnie des courtiers juré-experts piqueurs de vins de Paris.
    Cette compagnie créée en 1322 regroupe cinquante courtiers jurés-experts piqueurs. C'est une association reconnue d'utilité publique. Les membres exercent leur activité bénévolement. Ces spécialistes éditent tous les ans en mars un classement des millésimes. Ce palmarès fait figure de référence dans le monde du vin, tant par le sérieux qui est apporté à sa confection que le niveau de détail de son contenu. De plus, les millésimes sont regoûtés plusieurs années plus tard afin d'affiner la notation d'une région ou d'une année. Pour acheter cette précieuse carte, il faut s'adresser directement à la Compagnie par voie postale.


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  • L’histoire de l’humanité est entremêlée avec l’histoire de la vigne et du vin. Nos sociétés ont toujours été intimement liées à la vigne, la terre et le travail de l’homme. Souvent synonyme de fête, d'ivresse et de convivialité, mais aussi de terroir, de cultes et de richesse, le vin a investi le vaste champ des valeurs symboliques. Vignoble, vigne et cépages nous donnent du vin aujourd'hui présent dans la plupart des pays du monde. Cette histoire est le résultat d’un travail hors norme de l’homme sur la nature.

    Les origines de la vigne

    On admet généralement que la vinification existe depuis plusieurs millénaires alors que la consommation de vin par l'homme paléolithique a probablement précédé la vinification. Des restes archéologiques de pépins de vigne sauvage sont datés de 11 000 ans. La qualité de ce vin reste encore à définir. … Il est probable que l’une des premières vinifications eut lieu en Iran, plus précisément au nord des monts du Zagros.

    A partir du II° siècle avant J-C, les Romains s’installent sur les terres ligures colonisées quatre siècles plus tôt par les Phocéens. Ils développent la culture de la vigne et organisent la Provincia Romana. Rome étend son empire et la vigne se glisse dans les pas des conquérants. 
    C’est ainsi que le vignoble se fixe progressivement dans d’autres régions gauloises : Vallée du Rhône, Beaujolais, Bourgogne, Gascogne et Bordelais.


    Les moines vont jouer un rôle très important dans cette évolution. En effet, à la chute de l’Empire romain, l’Eglise maintient dans ses diocèses la culture de la vigne. L’objectif étant la production du vin pour sa commercialisation. Pour la première fois, il ne sera plus uniquement destiné à la consommation des moines ou à l’élaboration du vin de messe. Les moines joueront le rôle de brillants commerciaux pour contribuer aux revenus monastiques. L’impact est encore plus grand puisqu’ils vont permettre d’étendre ce commerce partout en Europe, aidés en cela par l’extension des ordres monastiques. Notons que les raisins étaient pendant des siècles très majoritairement de couleur noire hormis en Italie. Au XIV° siècle, les grandes familles nobles, les notables du royaume puis les grands officiers de l’armée royale vont acquérir et gérer de nombreux vignobles et construire les fondations des vignobles modernes.


    Une nouvelle étape marque un tournant décisif dans l’histoire du vin. La colonisation permet d’apporter une nouvelle expansion pour la vigne. Les traces du premier vignoble en Afrique du Sud datent de 1659. La diffusion de la religion chrétienne permet aussi d’implanter les vignes au Mexique puis dans toute l’Amérique du Sud. En Amérique du Nord, la vigne existe déjà à l’état sauvage, tout particulièrement dans L’Est. Le Canada découvre la vigne sous sa forme sauvage qui s’enroule autour des arbres, mais cette variété est sans potentiel vinicole. Il faut attendre le XVIII° siècle pour que le vignoble californien se développe réellement, encore une fois sous l’influence de l’Eglise. En effet, ce sont les moines Franciscains qui vont être à l’origine de son développement. C’est alors qu’un renversement de l’activité vinicole va venir changer les modes de production californienne. Au début du XX° siècle, la production est stoppée par la fameuse Prohibition.
    Cette décision aura pour résultat d’inciter les viticulteurs américains à se diriger vers une production de qualité dite « post Prohibition ». expliquer svp.


    La période sombre du vin


    Le Phylloxera , appelé « phylloxera vastatrix », est un parasite des racines de la vigne, un insecte originaire de l’est des États-Unis qui a pris naissance en 1863. Il est à l’origine de la plus grosse crise du vin que le monde entier ait connu. En France, la maladie est observée pour la première fois sur le plateau de Pujaut, près Roquemaure, dans le Gard. En 1866, une restriction aux importations de ceps est instaurée pour protéger les Etats, mais cela n’arrêtera pas le phénomène catastrophique. Le phylloxéra atteindra progressivement les vignobles du monde entier. Quand a-t-elle atteint le monde entier.


    Le greffage des plants français sur les plants américains résistants au phylloxera apporta la solution technique à la crise et permit de reconstruire le vignoble.
    Les conséquences furent la perte de certains cépages parfois de très bonne qualité. Cependant des vignobles bruts subsistèrent  qu’est ce que des vignobles bruts. le rapport n’est pas clair ? En France, la vigne de « Sarragachies », située dans le Val d'Adour dans le Gers, est l’une des plus anciennes vignes de France. 



    La plantation des ceps remonterait aux environs de l'année 1820, soit près de 200 ans. Cette vigne a été inscrite au titre des monuments historiques en 2012. C’est également le cas de la Maison Bollinger en Champagne. Elle produit une cuvée Vieilles Vignes Françaises à partir d’un vignoble épargné. Cette cuvée est commercialisée uniquement en millésime et permettrait de retrouver le goût du Champagne tel qu’il était au XIXème siècle. On retrouve également de belles vignes en Camargue et dans les laves volcaniques d’Agde. Le rivage est composé uniquement de sables d’origine marine et éolienne, dépourvu d’argile et de limon. 
    Ces vignobles plantés en terre sablonneuse ne sont pas affectés par le phylloxera. A ce sujet, le Domaine de Vassal à Marseillan abrite le merveilleux Conservatoire mondial des ressources génétiques de la vigne de l’INRA. Fière d’une collection de 2250 cépages qui permette de maintenir le patrimoine génétique viticole international.


    Les vignes les plus vielles ne se trouvent pas en France ! Mais bien en Slovénie, à Maribor plus exactement, avec des vignes plantées il y a 400 ans ! Leur rentabilité est très faible avec une production avoisinant les 50  kilos. Son vin est conditionné en mignonettes tel un élixir de jouvence.
    Quant au vin le plus vieux et propre à la consommation est, lui, bien en France,  exposée dans la cave des hospices de Strasbourg. Créée en 1395, elle regorge de trésor. Malgré un incendie en 1716, la cave est épargnée et permet de conserver son fabuleux trésor. Un vin vieux de 535 ans qui sommeille dans la cave des Hospices. 



    Le plus vieux vin du monde en fût, un alsace du millésime 1472. Pas de précipitation, les dégustations risquent d’être difficiles car le précieux breuvage n’a été servi qu’à quatre reprises depuis sa mise en fût. En 1576, en 1716 à la suite de l’incendie, en 1868 et enfin en 1944 lors de la libération de la ville par le général Leclerc. Celui-ci ne sera pas le dernier à goûter cette merveille puisque 50 ans plus tard, les experts, Claude Windholtz, Didier Lobre et Gérard Barbier reçurent la mission d'analyser ce vin. Leur rapport, rédigé le 5 octobre 1994, a fait couler de l’encre. Pour cause, bon nombre de personnes étaient persuadées que ce vin était tout simplement imbuvable.
    En voici un extrait :
    Sous sa "très belle robe brillante et très ambrée", ce vin présente un "nez puissant, très fin, d'une très grande complexité. Ses arômes rappellent la vanille, le miel, la cire, le camphre, les épices fines, la noisette et la liqueur de fruits".
    En bouche, "le vieillard a conservé une étonnante verdeur due à la concentration des acides du vin. On retrouve des arômes très fins de noisette, miel, vanille, camphre, avec un léger boisé. Ce vin présente du volume et finit par une très belle longueur", conclurent les spécialistes.

    Un autre vin serait potentiellement le plus vieux du monde mais aucune analyse ne le prouve. De plus rien ne peut prévoir la réaction de ce dernier avec l’air, le résultat pourrait être catastrophique. Il daterait de 360 et est conservé en Allemagne. Cette bouteille de vin aurait 1650 ans. On dit qu’elle a été découverte en 1867 à l’intérieur d’une tombe d’un légionnaire romain à Rome. L’histoire reste incertaine et les propriétaires ne voudraient pas prendre le risque de la manipuler, histoire à suivre…
    Vous l’aurez compris l’histoire du vin est passionnante et regorge de secrets et mystères en tous genres ! Alors n’attendez plus et partez à la découverte de cette merveilleuse culture à travers la France et le monde.


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