• Las de l'appellation «pomerol du pauvre», des vignerons misent sur l'excellence pour que le lalande ne rougisse plus face à son illustre voisines.


    Les clochers se distinguent au loin: on aperçoit, de gauche à droite, Montagne-Saint-Emilion, Saint-Emilion ou encore Pomerol.

    Installé à Château Haut-Chaigneau, André Chatonnet, 73 ans, est fier de ses illustres voisins, mais ce qui l'intéresse lui, c'est Lalande de Pomerol, où il possède 30 hectares depuis 1967.

    L'appellation compte au total 1 100 hectares, installés sur deux plateaux qui se jouxtent; celui de Néac et celui de Lalande, tous deux à une demi-heure environ de Bordeaux.

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    Cette terre qui, un temps, a fixé la limite entre la langue d'oc et la langue d'oïl était arpentée par les pèlerins qui se rendaient à Saint-Jacques-de-Compostelle.

    Elle accueille aujourd'hui une autre sorte d'aventuriers: une poignée de vignerons qui ne veulent plus entendre parler de «pomerol du pauvre».

    C'est en tout cas le combat mené par Hubert de Boüard, copropriétaire de Château Angelus premier grand cru classé à Saint-Emilion présent depuis 1998 à Lalande de Pomerol avec son Château La Fleur de Boüard.

    Pour lui, faire du vin relève de la haute couture: il effeuille côté soleil levant à la fin de la floraison, côté couchant trois semaines avant les vendanges.

    Massif, l'homme ne cherche rien d'autre qu'à «faire parler la typicité du terroir». Mais c'est aussi avec l'élevage que ce passionné se distingue. Notre homme expérimente une barrique baptisée ovni objet vinifiant non identifié, une cuve en Inox qui permet un contact prolongé entre les peaux de raisins et le jus, à même d'obtenir «des tanins plus soyeux et plus sophistiqués».

    Cette recherche de l'excellence est partagée à Château Siaurac, qui, avec 70 hectares 40 cultivés à ce jour constitue le plus grand domaine de Lalande de Pomerol.

    La demeure, accessible par un grand chemin jalonné de nouvelles plantations, a appartenu à Olivier Guichard, gaulliste historique très proche du général de Gaulle, qui, à la fin des années 1990, a entrepris de restructurer le vignoble et de rénover les chais.

    Un renouveau accompagné aujourd'hui par l'œnologue Yannick Reyrel, qui, grâce à une gestion parcellaire rigoureuse, permet d'obtenir un des plus beaux vins de l'appellation.

    Renouveau aussi au Château Haut-Surget, dont les bouteilles partent jusqu'au Brésil. Un vin qui évoque les mûres avec des notes épicées, produit par la famille Ollet-Fourreau depuis le début du siècle dernier. Ses 35 hectares sont cultivés avec soin.

    «Un mois et demi avant la récolte, nous dégrossissons les pieds de moitié, n'y laissant que huit grappes, de maturité comparable», explique l'exploitant, Patrick Fourreau.

    Un vin qui s'exprime après cinq années de garde.

    Grâce à cette nouvelle vague, les lalandes ne rougissent plus face à leurs prestigieux voisins: ils sont déjà rouges, mais avec de plus en plus d'élégance!

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