La carte du parc |
Vous voyez Pata, pas loin de Santa Cruz del Valle Ameno? Remontez un poil vers le nord, à l'intersection avec le Rio Tuichi se trouve la communauté Virgen del Rosario. Notez qu'au sud, on repère Charazani donc j'ai déjà parlé plusieurs fois, avec les eaux thermales, où je suis retourné avant-hier pour y rester 4h...
A l'entrée du Parc Madidi
Hola hola ! Dernières nouvelles avant l'immersion! je suis arrivé hier à Apolo, ville frontière du Parc National Madidi... gros changement d'ambiance, ici c'est une sorte de petite plaine d'altitude entourée de collines pelées par les anciens incendies provoqués par les populations des alentours, afin de faire paître leurs bétails... depuis 50 ans la forêt n'a pas repoussé et ces collines ressemblent à des savanes africaines. Apparemment la forêt amazonienne souffre énormément de ce genre de pratiques, ce qui est un problème dont on parle très peu.
J'ai fait mon baptême de jungle! il y a deux jours je suis parti avec Bruno et Mario, un villageois de Niñocorín, dans un coin à mi-chemin de Charazani et Apolo 3 heures de bus. Il y a 8 ans une coopérative communautaire avait tenté de s'installer dans une superbe vallée, où poussent des fruits en pagaille: avocats, bananes, ananas, papayes, oranges, chirimoyas et des dizaines d'autres aussi étranges de nom que d'apparence.
On a donc décidé d'aller y faire un tour pour voir de quoi ça avait l'air, sauf que la voie ouverte il y a huit ans a bien sûr disparu depuis... on s'est donc frayé un chemin à coups de machette que j'ai achetée à La Paz pendant trois heures, en plein versant, pour arriver quasiment au sommet de la crête, mais on n'a finalement rien pu voir faute de temps, question de concordance de bus.
J'ai vu mes premières fourmis de deux centimètres, mes premières lianes et mes premiers moustiques... sympas. Donc demain je pars pour Tuichi (Virgen del Rosario) avec Bruno, Michel, Denis, et Rasmus et Siine, deux danois rencontrés par hasard, et... deux mules: on est assez chargés puisqu'on amène des vivres supplémentaires, genre 25 kilos de farine de blé et des kilos d'autres céréales et féculents. On en a pour 15h de marche, on va probablement partir à 3h du matin sous les étoiles, pour arriver en une journée, avant la nuit.
Au menu des horreurs: serpents sauteurs, cracheurs ou à sonnette, scorpions, guêpes attaqueuses et moustiques rageurs. Mais heureusement dans la rivière il n'y a ni raies électriques ni caïmans, seulement des tourbillons... Allez faire un tour sur le site du Parc!
Demain le départ, enfin!
Papillon géant d'Amazonie
Ce sont les dernières nouvelles avant quelques semaines... pour l'interlude je tiens à tous vous remercier de suivre ces premières esquisses d'aventure, et pour vos messages encourageants... C'est maintenant que je vais en avoir besoin!
A bientôt...
Des gorges à revendre...
Voiiiiilà! Les dernières photos, qui datent pour certaines d'il y a 2 semaines.
Nous sommes partis une journée dans la Valle de los Animas, à 40 min de La Paz en bus. En montant vers le col surplombant la vallée, il y avait sur notre gauche un petit canyon creusé au fil des... décennies? siècles? très impressionnant en tout cas.
Les deux filles sont deux allemandes travaillant sur La Paz que nous avions rencontrées quelques jours avant.
El Valle de Los Animas
Une vue de loin....
On pouvait voir La Paz depuis le col...
Nous voici à Copacabana, 2ème édition! cette fois-ci, les nuages n'étaient pas au rendez-vous. Donc là, c'est le Lac Titicaca, à gauche on ne voit pas de montagnes à l'horizon car c'ast à plus de 150 km.
On peut voir au fond la grande Ile du Soleil (Isla del Sol)
La particularité de Copa: son "mirador" dédié aux sept douleurs de la Très Sainte Immaculée Conception, la Grande Star bénissant tous vos biens, de votre pc à votre flotte de Taxis, j'ai nommé la Vierge Marie. Un lieu saint pour les Boliviens.
La Paz, pour mettre en évidence la genre de trafic urbain: Sept files, des feux presque anecdotiques, un type qui change sa roue au milieu, et bien sûr quelques fliquettes jouant du sifflet pour désengorger tout ca. Les flics en ont pas l'air, mais sont efficaces.
Une vue de La Paz en montant à l'Alto, la ville sur l'altiplano surplombant la capitale. On y passe pour aller à l'ouest et au nord de la ville.
Au fond, c'est l'Illimani, le "père" et symbole emblématique de la ville, qui culmine dans les 6400m...
Petit séjour dans la cordillière d'Apolobamba: là c'est en descendant du village de Charazani, vers Niño Corín, le village on l'on a filmé le guérisseur Kallawaya.
Dans la maison de Feliciano, lors du tournage
Le système des restaus
Les rues foisonnent de petits restaurants qui proposent suivant l'heure de la journée: des "almuerzo" déjeuner ou des "cena" dîner. Chaque repas se compose de la manière suivante: parfois une entrée, une soupe, un plat segundo et à la fin thé, café ou maté de coca mon préféré. A chaque fois sur la table se trouve un petit ramequin de yajua, ce mix de tomate-locoto ,super piment qui agrémente... tous les plats. Un jour on a réussi à le finir à quatre, mais nos bouches tiraient la gueule, si j'ose dire.
Le truc c'est qu'il n'y a qu'un petit pain par personne, et jamais d'eau sur la table. Les gens ne boivent pas directement, la soupe est l'unique source de liquide. Alors dans les restaurants ils vendent en plus des bouteilles de boissons au goût douteux de bonbon à la fraise, du coca frelaté (inca cola, coka quina), et autres breuvages plus sucrés les uns que les autres.
Pour le service, attention: ZERO minute d'attente entre chaque plat, parfois même le plat arrive alors qu'on a pas fini la soupe... pareil pour le maté. Du coup en 20 minutes c'est plié. Il y a toujours une télé ou une radio allumée, il est de bon ton de scotcher les émissions débiles et autres téléfilms à la "Feux d'l'Amour" en mangeant.
D'ailleurs c'est koikon mange?
Soupe de riz ou de pâtes (pas chargées) avec des herbes et des épices: très bonnes. Parfois aussi crême de maïs, ou de champignons. Dans tous les cas les soupes sont très liquides. Pour les plats, généralement c'est du riz avec du poulet frit, en milanaise ou encore haché-cuisiné, de la viande (même chose que pour le poulet), des pâtes en sauce, de la tortilla bizarre, et le top du top: le "falso conejo" = "faux lapin". Ne me demandez pas ce que c'est, même après avoir goûté (en une tranche panée) je n'en sais pas plus.
Soupe de riz ou de pâtes (pas chargées) avec des herbes et des épices: très bonnes. Parfois aussi crême de maïs, ou de champignons. Dans tous les cas les soupes sont très liquides. Pour les plats, généralement c'est du riz avec du poulet frit, en milanaise ou encore haché-cuisiné, de la viande (même chose que pour le poulet), des pâtes en sauce, de la tortilla bizarre, et le top du top: le "falso conejo" = "faux lapin". Ne me demandez pas ce que c'est, même après avoir goûté (en une tranche panée) je n'en sais pas plus.
Dernière chose, les animations: il y a très souvent des gamins ou des types sans le sou qui se pointent dans le restau, pour jouer un air de flûte de pan (zampoña), de charango ou de boîte de conserve "grattée"... bien sûr après ils font toutes les tables pour demander 1 bol ou 2. Finalement c'est sympa, et au moins les mecs se tirent le doigt pour faire la manche, c'est toujours mieux que de brandir une tasse sans rien faire.
Fatigué mais heureux
Hola hola! j'en peux plus... je rentre de Niño Corin, un village perdu à la frontière du Parc Ulla Ulla, à 8h de bus de La Paz. C'est important ces 8 heures car je viens de me les taper sans siège, dans le couloir, de nuit, avec bien sûr une quinzaine d'autres personnes qui n'avaient pas acheté de billet assis. Autant dire que je n'ai pas vraiment dormi, puisqu'il faut alterner les "debout, assis" pour ne pas souffrir d'un mal quelconque. On est arrivés à La Paz vers 5 heures du matin.
Cette expédition à Niño Corin devait être ma dernière étape avant Tuichi, mais faute d'avoir prévu suffisament d'argent pour le mois à venir, j'ai dû revenir dans la capitale pour retirer des sous... oui oui, 8 heures de bus à cause de ca... bref.
Nous étions partis, Michelle et moi) avec 2 grecs, Stathis et Sandra, afin de réaliser un petit film sur les évènements de la Semaine Sainte: Feliciano, le "maire" de cette communauté, désire faire un documentaire sur l'intégralité des fêtes de son village, durant une année. Sauf que finalement et heureusement la religion catholique n'a pas vraiment pris pied dans ce bled de 250 habitants, qui sont en majorité restés fidèles à leur tradition Kallawaya et leurs dieux ancestraux.
Feliciano est un "curandero", un guérisseur Kallawaya que les gens viennent voir lorsqu'ils ont un problème de santé: lui et sa femme, Marta, connaissent des centaines de plantes médicinales. J'en ai d'ailleurs profité un matin après une nuit "gastro-express": je suis constipé depuis hier.
Nous étions partis, Michelle et moi) avec 2 grecs, Stathis et Sandra, afin de réaliser un petit film sur les évènements de la Semaine Sainte: Feliciano, le "maire" de cette communauté, désire faire un documentaire sur l'intégralité des fêtes de son village, durant une année. Sauf que finalement et heureusement la religion catholique n'a pas vraiment pris pied dans ce bled de 250 habitants, qui sont en majorité restés fidèles à leur tradition Kallawaya et leurs dieux ancestraux.
Feliciano est un "curandero", un guérisseur Kallawaya que les gens viennent voir lorsqu'ils ont un problème de santé: lui et sa femme, Marta, connaissent des centaines de plantes médicinales. J'en ai d'ailleurs profité un matin après une nuit "gastro-express": je suis constipé depuis hier.
Ils ont donc filmé Feliciano nous présentant plus d'une vingtaine de plantes, en poncho rouge traditionnel, dans un mini studio improvisé dans le bâtiment où ils nous hébergaient. Sa maison est comme toutes les autres faite en adobe, c'est-à-dire à base de pavés de terre-caillou-paille, sans étage bien sûr, avec un toit légèrement incliné, en tôle ondulée.
L'absence de plancher bétonné est un moyen de garder la chaleur, l'altitude de 3200m n'y a rien changé (je tiens à dire, maintenant que j'y pense, que le trajet du bus pour venir dans la cordillière d'Apolobamba à Niño Corin- passe à 5000m et des brouettes, et qu'on a vu des lamas, alpagas et autres vigognes.
L'absence de plancher bétonné est un moyen de garder la chaleur, l'altitude de 3200m n'y a rien changé (je tiens à dire, maintenant que j'y pense, que le trajet du bus pour venir dans la cordillière d'Apolobamba à Niño Corin- passe à 5000m et des brouettes, et qu'on a vu des lamas, alpagas et autres vigognes.
Les 4 jours passés dans la famille de Feliciano nous ont permis de prendre du recul sur l'apparente pauvreté qui nous a frappés à notre arrivée. Les terrasses qu'ils ont a disposition leur permettent de subvenir à leurs besoins de manière à peu près normale, par contre le manque de terres cultivables, car appartenant à des propriétaires qui ne les cultivent pas, va devenir primordial avec l'augmentation des populations andines en général. Ils ont quelques animaux dont un mulet-horloge qui braie à 6 h, 11h et 21h, travaillent la terre quand c'est nécessaire, vont pêcher des truites adultes, de 12cm dans le río en contrebas. Il y a 400 m de dénivellé.
Marta tisse, ses 6 enfants aident et s'amusent.
Marta tisse, ses 6 enfants aident et s'amusent.
Chaque jour on s'est balladé, ce qui représente à peu près 3 heures de marche sans plat, sauf dans le village voisin, Charazani. Celui-ci à la chance d'avoir une petite station thermale avec une eau naturelle, verte, à 36 degrés. C'est un bonheur pour les habitants du coin qui pour 2 bolivianos, comparatif: un repas = 6 bolivianos peuvent se payer un bain dans une piscine de 6 m sur 4. Je ne vous cache pas que j'en ai aussi bénéficié, avec le privilège d'y avoir été seul pendant au moins 45 minutes!
Mes souvenirs des ces 4 jours s'arrêtent là pour aujourd'hui, pour sûr il en manque, ca me reviendra plus tard... je reste encore 4 jours à La Paz, vous aurez d'autres niouzes
Le Commerce à La Paz
Ici, les boutiques sont vraiment en cas d'extreme necessite.... on trouve de tout dans la rue: rue fringues, rue bricolage, rue cd-dvd, rue bouffe, rue tissus, rue bric-à-brac, .... et ce sont des mini stands de citadins, des paceños, les gens de La Paz)! donc ici quand on veux faire des courses... on marche au hasard, une heure plus tard tout a été trouvé!
A cause de cela il est devenu très difficile pour un jeune de trouver du travail, à moins d'avoir fait des études spécialisée, et encore.
J'ai fait 5 librairies et la moitié des petits vendeurs pour trouver un bouquin d'astronomie, avec une carte du ciel de nuit, des histoires sur les constellations... impossible! je vais devoir aller faire un tour à l'observatoire pour y rencontrer des spécialistes qui me donneront des infos... et par là-même manipuler un peu les télescopes?
Juste pour vous dire que j'ai commencé à apprendre le quechua, qui se parle majoritairement au Pérou et en Bolivie, sauf à La Paz où c'est l'Aymara qui prédomine. J'ai acheté un livre-méthode avec des leçons, des exercices, etc... j'en suis à la leçon 4 sur 58, j'ai pas fini! en tout cas j'arriverai à Tuichi en sachant quelques trucs.
Vrac
Avec Carla a Lima
Vue de notre chambre chez Carla a Comas, quartier nord de Lima
Vue de Cusco depuis le site de Saqsayhuaman
Une des ruelles de Cusco dont les murs incas n'ont pas été détruits par les espagnols
Durant la ballade de 3 heures a cheval dans les sites aux alentours de Cusco. C'est pratique car on n'est pas oblige d'acheter le billet complet (70 soles, 17 euros) qui permet de visiter tous les coins a touristes. Ca nous a coute 20 soles, on a vu 5 sites incas: Saqsayhuaman, lieu de la fête du solstice d'été, l'Inti Raymi, Puka Pukara, le centre administratif ou étaient formes les jeunes nobles et ou étaient stockes les qhipus, tressages de cordes servant à faire les comptes du royaume, Qenqo (temple dédié au dieu Puma concernant les stratégies et décisions guerrières), Templo de la Luna, temple polytheiste ou se sacrifiaient à la Pachamama de jeunes vierges consentantes, X-site, sorte de colline parsemée de failles et petites grottes habitées.
Site de Qenqo
Saqsayhuaman, on voit pas bien mais il y a 3 terrasses en zigzag.
Michel au pied d'une des terrasses: les blocs sont imbriques de telles manière que même une aiguille ne peut passer entre les pierres (plusieurs techniques de réalisation différentes.
Vue du village de Ollantaytambo, avant de prendre le train pour aguascalientes et le Machu Picchu. Il y a une forteresse qui lui servait d'avant-poste, c'est aussi le depart du "chemin de l'inca", veritable pelerinage de 4 jours menant au Machu. On a ete malins: on a grimpe la montagne juste en face, inaccessible aux touristes (une petite nous a montre le chemin), ou sont perchees 4 ruines servant de mirador sur la vallée.
Vue de la forteresse depuis le chemin sauvage, seuls les habitants doivent y monter de temps en temps, et encore... il n'y avait pas de traces récentes.
Une des ruines perchées sur le flanc de cette montagne
Alors ca c'est la vue au petit matin que l'on avait sur le lac Titicaca, apres notre nuit mouvementee sous la pluie. La ville en face c'est Copacabana.
Retour de Copacabana en combi... cette famille est a l'image des 18 personnes du bus ! ici c'est habituel de dormir assis, nous aussi on n'y coupe pas!
Voici les fameuses feuilles de coca: les petits machins gris s'appellent de la lejía, c'est une sorte de catalyseur qui booste l'extraction de l'alcaloïde. Celui-ci se croque par petites miettes, est salé, et plus efficace que d'autres plus doux a l'anis ou qu'une petite plante odorante dont j'ai oublie le nom. Les feuilles ne se machent ni ne s'avalent pas, on leur enleve la tige principale et on les plie et les met sur un côté de la bouche. A force ca fait une boule, et avec la lejía ca insensibilise un peu la joue. On change de joue de temps en temps, ca tient en eveil, c'est bon pour l'endurance et la digestion.
Machu Picchu
Ha haaaa! the Machu Picchu!
Un peu d'explications: pour y aller depuis Cusco, il y a plusieurs méthodes dépendant du prix que vous etes prets a mettre. Michel et moi avons opte pour "le presque moins cher"...
1: bus de cusco a urubamba = 3h, 3 soles (0,75 euros)
2: microbus de urubamba a ollantaytambo = 45min, 1 sole (0,25 euros)
3: train le moins cher partant a 20h de ollantaytambo a aguascalientes = 1h30, 22 dollars!
Le train est rempli de touristes, pour la plupart des jeunes... il pleut, il fait nuit. En arrivant a aguascalientes, lieu dont l'unique interet est d'etre en bas du machu picchu (d'ou le prix du billet de train), une horde de locaux avec des pancartes sont en train de crier leurs noms d'hotels et leurs prix, on se fait littéralement assaillir... mais on file direct au centre-culturel-archeologique-chais-pas-quoi pour acheter le billet d'entrée au Machu, avant la fermeture a 22h. On finit par atterrir dans un hôtel pour 10 soles la nuit (une chambre avec 2 lits).
Pour monter au site, 2 solutions: prendre un bus (12 dollars aller-retour), ou aller a pieds... on se leve donc vers 6h, après l'arrêt de la pluie, pour entamer l'ascension d'escaliers (1h30, 1800m a 2300m). Autant dire qu'on est arrives ruisselant de sueur ET de pluie, qui ne nous a pas lâches de la journée... heureusement des éclaircies ont pu agrémenter la vue de ce site incroyable, tant au milieu des ruines qu'en haut du Waynapicchu (2650m), le pic surplombant le Machu Picchu (a noter pour y monter: 1h30 de calvaire avec des... escaliers en pierre parfois très étroits, qui glissent parce que bien sur il pleut, une corde pour s'agripper).
Voici donc les photos de cette journée bizarroïde, faite de rencontres d'un français sympa, de francais qui se sont tapes 5000km a vélo jusqu'à Ushuaia, de péruviens qui se prenaient en photo toutes les 5 min, de notre hôte et pote à Cusco Wisman et son joyeux groupe de suisses-allemands... et de cette satanée pluie qui nous est tombée dessus alors qu'on était au sommet du Wayna!
Nous sommes a La Paz depuis le 31 mars. Apres notre départ en bus, genre eurolines super économique, 8h) de Cusco, on devait faire une pause a Puno sur le lac Titicaca mais notre entrain s'est estompe a la vue de ses bâtiments et de ses rues, dans le même état que ceux des quartiers moyens-bas des grandes villes: sales, des fils électriques partout, des rues parfois en terre, des tiges d'acier sortant des piliers des bâtiments. C'est vraiment une tradition qu'on retrouve au Pérou comme en Bolivie: comme si on projetait de construire d'autres etages "plus tard"). On a donc continue notre route en minibus combi, 3 heures jusqu'à Desaguadero, frontière entre le Pérou et la Bolivie, ou les formalités douanières on été effectuées en moins d'un quart d'heure et sans fouille de sac: en effet toutes les semaines pour le marche, des millions de dollars sont perdus en contrebande. Ensuite, direction La Paz, toujours en combi, pour un trajet de 2h... Si on fait le total horaire depuis lima, on a fait 35 heurezs de trajet, qui peut être réduit de 6h si on était passes par Arequipa.
Le lendemain, on (michel, 2 amis francais et moi) a repris le bus pour aller faire une rando au bord du lac Titicaca, pres de Copacabana (petit village touristico-portuaire qui donna son nom a la plage de Rio). On avait une tente pour 4 et notre premiere soiree au bord du lac, a base de fruits, legumes et feuilles de coca, s'est terminee peu apres minuit. Notre petite offrande a la Pachamama ne nous a pas ete salutaire puisqu'il s'est mis a pleuvoir 1h apres le coucher, autant dire que alex et denis on passe 3h sous la pluie! on s'est retrouves a 4h sous la tente, trempes, en train de chiquer de la coca pour attendre l'aube et la fin de la pluie... plutot memorable.
Je pense partir à Tuichi dans 2 semaines grand max, le temps de visiter un peu les alentours de La Paz. Quand je dis "alentours", c'est a 100km près, puisqu'ici on se déplace en bus pour pas un rond: 2 euros les 100 km... Ici c'est incroyable, rien n'est cher, tout existe: dvd, cd, babioles, casseroles, cuirs sur mesure, tout est possible! Les rues grouillent de monde, les micro-stands sont omni-présents, il y a des dizaines de marches, "ouverts" jusqu' à pas d'heure... les restaurants pareil, on y mange pour 3 bolivianos (3 francs!) avec entrée, soupe, plat et mate de coca.
Autre particularité d'ici: les cireurs de chaussures sont en général des étudiants ou des jeunes en galère qui portent des cagoules genre terroriste pour pas qu'on les reconnaisse, car ce "job" passe pour le plus ingrat, avec ses 50 centimes de boliviano par paire de chaussure lustrée. Ici, le salaire mensuel d'un ouvrier travaillant 10h par jour s'élève a 80 euros... mais il a de quoi se nourrir, se loger, s'habiller, etc.
Autre particularité d'ici: les cireurs de chaussures sont en général des étudiants ou des jeunes en galère qui portent des cagoules genre terroriste pour pas qu'on les reconnaisse, car ce "job" passe pour le plus ingrat, avec ses 50 centimes de boliviano par paire de chaussure lustrée. Ici, le salaire mensuel d'un ouvrier travaillant 10h par jour s'élève a 80 euros... mais il a de quoi se nourrir, se loger, s'habiller, etc.
A l'entrée du Parc Madidi