• Mon chemin me conduira au pied de cet homme qui assure la protection de Rio de Janeiro.


    Le premier jour …

    La douane brésilienne se passe sans souci, et nous repartons vers la gare routière De foz d’Iguazu au Brésil d’où je repartirai vers 18 heures 30 avec un car brésilien, celui ci retournant le soir même à Buenos-Aires.

     

    L’orage reste commun au deux pays qui s’en partage les échos, les déluges ou les puissants coups de tonnerre qui ne sont toujours pas plus rassurants qu’il y a quelques heures.

     

    Il est midi tapante, le bus vient de s‘arrêter, il est temps de déménager, faire du change et dilapider en réal mes derniers pesos, ensuite il sera trop tard . De toute façon, j’ai faim, j’ai soif et je dois régler mon problème de sac qui tombe en lambeaux.

    C’est fou alors que juste une frontière administrative les sépare comment les gens tirent partis de façon différente de l’ endroit qu’ils exploitent.

     

    D’un côté la pauvreté, l’amateurisme, tout est bancale, même pendant mon contrôle de douane, le courant s’est coupé et il a fallu attendre qu’il revienne et que les ordinateurs se rallument, où ce sac que j’ai acheté hier et qui m’a lâché où plus simplement encore , mon billet qui n’était pas enregistré au Brésil, une employée n’ayant pas fait son travail de transcription jusqu’au bout à Buenos-Aires.

     

    Je suis passé à côté sans les voir, c'est fou...

    Heureusement que je m’y suis pris à l’avance. J’en ai profité pour changer mes pesos en réales et à un bon change je crois. J’ai pu payer mon porteur et manger un morceau puisque comme annoncé plus avant, les chutes d’Iguazu étaient fermées pour cause de mauvais temps. Il m’ a bien fallu faire contre mauvaise fortune, bon cœur. Je me suis donc offert mon premier repas de mon vrai retour à la civilisation, même si celui-ci fut loin d’être frugal.

     

    Des paysages que je n'oublierai jamais...

    La dernière page de mon livre s’est donc refermée sans bruit er de façon définitive je crois, même si on ne doit pas dire fontaine je ne boirai pas de ton eau, la dernière image s’est éteinte en silence et en douceur, sans aucun accoup, ni aucune émotion. Je ne me suis pas retourné, je n’y est même pas pensé. Je suis tout à ma nouvelle vie que je me dois de réussir.

     

    Les chutes que je ne verrai pas....

    Comme pour clore cette fin, j’ai oublié mon foulard dans le bus, c’était un cadeau que Michelle m’avait fait à Buenos-Aires..Encore un signe.. comme quoi rien ne devait subsister de ce passé récent…pourtant cette écharpe ne me quittait jamais, je l’aimais mon écharpe blanche à la José Artur….

     

    Heureusement que j'ai quelques photos...

     

    Même Ronald est de sortie...

    La faune qui grouille dans la salle des pas perdus du terminal en attendant son bus , n’est guère mieux loti que moi . Ils ont eux aussi de nombreux colis en transit. Ils sont souvent très nombreux et s’en partagent la garde chacun à leur tour.

     

    Toutes les faunes se rejoignent un jour, ici des Coatis

    Moi je suis seul, je suis donc obligé de tout mettre en gardiennage temporaire.Il est 13 heures30 et je ne repars qu’à 18 heures 30. 5 heures à tirer dans le meilleur des mondes mais 5 heures à tuer le temps, sans pouvoir sortir vu l’orage.

     

    Une dernière pour le fun...

    La différence des images entre les deux côtés de la frontière est frappante. En Argentine on côtoie en permanence cette éternelle saleté et grossièreté dans laquelle aime se complaire l’Argentin moyen, leur manque d’éducation, leur flagornerie, leur nourriture de merde et même si de l’autre côté on sent, on voit que si la misère a existé, c’est maintenant du passé et dépassé.

     

    Ce pays a su enfin se construire et du même coup se développer, la faim créant les moyens. Il s’est forgé des bases sur les quelles se reposent leur destin.

     

    La propreté est sans commune mesure avec l’autre côté. Même les animaux s'y mettent.

    Leur cuisine a encore besoin d’évoluer surtout dans les provinces lointaines, elle est très pauvres et sans goût mais au moins c’est très propre. Je compare cette différence avec celle qui existait entre l’Espagne et la France du temps de Franco en 1973.

     

    Quand nous passions d’un côté sur l’autre de la frontière, la différence de niveau des deux sociétés était frappante et m’avait marqué à l’époque. Aujourd’hui elle n’existe plus et les deux peuples vivent côte à côte dans la même unité sociale. La comparaison n’est plus nécessaire et s’est même peut être inversé dans certains endroits….en faveur de l’Espagne.

     

    Ici, j’ai l’impression d’être en France, en Espagne, en Italie, je ne sens pas de différence entre eux et moi. Il n’y a pas photo et cette différence on la retrouve de partout dans la vie de tous les jours et à tous les niveaux. Au foot, au basket, au volley dans le sport, dans la politique, dans l’économie, dans organisation générale des choses ou simplement dans leur niveau de vie : C’est toujours le score habituel : 3 à 0…..pour le Brésil

     

    Non Pierre de rêve pas , ce n'est plus de ton âge...

    Viva Brazil….

     

    J'ai aimé Carlos Gardel , il est même né à Toulouse comme Nougaro. On me dit qu'il était de nationalité Uruguayenne, j'ai donc vérifié à l'état civil de Buenos-Aires et en effet il n'était pas argentin, pas loin simplement une heure de buquébus...

     

    Ne pensez surtout pas que je n’aime pas les argentins, ou que je leur en veux, se serait faire une grave erreur. Non, je dresse un constat sans concession. D’ailleurs Michelle, mon épouse qui n’aime pas que j’écrive ce genre de choses a ressenti en silence les mêmes sensations, fait les mêmes analyses que moi, et au lieu de s’en plaindre ou de le dire, elle a préféré rentrer en France écoeuré de ce qu’elle voyait ou entendait.

     

    Une autre vue des chutes...

    J’ai ressentit les mêmes sentiments quand je suis arrivé en Argentine pour la première fois. C'était en 2005. je l’ai conforté il y a quelques mois sur un de mes blogs au grand damme de mes détracteurs qui s’en sont offusqués tout en sachant que sur le fond j’avais raison.

     

    De plus en plus près...

    J’ai pu constaté d’ailleurs que dans leur majorité mes détracteurs étaient des français. Mais en personne bien élevé pour eux on ne le dit pas et on ne l’écrit surtout pas dans un pays qui vous accueille. je crois surtout qu'ils se confinent dans cette médiocrité dont ils se sont parés.

     

    Vue de plus haut...

    Crime de haute majesté, manque de courage des uns et des autres ils cachent derrière leur petitesse . Et bien moi si je le dis haut et fort car c’est la vérité. Les gens qui viendront demain en Argentine doivent le savoir. Nous devons les informés des risques qu’ils prennent et je ne vais pas m’en priver. .

     

    De plus en plus beau...

    Je viens de relire sur internet le papier que j’avais couché sur mon blog en 2005, je venais juste d’arriver …J’avais fait exactement la même analyse qu’aujourd’hui…

     

    Belle envolée lyrique...

    Par contre aujourd’hui je peux rajouter,

    « je suis venu, j’ai vu, je suis resté, j’y étais j’y est vécu donc je sais la réalité »

     

    Une belle douche se prépare...

    L’Argentine n’a pas cessé de regresser et à mon avis ce n’est pas fini, il n’y a qu’à suivre la valeur du dollar ou simplement du réal…

    Tiens cette fois c’est 4 à 0…

     

    C'est un final de lumières...

    Aujourd’hui, seuls Mauricio Macri et son colistier s’ils sont élus un jour, sont capables de redresser la situation comme l’a fait Lulla au Brésil…le reste des politicards Argentins, ceux en place, c’est bonnet blanc, blanc bonnet, mais c’est surtout une catastrophe pour le pays…

     

    Je ne tire jamais longtemps sur une ambulance surtout quand elle est poussive et que les blessés sont à l’intérieur, aussi  maintenant que j’ai passé les portes de mon retour à la civilisation, je suis bien décidé à réussir ce come back de ma vie nouvelle.

    Et ma famille dans tout ça, je souhaite qu’elle sache que ce chemin que je m’impose m’est nécessaire, j’ai besoin de faire ce camino comme je le fis en 1998 sur les chemins de celui de Saint-Jacques de Compostelle….

     

    Je me donne trois mois pour confirmer mes espoirs. J’espère qu’ensuite les choses se feront normalement…

     

    sinon j’aurai fait un beau voyage et je rentrerai au pays.

    Peu de gens m’auront compris, mais c’est comme une litanie qui résonne dans ma tête. Pierre continue, ne lâche pas tu es sur le bon chemin. L’argentine fut un passage obligé pour ta rénovation, tu as réappris à souffrir et à te battre.

    Aujourd’hui tu es prêt à affronter cette nouvelle vie qui s’offre à toi.

     

    La coupe du monde en 2014

     

    Les jeux viennent d’être attribué à Rio en 2016,

     

    et la coupe de la confédérationen 2013.

     

    Très fort...

    Ici on aura besoin de gens comme toi, c’est peut être aussi un message…L’essentiel et je le sais , c’est de participer, c’est dans cette optique de vue que je me situe aujourd’hui.

     

    La balle est dans mon camp, il ne me reste plus qu’à marquer l’essai et à le transformer. Bon courage Pierre, dans quelques heures tu découvriras le poids du chemin de ta nouvelle vie. La route du succès est encore longue, elle est invisible et toujours imprivisible;

     

    Enfin plus calme...

     

    La route de Rio de Janeiro ne sera pas si simple que cela mais cest par la volonté que les choses se font et par le travail qu’elles se gagnent…C’est la route qu’il me faudra prendre et j’entends bien dès demain mettre ces choses là en application.

     

    La route de Rio...pourvu que ce ne soit pas un carnaval...

    J’essaie de tuer le temps, l’orage s’est un peu calmé, la pluie a cessé. J’en profite pour aller voir si je suis enfin enregistré. C’est bon… le transfert a enfin été fait, je suis en règle, je vais pouvoir continuer mon voyage sans payer une seconde fois.

     

    Autre bonne nouvelle, la femme de ménage qui balayait la salle du restaurant a trouvé une piécette. Elle a cru qu’elle était à moi et me l’a donné. Elle en avait certainement plus besoin que moi, mais je l’ai prise quand même.

    Je suis très superticieux et une vieille tradition m’a appris que trouver une piécette ou recevoir une piécette lors d’un déménagement, où dans un moment de nouveauté, de changement de vie, c’ est un signe de bonheur futur et de réussite certaine.

    J’ai donc pris cette piécette avec beaucoup de plaisir. C’est de bon augure pour le futur et un signe du grand architecte de l’univers qui me conforte dans ma tête.

    Riez braves gens, mais c’est ainsi.. Que voulez vous seul et loin de toute affection on se raccroche à ses petits instantannés de la vie qui vous encouragent à aller plus loin. De toute façon dans mon cas, je n’ai pas le choix…je dois continuer d’avancer.

     

    J’en profite donc maintenant que mon voyage est assuré jusqu’au bout pour faire quelques amplettes. Un nouveau sac tout d’abord….je me rend dans une boutique à turistes, la seule et je vois un sac comme le mien.J’explique en espagnol à la vendeuse que ce sac est neuf, et qu’il s’est déchiré en moins de quelques heures. Je lui demande donc du solide cette fois.

    Elle me tend le sac que j’avais remarqué. Je le paie en dollars. Et je fais l’échange de tout son contenu. Je suis content pour ce nouvel investissement qui cette fois j’en suis certain va tenir jusqu’à Rio au minimum…

     

    Je m’assois sur un banc de la salle d’attente pour ranger un peu mieux mes affaires

    et régler les lanières de soutient à ma taille. J’enfile la lanière sur son attache et je serre.

    Crack….la lanière me reste dans les doigts, l’attache s’est rompu.

     

    J’en suis tout médusé et honteux, quel con je suis j’ai pensé…mais en y regardant de plus près , je m’aperçois que l’extérieur de l’attache en plastique était cassé bien avant et qu’il manquait même un petit morceau. D’un côté la cassure était nette et juste faite, de l’autre le plastique n’était pas de la même couleur et s’était terni par le temps.

     

    Comme j’étais à quelques mètres de la boutique, je reprends mon sac et je retourne voir ma vendeuse qui très gentille me change le sac. Je suis un peu énervé et j’ai du mal à faire un nouveau transfert de mes affaires.

     

    Elles chutent les unes après les autres sur le sol. Je décide de me calmer, pose le sac à terre et en me contrôlant, je range convenablement les choses les unes après les autres.

    Le sac vidé, je retourne sur mon banc pour régler les lanières de nouveau. Cette fois tout se passe bien pour la première et je passe à la seconde. Je la serre une fois régler et boom…crack la lanière mal cousue se détache et me reste dans les mains. Je suis désabusé…

     

    Je regarde les dégats et en difinitif je me rends compte que la couture n’était pas arrêtée et qu’avec une aiguille et du fil je n’aurai pas de problème pour la recoudre…je n’ose même pas retourner voir la vendeuse qui doit d’ailleurs être la proprio du magasin…je vais passer pour un fou…

    D’ailleurs je n’ai même pas à me déplacer, je lève la tête et elle est là en face de moi, c’est elle qui est venue jusqu’à moi car dans mon énervement j’avais laissé une poche peine de choses diverses.

    Elle avait vidé la poche et me ramenait ce qu’elle avait trouvé…Je la remerciais et je n’ai rien dit. Au contraire je suis même plus tard allé chercher une carte du Brésil. J’ai utilisé une autre lanière du côté et j’ai pu arranger quelque chose de stable et solide…

    Je glissais la lanière défectueuse au fond de ma poche et je décidais d’aller faire un tour du côté d’internet pour voir si j’avais quelques messages d’arrivés.

     

    Je devais aviser Michelle que la première partie du voyage se déroulait sans encombre, que j’avais bien quitté l’Argentine et que dans quelques jours je serai auprès d’elle à Paris en attendant qu’ici les choses se décantent.

    Je devais aussi aviser Paul de mon départ et confirmer à quelque chose prêt mon heure d’arrivée à Rio de Janeiro.

     

    Je médusais un peu sur la toile pour passer le temps, j’essayais skype qui ne fonctionnait pas. J’avais un peu soif, je suis donc allé boire un café con léché et je fis quelques pas au dehors du terminal sans pour autant m’en éloigner de plus de quelques centaines de mètres.

    Les heures s’égrenaient les unes après les autres, le temps est passé vite mais je restais sur ma déception de ne pas avoir vu les belles chutes d’eau d’Iguazu. Je me suis promis que si je reste au Brésil, j’irai les revoir ces chutes ne serait ce que pour conjurer le mauvais sort.

     

    Il est maintenant l’heure de repartir pour ma seconde étape. J’ai pris un porteur qui amène mes 180 kilos de bagage près du bus. Ils sont enregistrés et je n’ai rien à payer.

     

    Je règle le porteur et grimpe dans le bus qui va me conduire au terminal de Rio…Mais l’étape sera longue, 1800 kms…24 heures de voyage dans un nouveau bus mais je garde la place qui m’avait été assigné au départ de buenos-Aires. La numéro 37.

    Avec 15 minutes de retard, vers dix neuf heures le bus décole vers des horizons nouveaux et attendus…

     

    Il fait presque nuit et le voyage va commencer sans doute par un long sommeil réparateur.

    19 heures nous partons tout en douceur vers mon futur et c’est pour moi comme une délivrance …

    j’ai l’impression quoique un peu fatigué d’être redevenu un homme neuf.

     

    Même l'eau du bain serait rouge...

    Un seul regret, j’aurai aimé prendre une douche au terminal, mais il m’aurait fallu prévoir le nécessaire toilette.

    Pas de serviettes, pas de savon démerdez vous, tout était au fond des sacs donc pas question de les ouvrir avant l’arrivée final. Dommage une bonne douche chaude m’aurait fait certainement le plus grand bien.

    Le bus s’est chargé de visiteurs, il est presque complet et une bande de touristes brésilien a pris place nons sans bruit, avec beacoup de cris et de coups de gueule. La paix est donc terminé, entre les téléphones qui sonnent, les femmes qui se plaignent et les conversations des uns ou des autres qui ne sont pas des plus discrêtes.

    Je pense qu’heureusement le chauffeur va couper la lumière et que les uns et les autres vont se calmer dans le noir.

    Après deux bonnes heures de route les lumières de la télé sont restées allumées et il est difficile de trouver le sommeil. Mes amis brésiliens se sont un peu calmés mais reste encore très bavards.

    Comme c’est la nuit noir il m’est imposible d’écrire, je vais donc essayer de dormir ne serait ce que pour récupérer. Je suis bercé par le ronronement du moteur du bus et ses incessants chagement de vitesse. Comme par la vitre il n’y a rien à voir je crois que le repos du guerrier que je suis devenu s’impose immédiatement.

     

    Bonne nuit Madame, Mademoiselle, Monsieur et à demain matin.

     

    Botucatu….

    Une aire d’autoroute près de la ville, comme il y en a de partout…Il est 8 heures du matin. Le bus vient de s’arrêter et moi de me réveiller. Par la fenêtre, je regarde le temps qu’il fait. Il est mitigé, la tempête et l’orage ont disparu. Il fait jour, la température me semble élevée et le soleil dejà haut, chauffe à travers la vitre.

     

    La cathédrale de Botucatu...

    Le temps d’avaler un petit déjeuner tout simple et nous sommes reparti.

    Vers dix heures du soir, le bus s’était arrêté sur une autre aire et nous avions pu dîner. Très bien, très simple mais bon. L’habitude de la route fait que les chauffeurs connaissent les bons endroits.

    J’en ai profiter pour leur demander de penser à couper les lumière de la télé en repartant. Ce qui fut fait des le démarrege du bus, calmant définitivement les brésiliens qui s’endorment rapidement.

    Le calme avait enfin regagner le bus et la nuit se déroule sans aucun problème pour les uns comme pour les autres jusqu’à ce petit matin pour ce petit déjeuner qui allait devoir tenir mon estomac jusqu’au déjeuner qui ne sera pas de très bonne heure à mon avis.

    9 heures, nous sommes maintenant reparti et roulons sur un autoroute.

     

    Si ce n’est les pancartes qui sont en brésilien on se croirait en Bourgogne ou dans le Maconnais . je suis à nouveau surpris par la propreté des brésiliens, pas un papier, l’herbe est coupée courte, les peintures sont fraîches et la signalisation remarquable et je dirai meilleur qu’en France, tout au moins beaucoup plus précise.

    Je suis aussi en tant que professionnel de la restauration surpris de la qualité de l’organisation des lieux d’acceuil ou de restauration. C’est un modèle du genre.Le problème des resquilleurs ou voleurs a été pris en compte et résolu.

     

    Ma nuit fut meilleure que les deux dernières. J’ai enfin pu dormir rompu par la fatigue et le sommeil. J’en suis à 38 heures de voyage il m’en reste dix pour être à ma destination finale.

    Cest une pécadille par rapport au départ, disons que le plus dur est fait. Je sens la chaleur monter à travers la vitre et la clim serait la bienvenue.

     

    Voici les premiers palmiers qui apparaissent sur le sommet d’une colline, bien alignée. Ils sont très hauts. J’essaie de suivre sur ma carte du Brésil le chemin que nous avons pris, mais c’est assez difficile, elle est beaucoup trop imprécise et seuls les grandes agglomérations sont marquées. Mais j’ai pu calculé que notre vitesse moyenne arrêts compris étaient d’environ 85 kms/heure. Donc nous devons être quelques parts par là…..

    Au départ de Buenos-Aires, nous sommes montés tout droit vers le nord, nous avons longé la frontière de l’Uruguay, puis plus loin celle du Paraguay, à Port Iguazu nous sommes parti vers l’est carrément en angle droit….je calcule qu’à midi nous serons arrivés à Sao Paulo ou San Pablo pour les gens d’ici. Je repartirai ensuite très rapidement vers Rio de janeiro terminus de mon voyage. Il me reste environ 8 heures de voyage sur cette longue étape.

    Je constate que mon cafard s’est envolé…même pas de regrets..les besoins du futur restent les plus forts.

     

    Autour de moi la nature est pauvre, peu de culture et les vaches paissent dans les champs une belle herbe verte toute fraîche et issue de la primavera naissante.

     

    Elles semblent en avoir besoin car je les trouve maigrichonne. Ils ne connaissent peut être pas l’engraissement par ici. Les vaches que j’aperçois sont toutes blanches, parfois tachées de gros points noirs.

     

    Vache Angus

    En Argentine la pampa rengorgeait de vaches toutes noires, les angus sont une très bonne race à viande, on avait aussi beaucoup de héréford une vache d’origine écossaise à la viande délicieuse et pleine de saveurs naturelles. Je connaissais bien le Président de la race Angus, Mr Gussman. Il râflait toutes les premières places dans les concours et ses animaux reproducteurs avaient un vrai succès.

     

    Vache Héréford

    Dans un concours important pendant la Rurale, le salon de l’agriculture argentin, je l’ai vu une année râfler la totalité des médailles d’or. Chacune de ses bêtes avaient gagné, c’est peut aussi parcequ’il était Président de la race, mais quand même….

     

    Plus nous avançons plus je trouve que dans les champs le cheptel grossit. C’est vrai que 200 000000 de bouches à nourrir plusieurs fois par jour nécessite un troupeau plutôt conséquent. Les palmiers aussi sont de plus en plus nombreux. Ils bordent l’autoroute avec bonheur et élégance.

     

    Nous sommes encore à plus de 300 kms de l’océan atlantique.

    C’est une vieille connaissance que j’apprécie, mais je connaissais plutôt l’autre côté.

    Ce matin je ne suis pour le moment guère prolixe.

    Cette nuit j’ai dormi, je n’ai rien vu, rien entendu, rien sentit mais je me suis reposé et je me sens en forme. Même mes vieilles jambes m’ont laissé en paix. J’ai juste quelques courbatures.

    La chaleur est maintenant bien montée et le chauffeur à mis la clim en route…

     

    Amusant, sur l’autoroute, en pleine ligne droite le car a freiné brusquement et c’est immobilisé sur le bas côté. A travers les vitres nous avons aperçu 2 quidams qui couraient. Ils avaient une casquette sur la tête comme en portent ici les policiers. La porte s’est ouverte et effectivement deux policiers sont monté avec nous. Ils faisaient tout simplement de l’auto-stop.

    Autre vie, autres mœurs et de toute façon avec eux nous serons en principe au moins avec une plus grande sécurité.

     

    Ce qui me frappe également c’est certes la différence des technologies de la vie pratique que je peux apercevoir dans les constructions par exemples avec ses toits de tuiles rouges, les banches à béton métallique etc mais c’est surtout l’ordre, l’organisation du travail et la propreté générale.

     

    Peut être que mon œil après 3 ans d’Argentine, 3 ans dans un pays sale fait que je le ressens davantage, mais c’est un constat évident qui se concrétise un peu plus à chaque tour de roue de mon bus.

     

    Un trottoir au centre de Buenos-Aires un lundi matin...

    Je pense au futur qui se prépare, je sais que mon principal handicap va encore être la langue.

    Le portugais , c’est de l’hébreu pour moi….je suis obligé de leur parler en espagnol et là chose incroyable alors que les argentins ne faisaient aucun effort pour me comprendre, ici par magie je suis compris a peu près…

     

    Nous venons d’entrer dans une petite ville et toutes les maisons ont sur le toit d’énormes antennes paraboliques de 3 ou 4 mètres de circonférence. C’est énorme. Pas une n’est dirigée vers le même endroit.

     

    Nous venons de passer devant un marchand de légummes et de fruits. Il possède un banc multicolore de légumes et fruits divers c’est impressionant et un plaisir de retrouver les valeurs végétales qui sont l’âme de mon métier.

    Je suis dans le Brésil profond..immense bonheur de sensations qui seront ma palette de tous les jours…Chercher chaque matin les bonnes choses et les cuisiner au plus juste pour les rendre meilleurs encore…

    Le bus arrive au terminal local et il s’arrête quelques minutes, le chauffeur ne coupe même pas son moteur.

     

    Nous venons d’arriver à Boituva.

    Nous sommes garés sur le parking du terminal. En face nous se trouve la prefeitura municipal , ce doit être la mairie chez nous. Devant s’étale un superbe jardin tout fleuri de fleurs bleues eu mauves du plus bel effet. Ce jardin est ceinturé d’une rangée de palmiers taillés à la perfection. Plus loin des employés municipaux repeignent la signalisation. Les bancs sont occuppés par des retraités appréciants le calme bucolique de l’endroit.

     

     

    Très vite le bus repart et nous longeons de petites maisons simples, très propres au toit de tuiles romaines qui semblent ici celles utilisées par tous sans exception. C’est quand même mieux que de la tôle ou de l’évrite.

    Le parc automobile du Brésil est neuf, très peu de voitures anciennes ou en mauvais état. Le 4X4 est le roi incontesté. On en voit partout et de toutes les formes…Je suis très impressionné également et je l’ai déjà écrit par la qualité de la signalisation routière. Elle est omniprésente et bien qu’écrite en portugais, elle pour moi très compréhensive et lisible. J’en profite pour apprendre mes premiers mots brésiliens. Après quelques rond point bien aménagés comme nous en avons en France nous voici à nouveau sur l’autoroute.

     

    L'autoroute qui nous conduit vers Rio...

     

    A partir de là je peux découvrir sur des dizaines de km carrés les premières cultures intensives et en particulier celle du Manioc plante dont la racine est certainement la base de la cuisine des gens de ce pays.

     

    D’immenses champs sont recouverts des feuilles vertes de cette plante, contrastant totalement avec le rouge vif de la terre d’où elle est issue. Les roches aussi sont rouges. Le tout donne un mariage à l’unisson de l’œil qui les admire..C’est beau. La seule chose c’est que quand il pleut…bonjour les dégats et justement aujourd’hui il a plu.

    C’est maintenant un long défilé de villages ou petites ville parfois a touche à touche en pointillés disons pour être plus précis. L’ordre est respecté aussi dans les cultures ou les champs de manioc succèdent aux plantes voisins et cousines, mais toutes ont leur utilitées et leurs aficionados.

     

    La seule ombre au tableau visuelle sont les fils qui transportent le courant qui sont par milliers et forment parfois au milieude cette belle nature une tache, un raté que les techniciens n’ont pas encore su maîtriser du tout. C’est affreux.

     

    Pourtant dans ce paysage fait de courbes généreuses ou de vallons les tuiles rouges des petites maisons cachées dans la verdure donne à la contrée un charme d’une très grande poësie.

     

    Parfois comme ici, la sécheresse des sols a provoqué un incendie et tout à brûler. Il paraît qu’un incendie est nécessaire à la terre. Elle permet la réapprition de nouvelles espèces apportées parle vent et quelques années plus tard dame nature a repris ses droits ce qui n’est pas une raison pour….

     

    On a ici la sensation d’un pays en pleine évolution à travers un rural qui devient producteur, s’industrillalise autour d’infrastructures qu’il se donne, C’ est pensé pour le futur des jeunes générations. On fait des routes qui conduisent à des lieux de vie. Ce seront des villages, des zones industrielles ou commerciales mais tout est organisé autour d’un centre qui sera demain son pool économique et son centre de développement donc d’attraction.

    Cette nature toute neuve ma fait découvrir, des plantes, des fleurs, des arbres que je ne connais pas.

     

    Hier j’ai croisé un champ de cotonniers en fleurs. Des milliers de fleurs blanches comme on peut voir au printemps en normandie dans la région de Lisieux quand les pommiers sont en fleurs.

     

    On se rapproche de Sao-Paulo, les premières pub dans la campagne on fait leur apparition. Les côtes aussi semblent plus ardues et le bus peine parfois pour les monter.

     

    Le paysage a évoluer et je trouve que l’on pourrais être dans les montagnes du Maconnais ou peut être avec plus encore de véracité dans la région du Puy en Veley.

    Confirme, il est 9 heures 30 et nous sommes à cent kms de sao Paulo. Je crois que nous y serons avant midi, même si la circulation doit y être très intense.

     

    La hauteur des montagnes s’accentue très vite et je trouve que désormais le paysage est proche des paysages montagneux du département de l’Ain quand on va en direction de Genève.

     

    Les régions traversées s’industrialise de plus en plus a l’approche de Sao-Paulo et de nouvelles espèces d’arbres inconnus de moi, viennt de faire leur apparition.

     

    Leurs feuillus sont très beaux et leurs formes originales. Pourtant ce ne sont que des arbres sauvages…

    Nous sommes à Ecoville

     

    La végétation est luxuriante, pas un pouce de terrain qui ne soit pas recouvert de verdure, même si la main de l’homme essaie de maîtriser cet envahissement printanier en l’organisant peut être de façon imparfaite mais totalement naturelle.

    Nous sommes arrivé à Jamora.

     

    Ici je découvre les premières favellas. Elles sont le signe d’une surpopulation locale ou régionale. San Pablo est aussi la plus grande ville du Brésil, c’est un poumon économique pour le pays avec le plus grand centre industriel et commercial d’Amérique du sud.

     

    Nous venons de pénétrer dans la grande banlieue de Sao-Paulo.

     

    Voici Osasco, c’est la proche banlieue et nous rencontrons les premiers embouteillages…

     

    Premiers ouvrages d’arts autoroutiers…Les autoroutes se croisent et se recroisent…

     

    Le travail de rénovation et d’entretien bat son plein et de partout les ouvrages d’arts, de dégagements, d’échangeurs, de ponts montrent et prouvent une prospérité sans pareil.

     

    Rodoviria de Osasco.

    Ultime arrêt avant Sao Paulo dans un endroit plutôt sinistre et ou je passerai pas à pied le soir ; même le bus à du mal à s’en sortir. Enfin nous repartons en longeant une rivière qui n’aurait pas à mon avis le premier prix de salubrité. Nous sommes à environ une trentaine de kms de notre étape intermédiaire.

    Le temps d’arrêt au terminal est de 4 lignes d’écriture…Pas bien méchant.

    Cet endroit sans la zone et le souffre, les entreprises sont gardées nuit et jour et les hauts murs sont recouverts de fils barbelés. Pourtant ce ne sont que des sociétés de transports.

    Par contre nous croisons dee fort belles jeunes femmes…Une petite fille très belle de 4 ou 5 ans joue avec son bébé de plastique. Elle le materne avec amour. C’est touchant.

     

    10 heures 18, nous longeons une favella et le moins que je puisse dire c’est que ce n’est pas ma tasse de thé. Les favellas se succèdent maintenat les unes après les autres. Elles s’opposent au gigantisme industriel et moderne qui se construit tout autour et même à leurs pieds. Nul ne peut douter que par nécessité elles seront rapidement dévorées et les habitants devront s’en aller, victimes de cette évolution grandissant qui nécessite chaque jour une place encore plus grande. L’évolution sera à ce prix.

     

    Rodoviara on se rapproche de plus en plus, quelques beaux quartiers avec de belles maisons qui jouxte de nouvelles favellas, bizarre…

     

    Puis un tunnel qui va sans doute déboucher sur la vallée de Sao-Paulo…..Raté…non ce sont de nouvelles favellas misérables..Faixa…nouveau tunnel et …et…favellas. Le ciel est très bas, gris…encore des favellas qui se touchent presque les unes aux autres. Certaines sont d’ailleurs emmitouflés dans la verdure et l’imposante végétation qui nous entourent.

     

    Entre certaines favellas de superbes maisons, neuves pour certaines qui ont du coûter beaucoup d’argent. La richesse entre la misère. Ultime provocation de riches personnes un peu folle, snobisme ou idiotie. Quelle personne normale ira construire une villa de 500 m2 entre deux favellas énormes.

    Le pari est édifiant…Il ya peut être une autre explication, mais je n’ai pas la réponse…Par contre ce que je sais c’est que nouss ommes au milieu d’une longue queue dont nous ne sommes pas prêt de sortir.

     

    Notre chauffeur qui est un local va je pense nous sortir rapidement de là. Je crois que les avant midi à Sao-Paulo seront tenus de toute façon. Notre virtuose du volant a du m’entendre, mais il roule sur la file de droite à fond et nous doublons la flèche rouge signalant la fin de l’autoroute.

     

    Enfin la ville de Sao-Paulo se déroule à nos pied et le bus avale la dernière bretelle de sortie…qui nous emmène dans un endroit ou 7 autoroutes différentes se rejoignent. La circulation à cette heure là n’est pas très facile et elle est presque à saturation. Les favellas semblent avoir laisser la place à des immeubles simples mais quand même plus agréable à regarder, mais surtout à vivre.

     

    Après nous être dégagé de cet embroglio matinal, nous arrivons devant l’immeuble de la police fédérale, un monstre. Il a son propre héliport sur le toit.Cette fois pas de doute nous sommes bien au coeur de Sao-Paulo…

     

    Nous nous rapprochons du centre, plus aucune favellas à l’horizon et nous sommes au cœur d’une des plus grandes villes industrielles et commerciales du monde. C’est une ville moderne, perturbé par les grands travaux de rénovation et de développement qu’elle a entrepris de faire pour faire face à son évolution active journalière et son développement durable nécessaire aujourd’hui aux grandes métropoles mondiales.

     

    Un hélico tourne autour de la ville , placé là en surveillance permanente…Les routes sont souvent à double sens et j’avais oublié que cela existait encore.

    Pluma, l’entreprise qui nous transporte…le bus vient de pénétrer sur le parking de l’entreprise pour changer de chauffeur et faire sans doute le plein. Tous les employés sont en uniformes. Pantallons et chemises rouges, un peu bordeaux. Rouge comme la terre que nous venons de traverser sur toute la largeur du Brésil.

     

    Sans que nous descendions, des gens de l’entretien s’occuppe de nettoyer l’essentiel. Les wc en particulier, l’important pour les voyageurs étant de chasser les mauvaises odeurs…enfin les poubelles sont vidées en prévision de notre prochain départ vers Rio de Janeiro…Pomponné, tout propre le bus repars avec un nouveau chauffeur qui me semble un peu nerveux, mais la fatigue des kms le calmeront rapidement à moins qu’il est du temps a rattrapper…

    L’hélico de surveillance tourne toujours dans le ciel.

     

    Tout autour de nous est prospérité et les grues et les immeubles en construction poussent vers le ciel comme les champignons au printemps.

    Quand le bâtiment va tout va, et croyez moi pour construire, ça construit…Mias comme partout sur les trottoirs une vraie misère côtoie la richesse..

     

    Nous voici donc au terminal de bus de Sao–Paulo où tout le monde descend sauf moi. Nous allons certainement repartir avec de nouveaux brésiliens pourvus qu’ils ne soient pas plus bryant que ceux qui me quittent ici.

    Le bus s’immobilise, 1400 kms se terminent il est montre en main 11 heures 44. Pari tenu l’heure c’est l’heure.

     

    Le terminal est plus petit que celui de Buenos-Aires.

    Je reste donc seul dans le bus en attendant…Mais voici que le chauffeur ferme la porte et redémarre. Il est seul lui aussi, aucun chauffeur avec lui et voilà nous sommes reparti.

    Personne n’est monté. Je pense qu’il est peut être aller faire de l’essence un peu plus loin mais au bout de quelques minutes je me rends compte que non…De toute façon je suis sûr qu’il avait fait le plein à son dépôt…non je suis seul et le bus avale les kms en direction de l’autoroute qui va nous mener à Rio.

    Incroyable…je suis seul dans un bus de 55 places couchettes qui va me conduire pendant plus de 400 kms. Quelle arrivée royale au terminus de Rio. Il ne va me manquer que les photographes…

    Je pense qu’il va peut être prendre quelques passagers le long du chemin. Je souhaite à la compagnie de remplir son bus, sinon quelle charge et quelle perte.Peut être qu’aussi la ligne n’est pas rentable et qu’ une subvention couvre les pertes afin d’assurer la continuité d’un service.

     

    Pendant que je réfléchis à cette surprise du bus pour moi seul, mes yeux qui continuent d’observer la nature sont attirées par un corbeau immobile au-dessus d’un croisement autoroutier…plus le bus s’approche plus je trouve mon corbeau bizarre. Et pour cause, ce n’est pas un corbeau mais une chauve souris géante, la tête à l’envers d’une envergure de plus d’un mètre carré.

    J’ai même cru que c’était un cerf-volant mais à la réflexion d’ou viendrait t’il et quel gosse jouerait au cerf volant au milieu d’un croisement autoroutier. Je suis maintenant juste au-dessous et je confirme, il s’agit bien d’une chauve-souris avec ses yeux rouges, ses petites pattes allongées et sa voilure surprenante pour moi européen.

    Elle est en l’air à moins de 10 mètres de la vitre et la vois à la perfection.

    Bizarre, surprenant, incroyable mais vrai…….

     

    Le Bus lui continue son périble et nous laissons derrière nous Sao-Paulo pour notre derrière étape. Je retrouve les favellas et la nature peu à peu reprend ses droits autour de moi. Comme je suis seul et fatigué je m’étend de tout mon long sur les sièges et je m’endors, bercé et secoué par le bus qui allégé de sa charge normale fonce rapidement vers son terminus.

     

    Je sens dans mon sommeil le bus qui ralentit, puis s’arrête, je ne me suis même pas aperçu qu’il avait pris deux policiers auto-stopeurs en cours de route. En plus j’étais gardé, mais ils descendent là juste devant leur lieu de cantonement.

    Super pratique.. le bus repars mais je suis réveillé.

    De toute façon le bus ralenti de nouveau et le chauffeur s’arrête dans un terminal de bus où je vais pouvoir me restaurer. Il me marque sur un papier qu’il s’arrête 30 minutes pour déjeuner. C’est une excellente chose, je vais donc pouvoir en profiter également car les tartines du matin sont loin et mon estomac crie famine.

     

    Le snack ou je suis entré posssède une organisation parfaite comme j’en ai déjà vu hier.

    A l’entrée on me donne une carte avec un code barre. Je choisis ce que je souaite acheter, repas, boissons, café, pâtisserie, cadeau et la vendeuse enregistre le code barre et le montant de la dépense sur son ordinateur. Ici la nourriture se paie au poids.

    A la sortie vous donnez votre carte code barre et la caissière vous sors votre note détaillée. C’est impossible de resquiller quoique ce soit. C’est parfait et incitant pour la consommation.

     

    J’ai eu un buffet de d’entrées de très belle qualité et en dessert un gâteau crème caramel au jus de coco délicieux. Le café des hauts plateaux du Brésil était excellent et bien chaud. Une fois terminé, j’ai attendu que le chauffeur revienne et j’ai regagné le bus qui démmarra aussitôt vers la terre promise. Le bus n’a pas pris de voyageurs et je reste seul avec le chauffeur. La porte qui me sépare du chauffeur est d’ailleurs fermé à clef. C’est dangeraux en cas d’accident, comme il n’y a pas d’autres portes il ne reste que l’issue de secours du toit. Heureusement que je suis seul. Imaginez 50 personnes….

    Le bus roule plutôt à vive allure, il n’y a pas grand monde sur la route.Le chauffeur reprends deux policiers en charge qu’il dépose cinquante kms plus loin pour le premier, un peu plus pour le second.

    Cruzara c’est une petite ville située sur le bord de l’autoroute. Elle est dominée par une immence basilique très belle, faite de briques rouges. La nature est formée de petits dômes comme s’il s’agissait d’anciens volcans. Nous sommes toujours dans la province de San Pablo.

     

    San-Pablo c’est aussi Santos et son club de foot prestigieux d’où nous est venu le roi Pelé, l’homme aux mille buts officiels.

    La végétation est de plus en plus importante, magnifique parfois énorme, envahissante.

     

    Dans les champsns les vaches paissent calmement ainsi que quelques chevaux…Plus loin il y aura même des chèvres qui doivent ici se régaler. Les chèvres c’est bien connu mange tout jusqu’à la racine. Il ne reste bien après le passage d’un troupeau de chèvres, avec elles pas besoin de tondeuse à gazon…

     

    Une chose m’a frappé, il y a au milieu des champs pentus d’énormes taupinières de terre rouge fraîchement remuée. Certaines font jusqu’à 2 mètres de hauteur. Je ne peux pas m’emêcher de penser à l’histoire de la chauve souris et de me dire que si pour les taupes c’est la même chose comment sont ici les hippopotames, les éléphants ou les crocodiles.

    Toujours seul dans mon bus, je n’en reviens pas. Un bus de star,…quelle arivée au terminal de bus de Rio. Mon ami Paul ne va pas en croire ses oreilles et encore moins ses yeux….

    Nous roulons dans une vallée entourée de chaque côté par une chaîne de montagnes assez élevées. Plus nous avançons plus nous nous rapprochons de ses pentes escarpées, sur ma droite elle est plus petite et je sais que juste derrière elles dominent l’océan atlantique.

     

    Cruzeiro : moins de 200 kms restants sur les 3500 kms du départ le bonheur est dans le bus…

    La végétation à changé, mais rien ne m’étonne plus, car chaque virage offre à mes yeux de nouveaux paysages. La montagne est maintenant toute proche et la route monte depuis de nombreux kms. Nous devons être autour de 500/ 600 m et d’ailleurs la température s’est raffraichie et la buée recouvre les vitres du bus.

    J’ai calculé que le paysage changeait le temps d’écrire 4 lignes….plus bas au loin des vaches se régalent de l’herbe printanière toute fraîche. La route désormais monte et descend mais nous restons à peu près dans les mêmes hauteurs.

    Je m’amuse de voir le jeu de la nature et ses incessants changements, futaies d’arbres sauvages, futaies de sapin et puis plus rien, la nudité totale…

     

    Tiens voici un petit Rio qui descend de la montagne, on dirait l’Arve près de Chamonix .

     

    Le long de son cours de gigantestes travaux sont en cours, c’est énorme…ponts, barrage croisement d’autoroute, plage, lieux de pêche toute une infrastructure de communications et de liaisons. Le petit Rio grossit et continue de couler.

     

    Dans l’eau de nombreux pêcheurs taquinent le poisson…Je ne sais pas ce qu’ils pêchent mais je pense que la truite est présente dans ses eaux agitées. Les travaux continuent, plus bas ils contruisent une usine de production d’électricité.

     

    J’ai même l’impréssion qu’ils contruisent une voie de chemin de fer moderne. Un barrage est plus loin entrain de naître et la rivière pour les besoins de la cause a été détournée.

    Au milieu de son cours qui s’est considérablement élargi, j’aperçois une petite île en forme de sous-marin. Elle est très belle.

     

    Sur ma gauche la végétation a repris tandis que sur ma droite les collines se sont espacées…Ici nous quittons efin la province de Sao-Paulo pour entrer dans celle de Rio de Janeiro. Le pointage sur ma carte me confirme notre position.

     

    J’aperçois sur le bord d’une colline, tout près de la route un immense rocher en forme d’un ballon de rugby, je pense qu’il doit s’agir d’un météorite tombé du ciel il y a bien longtemps, sinon comment serait t’il arrivé là. Un autre en forme de ballon de foot est juste à côté. Bizarre …bizarre vous avez dit bizarre !!!

    Une chose est beaucoup plus sûr, c’est que nous avançons vers un très gros orage. Nous le longeons depuis plus de 20 minutes, je crois qu’au prochain virage à gauche nous serons dedans.

    Comme je l’avais dit, nous y sommes mais il vient juste de lâcher quelques tonnes d’eau qui s’écoulent péniblement de la route.

     

    Une pluie très forte désormais arrose le bus qui ralentit sa vitesse pour cause d’aqua-planing.

    La petite ligne de chemin de fer en reconstruction est coupée ici et la petite gare est fermée. En d’autres temps, elle était le trait d’union entre les gens d’ici et ceux des villages voisins.

    Elle a du faire un long service et va disparaître suite aux travaux qui s’approchent. Comme ailleurs, ici les choses du passé seront dévorées par celles du progrés.

     

    Le Rio lui est devenu très large. En France ce serait un fleuve. Le temps c’est encore plus rafraîchi avec la pluie. Nous venons de traverser notre petit rio par un long pont en pierres, il est devenu bien grand en quelques kilomètres.

    Les montagnes qui m’entourent sont réduites à la portion congrue et depuis quelques kms nous descendons pour nous retrouver sans doute bientôt au niveau de la mer. L’orage s’est éloigné mais la pluie continue avec force et le bus roule très lentement.

     

    Barra Mansa est à moins de 100 kms du port final. La pluie vient de cesser complètement.

     

    Le paysage est carrément devenu une forêt vierge. Un vache n’y retrouverait pas son veau…

    Le chauffeur stoppe brusquement pour prendre en charge encore un policier que nous déposons devant son poste 25 kms plus loin. Bizarre…Bizarre. Toujours de plus en plus bizarre.

    La route a bien remonté et nous effectuons une descente dangereuse, un peu comme celle qui va de Chamonix à Saint- Gervais avec des sorties de secours pour les camions en difficulté. Plus de 8% de pente.Le frein moteur est conseillé par de grandes pancartes. Le bus roule au pas et il nous reste 6 kms de descente. Nous devrions déjà être arrivé au terminus, il est 17 heures mais la route, la pluie nous a fait perdre un temps considérable…

    Au loin, mon ami le petit rio est déormais immense au pied d’une montagne pelée dont la cime ressemble à une patte de dragon. C’est impressionant mais d’une beauté et d’une félicité toute en harmonie.

     

    La descentee est enfin terminée. Nous somme sarrivés dans la grande banlieue de Rio, les embouteillages commencent et la ciudad de Itagu me prouve que dans quelques minutes je serai au terme de mon voyage.

    Il est 17heures 04 près de 60 minutes seront nécessaires pour arriver à Nistelroy le terminus des bus de Rio de Janeiro. 47 heures 30 de voyage. 3500 kms et une arrivée en fanfare seul dans un bus de 50 places et ça il fallait le faire.

    Moi je l’ai fait.

    L’arrivée sur Rio s’est faite aussi simplement que dans n’importe qu’elle grande ville du monde. Après être sorti des embouteillages du centre le chauffeur est arrivé à son port.

    Il y avait peu de monde et après avoir récupérer son parking le bus s’immobilisa. Mon voyage vient de prendre fin.

    Paul mon ami m’attendait, en short tout de blanc vétu, il venait de se taper plus de deux heures d’attente. Sachant la longueur du voyage, ayant pitié de mon grand âge, il a pris la précaution pour m’éviter toute attente d’arriver 30 minutes avant l’heure que je lui avais précisé. Il m’a donc attendu plus de 2 heures 30.

    Je suis de retour à Rio de Janeiro.

    C’est un grand bonheur pour moi, j’aimerai tant que Michelle partage ce moment avec moi.

    Enfin Paul et moi, nous étions réunis. Je fais le choix d’un porteur, Paul discute le prix et après avoir chargé avec notre aide mes deux cent kilos de bagages le porteur nous accompagne jusqu’à la voiture. La voiture est pleine, heureusement qu’elle a une cinquième porte à l’arrière et que les sièges se couchent.

    Je m’assois à l’avant, la fatigue est là je suis repu, j’ai mal partout mais je suis arrivé à bon port. La voiture démarre et moins de 30 minutes plus tard nous sommes à Ipanema là où Paul habite.

    Paul quand il a vu mes valises a eu un peu peur de mon envahissement.

    Arrivé à la maison de Paul et Cécilia , il a fallu monter les valises à l’appartement, je plonge sous la douche bien chaude pour me refaire une santé. L’orage a repris de plus bel et une pluie très forte balaie le lagon d’Ipanéma.

    Ipanema est un lagon entouré de montagnes très pentues, sur l’une d’elle le Christ Roi les bras en offrande protège la ville de sa puissance divine. Au pied de la montagne des immeubles de grande classe entourent le lagon qui fait une dizaine de kms de tour.

    Derrière, à quelques centaines de mètres la plage, anse de sable fin ou tous les jours les brésiliens se prélassent avec bonheur..Sur sa gauche, après la presqu’île rocheuse c’est la célèbre plage de Copacabana elle aussi de sable très fin et blanc qui fait rouler les yeux coquins des garçons et des filles.

    Les corps plus où moins dénudés des nayades en maillot de bain ou des garons sont aussi un spectacle à ne pas manquer…Le sport règne en Maître encontesté, terrain de volley ball, tennis ballon, foot rien ne manque à la panoplis du sportif banal que je suis comme aux atlhètes les plus confirmés.

    Cela d’ailleurs me rappelle que j’ai vu au cours de mon voyage tout ses gosses pieds nus sous la pluie jouant au foot sur des terrains improvisés à travers les flaques d’eau…

    Après la douche réparatrice et quelques moments de repos, Paul souhaite que nous allions dîner en ville. Je me sens en forme, je suis tout propre et tout neuf, j’accepte donc sa proposition.

    Nous cherchons un restaurant qui malheureusement est fermé, mais nous allons dans un autre tout aussi intéressant. Imaginez un endroit de près de 1000 m2…rempli de tables.

    Au mileu un buffet construit avec des bacs en marbre réfrigéré un peu comme une étoile et sur de la glace pilée des plats par dizaines à base de fruits et légumes, poissons, viandes, charcuteries, plats cuisinés, farine de ceci, farine de cela tout un assortiment de choses que j’ai trouvé délicieuses.

    Plus loin plusieurs autres buffets, un ou chacun peut choisir des sushis, des sashimis et autres gâteries de différents filets de poissons, ils sont faits devant vous et je dois même faire la queue en attendant mon tour.

    Pendant que j ‘attends je regarde le buffet de desserts divers lui aussi d’excellente qualité et très bien présenté. Il y a aussi des plats chauds dans des chauffendisch dont les plats ne font pas très envie.. ;Mais le clou s’est la suite, quand vous avez pris votre entrée et à volonté vous ouvrez votre table. Il y a sur chaque table un appareil avec deux clapets qui oscillent. Un vert et un rouge. Quand le rouge est mis rien ne se passe, vous êtes oublié…Dès que le vert est mis les garçons arrivent chacun à leur tour avec de grandes broches remplies de viandes diverses et cuite au barbecue.

    Il vous découpe un morceau de viande rouge, saucisse, poulet selon votre goût et ils repartent à une autre table, dès que vous avez terminé un autre arrive avec une autre viande et ainsi de suite jusqu’à vous n’ayez plus faim…

    20, 30, 40 viandes peuvent ainsi être dégustées à la suite et le reps peut durer plus logtemps. Dès que vous n’avez plus faim vous remettez le rouge et le ballet s’arrête immédiatement.

    C’est unique, génial et mérite d’être vécu…je précise que la qualité des viandes est remarquable, la cuisson parfaite et l’assaisonement à l’unisson d’un ensemble de bon goût qui de toute façon ne laisse personne indifférent.

    Une jeune femme très jolie, a essayé de nous vendre une bouteille de chivas sans succès d’ailleurs.

    Vers onze heures nous sommes rentrés à la casa de Paul, sa femme est en voyage et elle ne rentrera que demain.

    Repu, fatigué, exténué je ne demande rien et muni de ma bouteille d’eau fraîche je pars me coucher dans ce bon et grand lit douillet ce qui va sans aucun doute mes changer de mon semi cama de mon vieux bus qui m’a malgré tout conduit et sans embûches à bon port.

    Je ne mets que quelques minutes pour rejoindre le pays des songes et je me glisse dans un profond sommeil qui me conduira jusqu’au lendemain 10 heures.

    Du plus profond de mon lit je n’oublie pas encore ce soire de vous dire bonsoir Madame, bonsoir Mademoiselle et Bonsoir Monsieur.

    Ce matin je me suis réveillé à 10 heures. Paul m’attendait, nous devions aller faire les courses. Le frigo était vide car de son côté il arrive d’un long voyage à travers l’Europe et les Etats-Unis avec son épouse.

    Nous sommes donc parti à l’assaut des super marchés locaux. En revenant et après avoir tout rangé, vers 13 heures j’ai donc pu prendre un copieux petit déjeuner. Vers 3 heures Paul a fait cuire des spaghetti délicieuses, il les avaient vaporisées d’huile de truffe et avait posé dessus deux œufs pochés.

    Pendant ce temps je transcrivais mon texte sur ma machine pour pouvoir l’envoyer à mes proches.

    Je travaillais toute la journée et même le soir jusqu’à 3 heures du matin. Je voulais que Michelle et mes enfants l’ait en se levant. Ce fut chose faite même si il reste quelques imperfections de style ou de nombreuses fautes d’orthographe.

    Hier matin, je me levais vers 9 heures, mes courbatures commencent à disparaître et je retrouve avec bonheur une certaine forme…Je récupère et le week-end arrive, il sera long car lundi c’est le jour de Christophe Colomb qui d’ailleurs ne s’est jamais appellé ainsi et c’est un jour férié.

    Toute la journée, j’ai continué de corriger mon texte. Skype est tombé en panne, j’ai du le réparer, sur tout mes codes aucun ne fonctionnait. Avec beaucoup de patience j’ai trouvé la panne et ce matin j’ai fini de réparer. Depuis midi tout remarche. J’ai aussitôt appelé Michelle car skype est la seule chose qui me relit aux gens que j’aime.

    Ce midi j’ai fait un couscous de légumes. Paul et moi nous nous sommes régalés. Pour demain je vais assurer car je dois préparer un gigot entier avec sa souris. Paul est un gourmand qui cuisine très bien, mais c’est aussi un gourmet qui connaît ses gammes sur le bout des doigts ce qui me motive encore plus.

    Cécilia aussi d’ailleurs, c’est un plaisir de cuisiner pour des gens qui savent apprécier et reconnaître les bonnes choses. C’est depuis 3 ans nouveau pour moi. Je l’apprécie d’autant plus. Je me prépare donc à une semaine gastronomique que j’espère frugale tant j’ai envie de faire ici les mailleurs choses que je sache faire.

    Hier soir Cécilia est rentré de voyage. Le soir Paul nous a sorti dans un restaurant d’Ipanéma…Un monde se pressait devant l’entrée, il a fallu attendre un peu. Nous avons dîner correctement et pas trop cher bien que la cuisine pourrait sans aucun effort être bien améliorée. Ce nest pas mon problème, mais ce repas ne me laissera pas un souvenir impérissable. Par contre le service était un ballet réglé à la perfection.

    Ce matin réveil à 8 heures. Gros problème, Cécile dont c’était le jour de repos a du partir à sa boutique. La pluie incessante a provoqué de gros dégats. Elle a du faire appel à des entreprises et il sera peut être nécessaire de la fermer pour travaux…

    Cette incident lui mit en l’air la journée de repos qu’elle devait passer avec ses enfants.

    Elle devait cuisiner pour eux. Il est grand temps que j’arrête de bavarder et que je parte faire mon footing sous la pluie de Rio ou il ne pleut jamais ou presque.

    Cela fait deux fois que je viens et sous la pluie…Ceci dit c’est ce que raconte les cariocas, mais la verdure qui m’entoure n’est certainement pas là par hasard…

    Bonsoir et à demain.

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