• Faire du volume c'est bien mais la qualité c'est mieux. ce fut depuis plus de vingt ans le choix des producteurs chablisiens.

    Pourtant ces hommes et ces femmes sont furieux. On trouve du Chablis partout... En Afrique du sud, En Argentine, Au chili en californie, en Ukraine et le problème c'est que ces vins n'ont rien à voir avec les vins élevés en Bourgogne du Nord- est. Sachez qu'il se vend chaque jour plus de vin en fausse appellation qu'il s'en produit chez nous.

    Heureusement qu'il n'est plus importable dans la communauté Européenne depuis quelque temps et il était temps.

    Mais reste un problème bien plus difficile à résoudre c'est la production de faux chablis à l'intérieur même de l"appellation.

    Le reponsable de la coopérative déclarait recemment:

     -"notre appellation est emblématique du mal viticole de notre pays. Personne ne défend les appellation de façon collective. C'est du chacun pour soi par contre on en profite un maximum."

    Ici nous avons deux chablis, celui des hommes et celui du terroir. Comme les terroirs sont grands et que les hommes sont faibles il y a de nombreux abus.

    En faisant de l'étiquette on fait preuve de faiblesse. En  1970 il y avait à Chablis mille ha de vignes, il y en a 4000 aujourd'hui.

    En 1976, les Petits Chablis se sont métamorphosés en Chablis. Et, dans les premiers crus des parcelles médiocres ont été regroupées avec des climats célèbres. On a planté là ou étaient les vaches.

    Les rendements ont gonflé, alimentant la ronde des semi remorques qui partent vers l'Allemagne ou L'Angleterre, où près de la moitié des chablis sont commercialisées sous des marques locales.

    A les goûter on comprend pourquoi les consommateurs étrangers commencent à préférer les blancs d'Afrique du sud ou d 'Australie.

    A la longue, ce productivisme ne peut pas payer. Depuis 20 ans le prix du Chablis a baissé et les 7 grands crus pâtissent de cette mauvaise réputation.

    Le magazine anglais Décanter vient de publier que les meilleurs Chablis sont sous-estimés et sous-évalués.

    Les vrais amateurs de Chablis savent que les vins issus de ses terres au sous-sol fait de calcaires kimméridgiens qui est un ciment blanchâtre enseerant dans sa masse de petits fossiles marins coûtent moins chers que ceux de la côte de Beaune, pour un plaisir équivalent ou supérieur.

    Sous l'impulsion de Michel Laroche, une union des grands crus a vu le jour en l'an 2000. Une chartre de contraintes minimum est imposé aux adhérents, telle que la machine à vendanger, mais seuls 13 membres ont signés cette chartre.

    Ils ne représentent donc que 50 % des grands crus. C'est peu et surtout pas assez.

    Pourtant l'adéquation est simple, soit on respecte les règles qui font la qualité du Chablis, soit on se moque du monde en boisant des vins dilués et sans caractère.

    La coopérative la Chablisienne y parvient en vinifiant plus du quart de l'appellation. C'est une autre leçon du cru, on peut faire du volume et de la qualité. Des viticulteurs consciencieux comme Vincent Dauvissat, les frères Raveneau restent les références inaccéssibles de l'appellation.

    Les bons Chablis sont aussi proposés par de gros domaines comm Fèvres, Laroche, Brocart et Maison Latour qui vient de s'installer à Chablis. Mais les Beaumois arrivent, Bouchard vient de racheter Fèvre, Drouhin représente 38 ha et est entrain de passer à la culture biologique.

    On sent une lassitude pour les chardonnay mous et à 14°.Nous allons plus vers une demande de vins blancs minéraux et peu boisés. c'est ici que l'on trouve les plus beaux nous dit Philippe Drouhin. Chablis à donc un passé c'est sûr mais sa sécurité c'est son avenir et la qualité du passé doit être son devenir.

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