• Comment la mémoire à créer le besoin

    Comment la mémoire à créer le besoin, le besoin la gourmandise la gourmandise, le profit, le profit l’économie et l’ économie la faim.

    Nous avons maintenant compris comment cette évolution de l’intelligence humaine avait commencé d’évoluer comme une hydre gigantesque et s’était imposée sur tous les continents à peu près partout à la même époque même si les hommes, les choses et les produits étaient différents.

    Ce qui les reliait était unique et n’avait qu’un seul but créer le monde.
    Ces lentes transplantations ou les commercialisations progressives d’aliments venus d’ailleurs ne bouleversèrent pas outre mesure l’évolution ou les évolutions de l’équilibre du monde ou de l’humanité jusqu’à la fin du moyen âge.

    En changeant de période pour entrer dans celle de la renaissance on changea aussi de registre.

    À partir de là, démarre une époque dite des temps modernes.

    Elle ouvrira des chemins nouveaux, des espérances folles et ce sera le début des routes de l’import-export, l’époque des marchands qui commercialiseront de part le monde non seulement des produits alimentaires, mais des produits non avouables comme le commerce de la chair humaine vivante.

    Une chair bien vivante, quand elle supportait le voyage, malgré la maigre pitance, la violence du temps et celle des coups de fouets.

    Certes, cette chair n’était pas dédiée à la nourriture, Dieu les en a protégé, tous étaient ou presque chrétiens, mais une chair sur pied, pas cher, avec de bons bras pour travailler c’est fort utile.

    Au moment de la conquête des Amériques, nos braves chrétiens Européens avaient certes dans leur ensemble, plus besoin de soupe avec ou sans lard que du luxe superfétatoire de denrées pas catholiques.

    Mais il fallait bien rentabiliser par des cultures intensives ces nouvelles terres du bout du monde et amortir les dépenses engagées.

    L’exploitation des denrées agricoles en grand permettrait d’envahir à bon compte les marchés européens pour y susciter de toute pièce des convoitises rapidement transformées en nécessités.

    Souvenez-vous, la convoitise est une mutation, une aberration du besoin qu’elle finit par gouverner complètement.

    De même qu’une tasse de thé, sera à l’origine de l’indépendance des Etats-Unis, l’esclavage marque un des épisodes les plus noirs sans jeu de mots de la saga de l’histoire des aliments, ce pourrait être une autre lecture de l’histoire des hommes selon une expression à la mode.

    Ce roman à épisodes qu’est l’histoire de la nourriture étend sa fresque sur des millénaires et quelques nombreuses pages. Il a pour décor naturel la planète entière.

    Ses péripéties sont tellement passionnantes que l’on en oublierait presque les disciplines scientifiques ayant servies à leurs reconstitutions.

    Ici dans mes textes, rien est superflu, tout est exact et les informations sont le fruits de recherches, d’analyses de personnes dont c’est le métier et qui ont pu et su par leur travail, leurs analyses et observations, comprendre, traduire, voir le comment et le pourquoi des choses de l’histoire de cette saga.

    L’étude de la nourriture relève tout autant des sciences humaines, ethnologique, ethnographique, climatologique, botanique et agronomique, sans oublier que les besoins alimentaires sont le germe et la finalité de l’économie.

    Le sucre, la pomme de terre en sont des exemples précis. Mais il faut aussi y voir une démarche phylosophique et une forme d’art quand on pénètre dans le domaine très secret de la gastronomie.

    Le Littré spécifie que c’est l’art de faire bonne chère.

    La gastronomie des grands préceptes peut devenir une forme de religion. D’ailleurs certain l’ont adopté comme telle et n’y rentre pas qui veut.

    Rabelais dans ses ouvrages nous parle des gastrolâtres.

    Cette science dont il se fait l’apôtre et que l’on appelle la gastologie peut hélas, conduire ses trop dévoués serviteurs, les gastrologues, chez leur presque homonyme les gasto-entérologues, ces médecins spécialisés et chargés de guérir ou de prévenir les excès de tables comparés.

    La gastronomie dont la France est très fière, possède ses chapelle actuellement vouées a une grande évolution culinaire.

    De nos jours, nous devons nous adapter aux conserves, à la lyophilisation, au sous vide, à la congélation et à une banalisation de nouveaux modes de consommation avec l’arrivée massives de produits exotiques, le snobisme écologique, les lobby divers, des chantres du marchand du temple sont devenus des facteurs disparates d’une évolution alimentaire ou une vache n’y retrouverait pas son veau.

    On ne sait même pas si cette cacophonie, qui serait burlesque s’il ne s’agissait pas de la vie du futur, ne débouchera pas demain sur une consommation de tablettes biquotidiennes et uniformisées, la cuisine chinoise universelle, le brouet à l’ancienne ou les céréales germées en  cultures hydroponiques à mâcher 60 fois.

    Comme il a pu être dit » Tout fait ventre »
    Toutefois les marchands du temple, les malades de la découverte, les chefs créateurs, les préconisateurs, les journalistes gastronomiques, les apôtres de la nouvelle cuisine aujourd’hui disparue, les inventeurs de la gastronomie moléculaire vous ont tous tellement roulés dans la farine, vous vous ont tous fait prendre des vessies pour des lanternes tellement de fois que vous en êtes enfin revenus de ces découvertes gourmandes.

    Il vous reste un seul grand plaisir celui de vous remplir le ventre des mes bons produits que vous trouverez chez ceux dont c’est le métier de les vendre et qui le font bien.

    La viande s’achète chez le boucher, la charcuterie chez le charcutier, le pain chez un bon boulanger qui fait son propre levain, les fruits chez le marchand de fruits et légumes, les laitages et fromages chez le crémier, les volailles chez le volailler.

    Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées.

    Vous avez le droit de faire autrement, c’est votre liberté mais alors ne vous plaignez pas quand il s’agira de votre santé, vous l’aurez cherché et bien cherché.

    Vous n’avez pas le temps, foutaise, vous prendrez comme tout le monde le temps de mourir un jour.

    Alors, ne pleurez plus sur votre sort et faites comme moi, apprenez à aimer les choses qui sont vrais elles existent encore mais il faut prendre le temps de les chercher pour pouvoir les trouver.

    Notre époque est pléthorique du moins pour certains et s’enorgueillit d’une nouvelle métaphysique alimentaire.

    La diététique.
    L’ingurgitation consciente et consciencieuse de régimes aussi hautement scientifiques que surprenant peut provoquer chez leurs adeptes des satisfactions plus psychologiques que gustatives…

    La hantise de ceux qui ont trop de bonnes choses a abouti à en mettre de moins en moins dans leur assiette.

    C’est finalement l’époque des paradoxes alimentaires.

    Une partie de la planète ne sait pas quoi faire de ses excédents alimentaires, mais leurs prix de revient s’accroissent au fur et à mesure que leurs stocks augmentent, tant il lui faut payer l’énergie déployer et nécessaire pour produire des excédents qui ne serviront à personne et pour lesquels on paiera à nouveau pour les détruire.

    L’autre partie, celle du tiers-monde, celui qui n’a pas de pétrole, pas de récolte on ne sait pas encore s’il sera décimé par la sécheresse, la famine ou les infâmes maladies que la civilisation des riches leur a apportées.

    Il est urgent que chacun prenne conscience de ce drame car il serait honteux que le début de mon histoire se termine plus loin avec le mot faim.

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